- Château-Neuf d'Allinges
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Château-Neuf Période ou style Médiéval Type Château fort Début construction Xe ‑ XIe siècle Propriétaire initial Famille d'Allinges Destination initiale Résidence Propriétaire actuel Congrégation des Missionnaires de Saint-François-de-Sales Destination actuelle Centre d'un pèlerinage salésien Protection Chapelle et château Classé MH (1907)[1] Coordonnées [2] Pays France Anciennes provinces du Duché de Savoie Chablais Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Commune française Allinges Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : France
modifier Château-Neuf, centre d'une châtellenie du Chablais, est un château fort en ruine, situé sur la commune d'Allinges, dans le département de Haute-Savoie.
Les ruines se partagent l'éminence d'une colline, dite « butte des châteaux », avec celles de Château-Vieux, dont-elles sont distantes de seulement 150 m. Le château était accompagné d'un bourg ceint de murailles dont-il ne reste traces.
Sommaire
Situation
A l'ouest d'une colline de 712 m d'altitude, il dominait avec Château-Vieux, d'une hauteur de 200 m le village d'Allinges. De cette éminence, les occupants des châteaux jouissaient d'une vue dominante sur Thonon-les-Bains et le lac Léman.
Histoire
Il est édifié au Xe siècle par le roi de Bourgogne Rodolphe II, et restauré par son successeur Rodolphe III. Il est aux mains de la famille d'Allinges, branche distincte de celle qui est en possession de Château-Vieux, avant de passer aux mains des comtes de Savoie. La Maison de Savoie en fait le siège d'une importante châtellenie dont dépend Thonon, rôle qu'il perdra en 1288 au profit de cette dernière.
La rivalité qui oppose la Savoie et le Faucigny, du XIIIe siècle et jusqu'à la première moitié du XIVe siècle, fait que les garnisons des deux châteaux sont en conflit permanent.
En 1272, il subit des dégâts par des machines de guerre. En 1282, le châtelain y fait des réparations, et le fait armer. En 1291, 1292 et 1302, il est de nouveau endommagé par des machines de sièges installées à Château-Vieux. En 1305, il subit un violent bombardement.
Le plus célèbre de ces conflits, remonte à 1325, lorsque le Dauphin de Vienne Guigues VIII, alors en guerre avec le comte Édouard de Savoie, vient mettre le siège devant Château-Neuf, accompagné par Hugues de Faucigny, Amédée III de Genevois et d'Hugues d'Anthon. La résistance qu'oppose la forteresse, permet au comte Edouard de se porter à son secours. Les troupes savoyardes au cri de « Savoie, Savoie », galvanisé par leur chef, « Prenons donc par les cheveux, cette occasion de gloire immortelle et n'endurons pas que la céleste Croix-Blanche à la vue de laquelle a souvent tremblé tout le pays d'Orient, soit aujourd'hui maculée de déshonneur », remporte la victoire. En 1353, de durs combats opposent de nouveaux les deux garnisons. Il faudra attendre le traité de Paris, qui voit l'incorporation du Faucigny aux États de la Maison de Savoie, pour mettre fin aux luttes qui a opposé les deux châteaux d'Allinges. Les habitants du bourg, qui s'était vu doté de franchises peu après sa création, tout comme celle de Château-Vieux se transfèrent dans la plaine.
Le châteaux est pris par les bernois en 1536, puis occupés par les armées françaises jusqu'en 1559. En 1570, le commandement de la place est confié au baron d'Hermance qui pour renforcer les fortifications, abat les dernières maisons du bourg. Par la suite, Emmanuel-Philibert, érige Allinges en comté.
Saint François de Sales y séjourne en 1594 et 1595.
Il est de nouveaux occupé par les français en 1600 et 1690. En 1703, pendant la guerre de succession d'Espagne, menacé par les troupes de Louis XIV, Victor-Amédée II, fait démanteler la forteresse.
En 1832 les ruines sont achetées par Monseigneur Rey, évêque d'Annecy.
Description
Il est composé de deux parties précédées d'une enceinte basse commune. La plus ancienne, au nord ouest, est une enceinte formant cour autour du donjon[3], aujourd'hui rasé, des sires d'Allinges.
La plus récente, le « château du comte », est une enceinte polygonale étirée, que l'on doit aux Savoie, qui l'ont crée à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle. Elle contient les ruines d'un donjon carré de 14 m de côté, avec logis et d'une chapelle castral. Son abside semi-circulaire, logée dans une tour flanquante, présente, les restes d'une fresque romane du XIe siècle représentant un christ en majesté entouré des évangélistes et de saints[4]. La chapelle a été classée monument historique le 13 juillet 1907[5].
Notes et références
- Notice no PA00118339, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Géoportail. Coordonnées trouvées sur
- Mentionné depuis 1073.
- peinture murale, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges Chapier, Les châteaux Savoyards, La Découvrance, 2005 (ISBN 9782842653262), p. 68-70.
- Christian Regat - François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Editions Cabédita, 1994 (ISBN 2882951175, 9782882951175), p. 13-15.
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Editions Publitotal, 1987 (ISBN 2865350703), p. 24-25.
- Jean Mesqui, Châteaux forts et fortification en France, Paris, Flammarion, 1997 (ISBN 2-08-012271-1), p. 476.
Article connexe
Lien externe
Catégories :- Château fort
- Château de la Haute-Savoie
- Monument historique de la Haute-Savoie
- Monument historique classé en 1907
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