Chemin de fer Charlevoix

Le Chemin de fer Charlevoix est un chemin de fer d'intérêt local (CFIL) situé au Québec. Il appartient depuis 1994 à la Société des chemins de fer du Québec, un important opérateur de CFIL. D'une longueur de 148 km, il relie la ville de Clermont dans la région de Charlevoix à la gare de triage du Canadien National (CN) située dans l'arrondissement Limoilou de la ville de Québec.

Ce chemin de fer longe le fleuve Saint-Laurent et se compose d'une voie unique non électrifiée. Aucun service de train de voyageurs ne l'emprunte, bien que cela pourrait bientôt changer avec le projet de développement majeur du centre de ski Le Massif de Petite-Rivière-Saint-François. Les principales marchandises transportées sont : l'argile, le bois d'œuvre, le ciment, les copeaux, le papier et le peroxyde.

Gares desservies

• Limoilou
• Villeneuve
• Beaupré
• Baie-Saint-Paul
• La Malbaie
• Clermont

Historique

La première partie de la ligne, entre Limoilou et Sainte-Anne-de-Beaupré, date de 1889. Elle fut construite à l'époque pour le pèlerinage vers la basilique Sainte-Anne-de-Beaupré, ce qui en fait une ligne unique en son genre. Ce chemin de fer était d'ailleurs connu sous le nom de « Chemin de fer de la Bonne Sainte-Anne ». C'est la compagnie Quebec Montmorency & Charlevoix qui construisit et exploita ce tronçon en utilisant des locomotives à vapeur. Il fut électrifié en 1904, alors que la compagnie avait changé de nom en Quebec Railway Light & Power. Entre 1904 et 1959 un service de trains électriques de passagers interurbain entre Québec et Sainte-Anne-de-Beaupré a été en service.

La seconde partie de la ligne, s'étendant de Beaupré à Clermont dans Charlevoix, fut construite entre 1909 et 1919. C'est au député de la région, Rodolphe Forget, qui l'avait promis à ses électeurs en 1904, que l'on doit la réalisation de cet audacieux projet. Cette partie de la ligne est vraiment spectaculaire car elle est littéralement enclavée entre la montagne et le fleuve. Elle a nécessité de très gros investissements à l'époque : on y trouve deux tunnels ainsi que 900 ponts et ponceaux, soit en moyenne, un à tous les 165 mètres.

En 1951, le CN devint propriétaire de la ligne. En 1959, le CN met fin du service de passagers et démantèle les structures d'électrification du tronçon Limoilou-Saint-Joachim.

En 1994, le CN vend l'ensemble de la ligne à un opérateur de CFIL, la société des chemins de fer du Québec. Fait important, le transport de passagers a repris en 1984, avec un train touristique, le Tortillard du Saint-Laurent, dont les activités ont cessé en 1996, avec un véritable scandale financier.

En 1996, la compagnie a créé une importante cour de transbordement de bois d'œuvre à Clermont, qui est utilisée en quasi-totalité par des entreprises de transformation de la Côte-Nord.

Gares et arrêts anciens (1959)

Il s'agit des arrêts situés sur la subdivision originale du Quebec, Montmorency & Charlevoix Railway de la basse-ville de Québec jusqu'au Cap Tourmente à Saint-Joachim-de-Montmorency. Les gares sont en caractères gras.

• Rue Saint-Paul (Québec)
• Maufils
• Maizerets
• Mastaï Junction
• De Salaberry
• Du monument
• Giffard (Beauport)
• Everell
• Frontenac
• Lavigueur
• Village-Montmorency
• Montmorency-Est
• Montmorency Falls
• Boischatel
• Trudelle
• Rivière-du-fer
• L'Ange-Gardien
• Dufournel
• Orléans
• Petit-Pré
• Valin
• Rivière-Cazeau
• Lemoine
• Laverdière
• Château-Village
• Château-Richer
• Lefrançois
• La Visitation
• Rivière-aux-Chiens
• Casgrain
• Dumoulin
• Lapointe
• Sainte-Anne-de-Beaupré-Church (Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré)
• Sainte-Anne-de-Beaupré
• Gagnon
• Beaupré
• Donohue
• Queylus
• Saint-Joachim
• Petite-Ferme
• Cap-Tourmente

Notes et références

Bibliographie

• Omer S.-A. Lavallée, Chemin de fer de la Bonne Sainte-Anne, 1958.

Voir aussi

Article connexes

• Chemins de fer canadiens

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