- Château de Lavaux-Sainte-Anne
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Lavaux Sainte Anne
Château de Lavaux Sainte AnnePériode ou style XVe siècle Type Forteresse mâtinée d’influences Renaissance Début construction XVe Fin construction XVIe Propriétaire initial Barons de Berlo Protection le 1 février 1937 Site web www.chateau-lavaux.com Coordonnées Pays Belgique Région historique Province de Namur Commune de Belgique Lavaux-Sainte-Anne Géolocalisation sur la carte : Belgique
modifier Le château de Lavaux-Sainte-Anne est situé en Belgique près de Rochefort, dans la province de Namur. En 1450, Jean II de Berlo a ordonné la construction de ce château. De siècle en siècle l'édifice fut renforcé, rénové. Lavaux-Sainte-Anne n'a pas occupé longtemps une position très stratégique.
Sommaire
Historique
Les origines
A l'époque romaine, la Famenne était traversée par plusieurs voies secondaires. L'une d'elles, venant de Givet et continuant vers Ave-t-Auffe passait par Lavaux à une centaine de mètres au nord du château. Elle était bordée par des villas comme celles qui ont été découvertes à Genimont ou par des forteresses comme celle d'Eprave. La création de la principauté de Liège va faire de la région de Lavaux une zone frontière avec le duché de Luxembourg voisin. Cette frontière est protégée par des forteresses comme Agimont, Revogne, Lavaux et Rochefort. Les seigneurs de cette époque sont issus de la famille « de Wellin » . La première mention connue de Lavaux date de 1244 ; Jacques de Wellin se titre de Lavaux de son vivant.
Les guerres du XVe siècle
En 1456, Louis de Bourbon, neveu du duc Philippe de Bourgogne, devint prince-évêque de Liège. L'animosité et la défiance des villes liégeoises contre le duc de Bourgogne se développèrent et des bandes armées parcouraient le pays qui n'était plus sûr.
Jean II de Berlo qui était seigneur de Lavaux à cette époque et dont le dévouement au prince était connu devint suspect aux yeux des dinantais qui voulaient avoir la main sur le château de Revogne, Celui-ci en effet dépendait militairement de la châtellenie de Dinant et représentait dans cette région frontière une avancée importante pour la cité mosane. Des heurts ne tardèrent pas à se produire. Le seigneur de Lavaux qui avait d'abord accepté un traité de neutralité avec les Dinantais (1462) prit nettement le parti du prince contre les villes liégeoises révoltées et le duc Philippe lui envoya des hommes d'armes pour défendre Lavaux. Au début de 1463, la rupture était consommée entre Jean de Berlo et la ville de Dinant. Le seigneur de Lavaux fit transporter tous les vivres et les munitions du château de Revogne vers son château de Lavaux muni des derniers perfectionnements militaires et plus apte à résister à toute attaque.
Dans le courant de l'été 1463, le château de Lavaux eut à soutenir un assaut des Dinantais dont nous ignorons le résultat. Les magistrats de Dinant infligèrent amendes et bannissement à ceux qui avaient aidé à la défense de Lavaux. Au début d'août 1464, nouvelle expédition dinantaise, plus décisive semble-t-il, contre Lavaux. Si le donjon résista, le reste fut en grande partie détruit. Ce fut la fin de la résistance à Lavaux. Jean de Berlo quitta Lavaux pour rallier la cour de Louis de Bourbon. En Famenne, le désordre et l'insécurité vont croissant : Érard de La Marck, ennemi de la maison de Bourgogne, ravage les terres de Jean de Berlo avec les hommes d'armes liégeois. En août 1468, le duc de Bourgogne se rend maître de Revogne et de Dinant.
La paix imposée par son fils, Charles le Téméraire, stipulera qu'aucun ds châteaux détruits pendant la guerre sur le territoire de la principauté n pouvait être reconstruit sauf ceux des fidèles partisans de l'évêque, entre autres ceux de Jean de Berlo. À peine remis des terribles luttes avec la maison de Bourgogne, le pays de Liège allait connaître la guerre civile. Guillaume de la Marck, soutenu par le roi de France commença, en 1482, une guerre où Jean de Berlo allait trouver la mort avec son prince près de la fontaine de Basse-Wez. (Liège) À la fin du XVe siècle, le château n'était plus habité par ses maîtres ; seule la vieille douairière de Berlo, veuve depuis 1482, finissait ses jours dans la forteresse délabrée.En 1627, la seigneurie de Lavaux fut vendue à Denis de Pottiers, gouverneur de Bouillon, qui la revendra rapidement.
Les de Rouveroit
Le 3 avril 1630, le château sera vendu au chevalier Jacques Renard de Rouveroit, originaire de Herstal, colonel d’infanterie de l’Empereur . Ce jeune seigneur a étudié l'art de la guerre en Rhénanie à l'école militaire pour jeunes nobles des comtes de Nassau. A Prague, le 16 juin 1637, l'empereur Ferdinand III lui concède le titre de baron du Saint-Empire. Il se marie à une date inconnue avec sa cousine, Marie Valérie de Locquenghien héritière de la seigneurie de Pamele à Audenaerde. Par ce mariage, les de Rouveroit deviennent seigneur de Pamele et beer de Flandre(les quatre seigneurs qui escortent le comte de Flandre).
