Cirque Arlette Gruss

Logo du cirque Arlette Gruss
Création	1985
Dates clés	- 1999 : Tempête de Décembre qui ravage le chapiteau - 2000 : Début de la tournée du 15e anniversaire, avec un nouveau chapiteau - 2005 : Spectacle du 20e anniversaire : « Rêves » - 2006 : Disparition de Madame Arlette Gruss et début du spectacle « Délires » - 2008 : Aboutissement créatif de Gilbert Gruss avec « Mirages » - 2010 : Spectacle du 25e anniversaire : « La Légende »
Fondateurs	Arlette Gruss et Georgika Kobann
Personnages clés	Gilbert Mummolo, PDG
Slogan	« Avec nous faites la différence !!! Depuis 2012 : Arlette Gruss, le cirque que j'aime »
Siège social	Amiens, (France)
Activité	Spectacles vivants
Société mère	spectacle AG
Effectif	120 employés
Site web	www.cirque-gruss.com
modifier

Le cirque Arlette Gruss, créé en 1985, est un cirque français fondé par Arlette Gruss et son époux Georgika Kobann. Depuis la disparition en janvier 2006 de Arlette Gruss, le Cirque est dirigé par Gilbert Mummolo. L’entreprise emploie 120 personnes^[1], dont 110 accompagnent le cirque dans sa tournée.

Quelques chiffres

Chapiteau du cirque Arlette Gruss (Lille, 2010)

• Nombre de tournées depuis 1985 : 26 tournées
• Nombre de villes visitées, en moyenne, par an : 25 villes (uniquement en France)
• Nombre de représentations, en moyenne, par an : 350
• Nombre de spectateurs dans la tournée : 500000
• Nombre de nationalités au sein du cirque : 11 nationalités
• Investissement annuel pour la création de 2009 : 300 000 €
• Nombre moyen d’artistes par an : 35
• Nombre moyen de costumes par an : 120
• Nombre moyen de masques par an : 110
• Nombre moyen de coiffes et chapeaux par an : 110
• Puissance électrique utilisée : 360000 watts
• Nombre d’heures de répétition pour la mise en place d'un spectacle : 140 heures (entre 5 et 6 jours)
• Frais journaliers de l’entreprise : 27000 €
• Frais en carburants : 2000 euros pour 100 kilomètres
• La tournée débute à Bordeaux en Janvier, se termine à Paris en Décembre, avec une pause de la mi-Juin à la mi-Juillet

Histoire : La genèse

C’est en 1986 que le cirque Arlette Gruss effectue sa première tournée en France. L’équipe, composée d’une quinzaine de personnes regroupe les membres de la famille et quelques passionnés. Michel Palmer endosse le costume de Monsieur Loyal.

Arlette Gruss choisit le slogan : « Avec nous, faites la différence ».

À l’époque, le cirque français est en crise. Nombre d’enseignes prestigieuses ont cessé leurs activités. Arlette Gruss veut changer les mentalités et bannir à jamais le misérabilisme ambiant. Elle se lance alors dans quelques innovations. L’agencement intérieur du chapiteau utilise le velours et supprime le plastique. Les projecteurs, bien que peu nombreux, voient leur rendement optimisé par Gilbert Mummolo . Le spectacle est essentiellement composé par les membres de la famille.

L’organisation de la tournée fait en sorte d’éviter les villes d’un jour. Cinquante localités accueilleront chaque année le cirque aux même périodes.

En cette première saison, les spectateurs se font rares aux guichets. Les recettes sont maigres.

Années 1987 à 1994

Dès 1987, le public se fait un peu plus nombreux et la tendance se confirmera l’année suivante. Forte de cet encouragement, Arlette Gruss affronte Paris dès 1989.

À cette occasion, Monsieur Kriegel, directeur du Paradis Latin, remet au cirque le « Trophée de la qualité ».

Le rythme des innovations s’accélère. En décembre 1990, son fils Gilbert reçoit à Paris un chapiteau neuf où l'accent est mis sur le confort du spectateur. La visibilité est améliorée par l’absence de mâts intermédiaires. L’accès aux loges et gradins se fait sur un plancher. Chaque place est individualisée grâce aux sièges baquets. Aucun autre cirque français hormis celui d'Alexis Gruss qui bénéficie quant à lui en plus d'un accès aux personnes à mobilité réduite, ne dispose d’un tel agencement. C’est Line Renaud qui baptise ce nouveau temple de toile.

Au fil des saisons, le nombre des villes visitées s’amenuise. Afin de fidéliser au mieux la clientèle, les localités s’engagent à accepter le cirque à la même période de l’année (exemple : Lille en mars, Nice en septembre). Désormais, on attend la venue du cirque Arlette Gruss.

