- Cirque du Vatican
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Cirque de Caligula et de Néron
Cirque de Caligula et de Néron
Cirque de Caligula et Néron, Bartoli, 1699
Lieu de construction Plaine vaticane Date de construction milieu du Ier siècle Ordonné par Caligula Fermeture puis destruction Vespasien puis Constantin Ier Type de bâtiment Cirque romain
Le plan de Rome ci-dessus est intemporel.Liste des monuments de la Rome antique Série Rome antique Le Cirque de Caligula et de Néron (Cirque de Néron, Gaianum ou encore Cirque du Vatican ; Circus Vaticanus) était situé entre le Mont Janicule et le Mont Vatican, à la périphérie de Rome, dans la plaine vaticane, le long de la Via Cornelia.
Sommaire
Histoire
Construction
Sa construction débuta sous le règne de Caligula au Ier siècle de notre ère, vers 40 ap. J.-C., dans ses jardins du Vatican : propriété de sa mère Agrippine sur l'ager Vaticanus, d'où le nom de Cirque du Vatican (Circus Vaticanus).
Il fut terminé par Néron, d'où le nom de Cirque de Caligula et de Néron.
Premières persécutions des chrétiens
Article détaillé : Persécution des chrétiens sous Néron.Sous le règne de Néron, en 65 ap. J.-C., le cirque fut le cadre des premiers martyrs chrétiens à Rome, dont celui de Saint Pierre en 67 ap. J.-C. D'après Tacite, accusés d'être à l'origine du grand incendie de Rome, les spectateurs chrétiens y furent martyrisés : couverts de peaux de bêtes, (ils) périssaient dévorés par des chiens ; d'autres mouraient sur des croix, ou bien ils étaient enduits de matières inflammables, et, quand le jour cessait de luire, on les brûlait en place de flambeaux.[1]
Mort de Saint Pierre
Article détaillé : Pierre (apôtre).Une tradition immémoriale rapporte que la crucifixion de l'apôtre Pierre, eut lieu inter duas metas - entre les deux bornes - de la spina, c'est-à-dire approximativement au pied de l'obélisque du Vatican qui ne situait pas à l'époque, à son emplacement actuel. Il fut enseveli à l'extérieur du cirque au pied du mont Vatican, dans une nécropole située au nord de celui-ci, dont elle était séparée par une route secondaire, la via Cornelia. La tombe fut incorporée plus tard au sein des deux basiliques qui lui furent consacrées : ancienne construction de l'Empereur Constantin et l'actuel édifice.
Fermeture puis destruction
Vespasien, un des successeurs de Néron, voulant faire oublier le souvenir de son prédécesseur, ferma le cirque de Néron.
Ce dernier tomba en ruine jusqu'à ce Constantin Ier fit détruire les derniers restes pour construire la première basilique constantinienne à l'emplacement de la sépulture de Saint Pierre, à partir de 324 ap. J.-C.
Aujourd'hui
Articles détaillés : Basilique Saint-Pierre et Place Saint-Pierre.Au XVe siècle, le monument construit par Constantin Ier menace de tomber en ruine, et les papes décident de le raser pour en construire un nouveau : l'actuelle basilique Saint-Pierre.
La basilique et la place Saint-Pierre sont donc en grande partie construites sur l'ancien site du Circus Vaticanus, toujours à l'emplacement de la sépulture de Saint Pierre.
Architecture
Articles détaillés : Obélisque du Vatican et Cirque romain.Il mesurait environ 280 mètres de long et 90 mètres de large.
La spina était ornée en son milieu d'un obélisque que Caligula avait fait transporter à Rome en 37 ap. J.-C. sur "le plus admirable de tous les bâtiments qu’on ait jamais vus sur les mers",[2].
En 1586, le pape Sixte-Quint le fit déplacer par Domenico Fontana sur la place Saint-Pierre au Vatican.
Les courses des chars
Article détaillé : Course de chars.Le Circus Vaticanus, ainsi que tous les cirques romains, était essentiellement dévolu aux courses de chars qui passionnaient les Romains, chacune des parties adoptant les couleurs d'un équipage.
De six cellules, carceres, s'échappaient de deux à six équipages menés par des cochers, aurigæ - auriges - qui laissaient sur leur gauche l'arête centrale, la spina, pour accomplir plusieurs tours. La fin de la spina était marquée aux deux extrémités par les metæ.
Les équipages originaux étaient les blancs (albata) et les rouges (russata), auxquels s'ajoutèrent bientôt les bleus (veneta) et les verts (prasina) et, pour finir, sous Domitien, les pourpres et les dorés à l'existence éphémère. Le rouge et le bleu étaient les couleurs du Sénat romain et de la noblesse, le blanc et le vert, celles du peuple.
Les courses donnaient lieu au déchaînement de vives passions entre les factions de fautores (supporters) et il n'était pas rare qu'elles finissent en émeutes. Les auriges, initialement des esclaves ou des affranchis, se recrutaient parfois parmi les citoyens, parfois même des sénateurs, voire des empereurs, tant le prestige des vainqueurs était grand. Ainsi, l'empereur Néron ne rechignait pas à concourir, revêtant pour l'occasion les couleurs du peuple.
Sources
- Tacite, Annales, Livre XV.44
- Article « Cirque » de l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d'Alembert
- Rodolfo Lanciani, Pagan and Christian Rome
- André Thévenet, Les courses de chars à Rome et à Byzance, in Historia n°304, 1977
Notes
- ↑ Les Annales, Tacite, Livre XV.44
- ↑ d'après Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XXXVI,70)
Voir aussi
- Article générique sur les cirques romains
- Liste des cirques romains
- Ne pas le confondre avec le Circus Maximus ou « Grand Cirque ».
- Portail de la Rome antique
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