- Château de La Palice
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château de La Palice
Château de la Palice vu de la ville de LapalissePériode ou style médiéval Type château-fort Début construction XIIe siècle Fin construction XVIe siècle Destination actuelle privé Protection classé MH 29 octobre 1999
1° inscription 1862Coordonnées Pays France Subdivision administrative Allier Subdivision administrative Auvergne Commune française Lapalisse modifier Le château de La Palice se trouve sur les communes de Lapalisse et de Saint-Prix, dans le département de l'Allier.
Sommaire
Histoire
La partie féodale du château a été bâtie entre le XIe siècle et le XIIIe siècle.
Le château et la seigneurie de la Palice appartenaient en 1230 à Roger de la Palice, damoiseau. En 1257 le château était possédé par Guillaume de la Palice qui était marié à Arembord de Chazeul. En [[1293], le seigneur était Pierre de la Palice. Sa veuve, Isabeau de Ternant, se remaria avec Philippe de Malleval, chevalier. Il fit hommage, en 1300, du château et de la haute et basse justice sur les paroisses de Lubier, Bussoles, Barrais, Trézelles, Varennes-sur-Tèches, Loddes, Ande-la-Roche, Droiturier, Saint-Prix, Le Breuil et Billezois, à Robert de France, comte de Clermont, seigneur de Bourbon depuis son mariage avec Béatrice, dame de Bourbon.
Ensuite la seigneurie est passée à Marguerite de l'Espinasse, à Jeanne de Chastillon, puis, en 1429, à Charles de Bourbon. Charles de Bourbon, qui gérait le duché en l'absence de son père fait prisonnier à la bataille d'Azincourt, vendit, le 18 mars 1430, le château et la châtellenie de la Palice à Jacques de Chabannes, conseiller et chambellan du roi Charles VII.
C'est probablement Jacques Ier de Chabannes qui entreprit la construction de la chapelle Saint-Léger avant sa mort intervenue quelques mois après avoir été blessé à la bataille de Castillon, en 1453. Il avait prévu de fonder six prébendes dont l'acte n'est signé que le 27 octobre 1461 au château de la Palice par sa veuve, Anne de Feugerolles ou de Lavieu, Geoffroy de Chabannes, seigneur de la Palice, Antoine de Chabannes, son frère, et Anthoine de Balsac, abbé de l'abbaye de Savigny. Le tombeau de Jacques Ier de Chabannes et son épouse, Anne de Lavieu, y a été élevé en 1470 par Geoffroy de Chabannes. La chapelle a été construite contre la courtine sud et lui sert de mur gouttereau. Cette implantation de la chapelle annonçait l'abandon de la fonction défensive du château qui va devenir évidente à la Renaissance.
Son petit-fils, Jacques II, maréchal de France, marié en seconde noce à Marie de Melun, fit construire au début du XVIe siècle l'aile renaissance en briques roses, qui allie la sobriété à l'élégance. Elle remplaçait ainsi la muraille qui reliait le château fort à la chapelle de style gothique.
C'est du château de la Palice que le connétable de Bourbon va prendre la fuite, en 1523.
Jacques II de Chabannes est tué à la bataille de Pavie, en 1525. Son fils, Charles, est tué au siège de Metz, en 1552, sans descendance mâle.
En 1564, sa fille aînée, Éléonore de Chabannes, se maria avec Just de Tournon, comte de Roussillon, ambassadeur à Rome, qui mourut en 1570. Elle se remaria en 1571 avec Philibert de la Guiche, seigneur de Saint-Géran, grand maître de l'artillerie de France. Elle mourut à Jaligny en 1595. De son premier mariage, elle avait eu deux filles. L'aînée était morte en 1592. La seconde, Anne de Tournon, épousa en 1595, Jean-François de La Guiche, maréchal de France, gouverneur du Bourbonnais. Elle fit entrer la seigneurie dans la famille La Guiche de Saint-Géran. Anne de Tournon mourut en 1614 et le maréchal de Saint-Géran en 1632. C'est dans cette période que les fortifications féodales furent détruites en grande partie et on installa un parc à la française. L'intérieur du château est remanié. Le château passa au fils du maréchal, Claude Maxilien de la Guiche, comte de Saint-Géran. Il épousa en 1619 Suzanne de Longaunay dont il eut un fils, Bernard de la Guiche, en 1641. L'enfant fut enlevé pendant les couches par des parents qui voulaient s'approprier les biens des comtes de Saint-Géran et qui contestaient la légitimité de sa naissance car l'enfant était né 21 ans après le mariage. Il fut retrouvé 9 ans après. Il s'ensuivit 16 années de procédures et 15 arrêts avant que Bernard de la Guiche fut maintenu en possession du nom et des biens de la maison de la Guiche en 1666. Son père était mort en 1659. Madame de Sévigné passa au château en 1677 où elle était venue rendre une visite à son épouse, Françoise de Warignies. Il mourut à Paris en 1695, ne laissant qu'une fille unique qui se fit religieuse en 1713.