Les toits des tours des châteaux rhénans ont-ils inspiré le nouveau seigneur de Lavaux ? Sur l'emplacement du hameau du Val Sainte Anne, Jacques Renard fait construire la ferme du château qui existe toujours. Henri Joachim de Rouveroit, arrière-petit-fils de Jacques Renard, fait construire le grand escalier d'honneur. C'est le sommet du raffinement pour le château mais aussi son chant du cygne. Henri Joachim décède en 1748. Il a trois filles dont l'aînée, Amour Désirée, épouse à Lavaux en 1753, le prince de Gavre, gouverneur de Namur qui devient le dernier seigneur de Lavaux. Le château ne sera plus habité alors que par l'abbé Berard qui fait fonction de bailly. Le domaine de Lavaux-Sainte-Anne sera vendu en 1810 par le fils du prince de Gavre aux familles Malacord-Fischbach de Stavelot. Celles-ci ne l’habiteront probablement jamais. Le château entre quasi intact dans le XXe siècle. En 1924, le domaine est vendu aux Bernheim mais morcelé et loti. C'est alors que le château va être pillé et ruiné.
L’Association des Demeures historiques prendra le château en charge dès 1926 avant de le léguer en 1933 à la « Ligue des Amis du Château de Lavaux-Sainte-Anne » qui est alors créée par la baronne Lemonnier.
Un homme célèbre a vécu quelques années au château. Il s'agit de Florimond Claude de Mercy Argenteau, né le 20 avril 1727, fils de Thérèse Henriette de Rouveroit décédée le 13 mai 1729. Après la mort de sa mère, son père le confie à son beau-frère le baron de Rouveroit. Il quitte Lavaux à l'âge de 7 ans pour aller étudier à Turin. Il deviendra ambassadeur d'Autriche à Turin, Varsovie, Saint-Pétersbourg et à Versailles en 1766 où il négociera auprès de Louis XV le mariage de Marie Antoinette archiduchesse d'Autriche et du dauphin, le futur Louis XVI.
Avec les châteaux de Beersel, de Bouillon, de Corroy, de Horst, de Gand et de Vêves, il constitue l'un des plus beaux châteaux médiévaux restés intacts en Belgique.
Architecture
Le plan architectural est très simple, formé d'une cour intérieure en forme de losange, cantonnée aux quatre angles par des tours rondes de pierre, reliées entre elles par des courtines, en pierre également. La forteresse est entourée de douves, alimentées en eau par la Wimbe, petit affluent de la Lesse.
L'imposant donjon est percé de mâchicoulis, de meurtrières à oculus et d’archères. Pour accéder à la cour intérieure on doit emprunter le chemin de défilement, construit en bois à l’époque. Sa trajectoire en arc de cercle empêche l’ennemi de défoncer la lourde porte de bois à coups de bélier. La quatrième tour ne sera construite qu’en 1500 par le baron de Mérode, et ne sera plus percée de meurtrières. Le donjon constitue dès lors la pièce maîtresse du château. Il est composé de quatre niveaux, avec le cellier où l’on conservait nourriture et boissons, puis la salle de garde, où les militaires assuraient la surveillance du seigneur de Lavaux. On accède ensuite à la salle seigneuriale, recouverte d’une voûte en encorbellement très ingénieuse. La résonance y est telle que, même si deux ou trois personnes discutent dans cette pièce, l’ennemi qui arriverait par l’escalier intra muros, aurait l’impression qu’une foule se trouve à l’intérieur. Le quatrième niveau une superbe charpente construite au XVIIe siècle, et restaurée avec le système initial de tenons et de mortaises.
Il reste quatre éléments essentiels de la forteresse telle qu’elle se dressait au 14e s :
- Le donjon dont la muraille en calcaire est d’une épaisseur de 2m50 se trouvant à l’angle nord-ouest du bâtiment. La tour ronde reliait par un pont-levis pour pouvoir aller jusqu’au donjon, relevé pour assurer un isolement parfait, isolement qui à l’hiver était très apprécier à l’intérieur de cette tour car deux cheminée gothique se dressait pour réchauffer la pièce.
- La tour de l’angle de gauche, moins puissante d’aspect semble être le pendant du donjon, elle montre une symétrie architecturale.
- Les deux autres tours d’angles sont moins impressionnantes et plus simples.
Visites
Actuellement, le château de Lavaux-Sainte-Anne, géré par une ASBL est accessible aux visiteurs. Deux possibilités sont offertes : tout d’abord la visite du château où au sous sol nous pouvons découvrir la vie de l’ancien temps avec différents matériaux utilisés à ce moment là, au premier étage et second nous découvrons des animaux empaillés et différents tableaux de chasse, la visite s’achevant par la visite du donjon. Après cette visite du château nous pouvons aller dans les marais et se mêler à la nature et y découvrir de nombreux insectes dans les marécages. Depuis quelques années, une ferme située un peu plus loin du château a ouvert ses portes et nous offre une visite sur la fabrication de lait d’ânesse.
Bibliographie
Eugène Nemery, La seigneurie de Lavaux-Sainte-Anne in Annales de la Société Archéologique de Namur, volumes XLVII et XLVIII / Archives de l'État à Namur "fiefs et seigneuries" nos 186 à 202 / G.H.Dumont, Castel et donjon de Belgique, Historia, Bruxelles, 1974 /
Encyclopedie universalis, tome 5, Malesherbes, Paris, 1990 /
Voir aussi
Articles connexes
- Liste de châteaux belges
- Liste des châteaux belges par région
- Châteaux (timbre de Belgique)
- Lavaux-Sainte-Anne
Liens externes
Catégories :- Château entouré de douves
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- Rochefort (Belgique)
- Patrimoine majeur de Wallonie
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