Dès 1991, c’est un orchestre de six musiciens qui va se substituer aux bandes sonores. La régie du spectacle s’étoffe et c’est Frédéric Manoukian, tout en étant le chef d'orchestre et arrangeur du cirque National Alexis Gruss, qui gère amicalement des que ses moments de liberté le lui permettent, désormais, les créations et adaptations musicales.

Une telle évolution va s’accompagner d’une reconnaissance médiatique. En 1992, Arlette Gruss fait partie du jury du XVIème festival international du cirque de Monte Carlo. En novembre de la même année, le cirque Arlette Gruss est choisi pour l’organisation du Gala de la Presse à Paris. Une soirée sera donnée au profit de l’Association Perce-neige présidée par Madame Lino Ventura. À partir de 1993 France 3 filme le spectacle. Des records d’audience seront battus^{[réf. nécessaire]}.

Troisième chapiteau : 1994 à 1999

Fin 1994, Gilbert (Mummolo) Gruss prend possession d’un nouveau chapiteau. Le chapiteau avec coupole octogonale possède une structure modulable. Sa contenance pouvant passer selon les besoins de 1350 places à 2200 places. C’est ce lieu que choisiront Yves Mourousi et Marie-Laure Augry pour organiser une soirée. Le « tout Paris » de la politique, du spectacle, des médias est au rendez-vous. Même les Chœurs de l'Armée rouge donnèrent un récital en avant-spectacle de cirque.

Désormais les artistes viennent du monde entier pour se produire sur cette piste. Lucien Gruss, frère d’Arlette Gruss, s'y intègre dès 1998. Deux années auparavant, c’est une autre star qui avait foulé la sciure : la girafe Willy .

Gilbert (Mummolo) Gruss fait appel à des ateliers de création de costumes : Abiscène et Véronèse. Son orchestre intègre de nouveaux instrumentistes dont le violon. L'éclairage est assuré par Julien Lhomme. À partir de 1999, les costumes seront conçus par Roberto Rosello. Cet artiste, davantage habitué aux exigences du music-hall et de l’opéra, découvre le monde du cirque. Depuis 2006 les masques, coiffes et chapeaux sont conçus par William et Emmanuel pour Lisadora.

La tournée est organisée par Dominique Texier, arrivé dans l’entreprise en 1997. Il décéde en Février 2008, lors de l'étape du cirque à Rouen.

Le cirque Arlette Gruss, c’est 25 villes par an, 250 jours de spectacle et 365 000 spectateurs dans l’année.

Sur proposition du premier ministre, Arlette Gruss est faite chevalier dans l’ordre de la légion d’honneur en 1997^[1]. Cette distinction lui sera remise par Alain Juppé.

Suite : 2000 à 2008

Arlette Gruss n’a jamais voulu participer à la bataille cirque traditionnel contre nouveau cirque. Elle restait convaincue que la richesse du cirque est dans sa diversité.

Des suite de la tempête de Décembre 1999, un nouveau chapiteau sera livré en 3 semaines à La Rochelle en Janvier 2000. Le soir de la première, le chapiteau est plein avec un public debout et une ovation digne des plus grands conçerts. C'est le lancement du 15e spectacle anniversaire du cirque Arlette Gruss : « Arlette dépasse les bornes ».

2002 marque un tournant dans la réalisation des spectacles. Gilbert Gruss fait appel à un nouveau compositeur Canadien : Germain Bourque. Après avoir travaillé au Cirque du Soleil et au cirque Knie il rejoint l’équipe du cirque Gruss et y apporte une toute nouvelle couleur musicale. Les enchaînements de numéros et les costumes se modernisent largement. Le « style » du spectacle est de plus en plus novateur. Le graphisme de l'affiche est plus recherché et originale, avec un thème décoratif suggérant l'ambiance du spectacle. Il sera utilisé durant toute l’année 2002. Auparavant, les affiches étaient plutôt simples et très « cirque » (lion rugissant, tête de clown, ...) et n'étaient pas forcément utilisé toute une année entière, celle d'« Effervescence » se modernise avec sobriété. C’est le début d’une nouvelle ère Arlette Gruss.

L'année 2003 verra l'arrivée d'un équipement unique en son genre : une piste surélevée à 40 cm du sol reposant sur vérins hydrauliques (système mis au point et exploité par Alexis Gruss senior et son frère André Gruss (père d'Alexis Gruss), puis exploité largement par Jean Richard dans son cirque portant le même nom dans les années 1970). La conception est d’Arthur Verstraete. Le revêtement est en tartan recouvert d’un tapis. Ses deux principales qualités sont sa parfaite horizontalité et sa solidité (elle supporte quatre éléphants).