Avant d'entrer dans les ordres, elle fit donation de tous ses biens à sa cousine Anne Geneviève de Lévis, mariée à Hercule Mériadec, prince de Rohan-Soubise. Le 14 mars 1715, le prince de Rohan-Soubise vendit le château à Messire Giles Brunet d'Évry, conseiller du roi, intendant des Finances de la généralité de Moulins. En 1724, par lettres patentes du roi, les seigneuries et terres de la Palice, Montmorillon, les Bouchaines et Droiturier furent érigées en marquisat.
Ce denier vendit en 1731 la terre et le château de la Palice à François-Antoine de Chabannes, comte de Chabannes Pionsat. Il n'eut pas d'enfant. Sa seconde épouse, devenue veuve se remaria avec le comte de Narbonne qui périt sur l'échafaud en 1793 à l'âge de 71 ans. Par testament, il avait légué le château à son neveu Jean-Frédéric de Chabannes, marquis de Carton, comte de Rochefort, seigneur de Madic, qui prit le titre de marquis de Chabannes la Palice. Il avait émigré en 1790 et revint prendre possession de son château en 1802. Dans cet intervalle de temps, le château avait servi pour installer un tribunal, pour loger les autorités, la chapelle était devenue église paroissiale. Le château lui fut restitué mais la mairie, la sous-préfecture et l'église paroissiale avait été construits sur les ancienne dépendances. À sa mort, en 1835, le château passa à son fils, Hugues-Jean-Jacques-Gilbert-Frédéric, marquis de Chabannes la Palice. Il acheta des terres autour du château pour reconstituer un parc et entreprit sa restauration à partir de 1846. Le château resta dans la famille de Chabannes.
Le château a été classé monument historique par liste en 1862, déclassé semble t'il en 1888. En 1928, le château, la chapelle et les remparts ont été inscrits, puis classés le 17 août 1933. Le 29 octobre 1999, ils sont classés à nouveau, ainsi que l'enceinte, les sols et les écuries, alors que la porterie d'entrée et les jardins étaient inscrits depuis le 28 juillet 1998[1].
Architecture
Le logis primitif, trois des tours et les courtines datent approximativement du XIIIe siècle, tout comme les remparts complétés au XIVe siècle. La chapelle de style gothique a été construite en 1461, puis le logis Renaissance à parements de briques fin XVe début XVIe siècle.
Les salons entièrement meublés abritent de nombreux souvenirs historiques. Les plafonds sont à caissons rehaussés d'or et de couleurs.
Les communs et les anciennes écuries sont éloignés du château.
Le château a fait l'objet d'une restauration par l'architecte moulinois René Moreau en 1885-1886.
L'architecte et inspecteur des travaux diocésains de Moulins, Jean-Bélisaire Moreau[2] restaura la chapelle Saint-Léger en 1875 et fit ajouter une flèche en charpente.
Parc et jardins
Le parc, inscrit au pré-inventaire des jardins remarquables et inscrit comme monument historique le 28 juillet 1998, comporte une conciergerie, une allée, des étangs, un jardin et un pont de jardin en brique. On y trouve les anciennes écuries et le manège. L'ensemble date du début du XVIIe siècle (daté de 1613), puis a été redessiné par le paysagiste Paul de Lavenne, comte de Choulot au début du XIXe siècle[3].
Notes et références
- Château de la Palice, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Répertoire des architectes diocésains du XIXe siècle : Jean-Bélisaire Moreau
- Base Mérimée.
Annexes
Bibliographie
- Comtesse Alfred de Chabannes la Palice, Éude historique sur le château de la Palice, p. 1-16, Bulletin de la société d'Émulation [1]
- Marcel Génermont, La Palisse. Le château, p. 380-390, dans Congrès archéologique de France. 101e session tenue dans l'Allier. 1938, Société Française d'Archéologie, Paris, 1939
- Anne Courtillé, Auvergne, Bourbonnais, Velay gothiques. Les édifices religieux, p. 266-269, Éditions A. et J. Picard, Paris, 2002 (ISBN 2-7084-0683-3)
Articles connexes
Liens externes
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