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Cimetière de Laeken
Cimetière de Laeken Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Ville Bruxelles-ville (Laeken) Superficie 2,46 hectares Mise en service XIIIe siècle Le cimetière de l’ancienne commune de Laeken à Bruxelles, est le plus ancien des cimetières bruxellois encore en fonction. Il est aussi le plus connu internationalement pour la richesse du patrimoine funéraire qu’il contient.
C’est également le dernier cimetière de la région bruxelloise du type « paroissial », établi autour d’une église suivant l’ancienne coutume chrétienne d’ensevelir les morts à proximité des vivants. Les autres cimetières de cette catégorie ont été remplacés par des cimetières communaux installés aux époques de leurs fondations en dehors des zones urbanisées.
Sommaire
L’église Notre-Dame
Article détaillé : Église Notre-Dame de Laeken.Le cimetière
L’installation de la famille royale à Laeken en 1831 et, plus encore, l’inhumation de la reine en 1850, augmentent l’attrait de la localité et de son cimetière ; à ces occasions, sa superficie sera portée respectivement à 1,23 ha, puis à 2,46 ha.
Malgré ces extensions, l’accroissement de la population provoque la saturation du cimetière vers le milieu des années 1870. L’ingénieur et échevin Émile Bockstael, futur bourgmestre de la commune, imagine un important réseau, long de plusieurs centaines de mètres, de galeries funéraires souterraines qui suivent le tracé des allées de surface. Différents monuments en permettent l’accès : l’un d’entre eux, dont la construction en 1879 a été supervisée par Bockstael, sera transformé une quarantaine d’années plus tard, pour abriter son tombeau. En 1930, un columbarium Art déco, conçu par l’architecte François Malfait, servira de nouvelle entrée aux galeries. Aujourd’hui, la majeure partie du réseau est rendue inaccessible par crainte d’effondrement, en attente de sa consolidation, et certaines allées de surface ont du être barrées.
Une dernière extension sera encore réalisée après la Seconde Guerre mondiale pour y installer un carré d’honneur militaire.
Dès le début du XXe siècle, on prend l’habitude de comparer le cimetière au Père Lachaise parisien. Tous ceux dont le nom avait, depuis l’indépendance de la Belgique, acquis quelque notoriété tenaient à être enterrés à Laeken et à se distinguer par un monument funéraire qui ne les ferait pas confondre avec le commun du peuple.
On trouve, gravé dans la pierre, une profusion de titres nobiliaires, de hauts grades militaires ou de fonctions civiles, bourgmestres, ministres ou conseillers.
La statuaire est l’œuvre des sculpteurs les plus en vue de l’époque. On y remarque un exemplaire du Penseur de Rodin. De nombreuses jeunes pleureuses de pierre ou de bronze, vêtues de voiles, s’étendent dans des poses quelquefois suggestives, sur des tombes surmontées des bustes représentants les notables austères et barbus dont le décès est censé être la cause de leur désespoir.
De nombreux monuments ont été réalisés dans l'atelier du sculpteur et tallleur de pierre Ernest Salu (1845-1923), situé juste à côté de l'entrée du cimetière et devenu aujourd'hui musée d'art funéraire.
Personnalités
Parmi les personnalités inhumées à Laeken :
- Certains bourgmestres de Bruxelles comme Nicolas-Jean Rouppe (1769-1838) ou André-Napoléon Fontainas (1807-1863), ou de Laeken comme Charles-Joseph Herry (1805-1879) ou Émile Bockstael (1838-1920).
- Des architectes, tels qu'Alphonse Balat (1818-1895), Léon Suys (Bourse de Bruxelles), Jan Baes (1848-1914, Théâtre royal flamand de Bruxelles) ou Joseph Poelaert, dont le monument est un rappel en réduction du portail du Palais de Justice de Bruxelles qu’il a conçu.
- Des artistes, parmi lesquels la cantatrice María-Felicità García dite la Malibran (1808-1836), morte en scène, épouse du violoniste Charles-Auguste de Bériot (1802-1870), inhumés tous deux dans une chapelle construite par l’architecte Tilman-François Suys ; la pianiste virtuose Marie Pleyel (1811-1875), belle-fille du compositeur Ignace Joseph Pleyel ; les peintres Fernand Khnopff (1858-1921), François-Joseph Navez,(1787-1869), Jean-François Portaels (1818-1895) ; l’écrivain Michel de Ghelderode (1898-1962).
- L'ingénieur Camille Jenatzy (1868-1913), premier pilote à avoir dépassé les 100 km/h en automobile.
- Le cardinal Joseph Cardijn, qui, comme jeune vicaire à Laeken en 1912 fonda la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC).
Source partielle : Cimetières et nécropoles, éditions de la Région de Bruxelles-Capitale, 2004.
Voir aussi
- Portail de Bruxelles
Catégorie : Cimetière bruxellois
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