La décoration intérieure du chapiteau est confiée depuis 2006 aux élèves du Lycée Professionnel Léonard de Vinci à Paris, encadrés de leur équipe enseignante.

Gilbert Gruss s'entoure également d’une directrice de casting en la personne de sa seconde épouse Linda Biasini et d’une conseillère chorégraphique Marisa Biasini, sœur de Linda.

Monsieur Loyal subit sa mutation avec Michel Palmer qui conçoit davantage son rôle comme celui d’un comédien rythmant le spectacle. Son rôle évolue considérablement depuis 1999/2000. Il prend sa « retraite » en fin de saison 2007 avec la dernière de « Pile ou Face ». Il n'y aura pas vraiment de Monsieur Loyal en 2008, certaines présentations de numéros étant conté ou chanté. Cependant Claude Brunel tiendra le rôle de fil rouge du spectacle « Mirages ». Depuis 2009 Kévin Sagau prend la relève avec brio. D'abord discret la première année (n'intervenant qu'au final de « La Cité du Cirque »), il obtient son véritable rôle de Monsieur Loyal en 2010 avec le spectacle du 25e anniversaire « La Légende » où il reprend les traits du clown blanc dans une présentation moderne (parfois slamé et chanté). En 2011, dans le spectacle « Poussières d'Étoile », il est accompagné de deux chanteurs lyriques qui accompagnent certains numéros en chanson.

La création musical est toujours dirigée par Germain Bourque, il gère les arrangements musicaux jusqu'en 2009. L'année 2010 voit le retour de Frédéric Manoukian pour le spectacle du 25e anniversaire. En 2011 c'est Christophe Denizot qui prend le relais pour « Poussières d'Étoile ».

Pour 2012, la composition musicale sera dirigée par Antony Saugé. C'est une connaissance de Frédéric Manoukian et qui participait au Big Bang.

Avenir

Après la mort d'Arlette Gruss le 2 Janvier 2006, le cirque continue. Gilbert Gruss est désormé directeur général en plus de créer chaque spectacles avec, notamment, l'aide de Julien Lhomme. Le cirque Arlette Gruss est devenu au fil du temps une véritable PME, riche de 120 personnes de 11 nationalités différentes. L’ensemble représente un budget quotidien de 25000 euros par jour. En 26 ans plus de 500 artistes ont foulé cette piste.

2009 : La Cathédrale Arlette Gruss

La Cathédrale à Bordeaux - 2009

Il aura fallu deux ans d’études techniques pour que le nouveau chapiteau baptisé “La Cathédrale” puisse voir le jour. Il est de fabrication française pour la toile (entreprise Girondine AB2CS) et italienne pour les structures métalliques. Il a nécessité 5 mois de fabrication et a fait l’objet d’un cahier des charges des plus stricts. Les différents calculs ont été réalisés par un bureau d’études et sa résistance aux intempéries est exceptionnelle pour sa taille.

Quelques chiffres :

• Dimensions : 49 mètres sur 83 mètres pour une hauteur de 22 mètres
• Toile en 5 quartiers pour un poids total de 5 tonnes et une superficie de 2700 m²
• 8 mâts de 20 mètres de haut
• 2 mâts de 11 mètres de haut
• 8 corniches de 6 à 10 mètres de haut
• 150 poteaux de tour de 4,5 mètres de haut
• 412 pieux d’ancrages plantés à 1,40 mètre de profondeur

En 2011 une nouvelle entrée des artistes fait son apparition sous le chapiteau. Reculée de plusieurs mètres et derrière un imposant rideau rouge trônant désormais face au gradins, cette nouvelle infrastructure a la particularité d'être mécanisée par un système de levage permettant de monter et descendre l'orchestre ainsi que de facilité l'entrée en piste d'un matériel imposant (notamment le globe des motos en 2011 et 2012). Un nouveau système d'éclairage vient embellir cette nouveauté.

Une toute nouvelle réorganisation des gradins de face, et par conséquent, de l'entrée du public est mise en place. Celui-ci se faisant désormais de chaque côté des gradins dit « Carré Or » avec un côté pair et impair. Le reste des gradins devient intégralement numéroté. Le hall d'accueil de La Cathédrale subit aussi quelques améliorations du plus bel effet. L'accueil figure au beau milieu du hall et la boutique souvenirs trône au niveau de l'ancienne entrée du public, face aux portes d'entrée.

Articles connexes

• Cirque

Bibliographie

• Raphaël Schott (photogr.), Le cirque Arlette Gruss, L'Instantané Éditions, 2002, 128 p.

Liens externes

• Site officiel du Cirque Arlette Gruss
• L'Extraordinaire Histoire du Cirque Gruss-Jeannet contant l'épopée de la dynastie Gruss, des ancêtres aux années 1970.

Notes et références

• Portail des arts du spectacle