- Chellif
-
Chelif
Le Chelif (arabe : الشلف) (parfois orthographié Chelif, Chleff, Chlef, Cheleff) est le plus important fleuve d’Algérie. Long de 725 km, au nord-ouest de l’Algérie, il prend sa source dans l’Atlas tellien et se jette dans Méditerranée.
Sommaire
Étymologie
Il semble que son nom soit tiré de CHENALEPH, nom d’origine carthaginoise utilisé par les Romains.
Il a donné son nom à une ville, Chlef (appelée autrefois El Asnam, Orléansville ou encore Castelum Tinginitumo) après sa destruction à 80% par un séisme en 1980.
Géographie
Le Chéliff mesure 725 km environ. Toutefois, une grande confusion règne sur ce chiffre, l’encyclopédie QUILLET, page 1 212, lui attribue même 1 300 km ! Mais cette erreur peut s’expliquer car ce cours d’eau est aussi fantasque et irrégulier que son débit ou que son parcours ou que son identité.
Le cours du Chelif
Peu navigable car trop capricieux, les eaux boueuses de ce fleuve sont une richesse indispensable à toute vie. C’est (un peu) le Nil de l'Afrique du Nord. Il prend sa source sur la limite du Tell et du Sahara dans l’Atlas Saharien, plus précisément dans le Djebel AMOUR culminant à 1 937 m, près d’Aflou. Il commence par couler du Sud vers le Nord, pour rejoindre au plus court la Méditerranée.
Principaux affluents
Sur la rive gauche : l'Oued-Dourdeur descend des monts de Taza, parmi lesquels se dresse l'Achaoun, haut de 1 804 m. Il coule en gorges vers le nord; au village des Kiffans, on doit le barrer par une digue de 40 mde hauteur derrière laquelle 31 millions de mètres cubes reflueront en un lac de 200 ha pour l'arrosage de 19 000 ha de la rive gauche du fleuve, du Djendel à Duperré.
L'Oued-Rouïna venant des montagnes qui dominent Teniet-el-Haâd, coule du nord au sud et se perd dans le Chéliff à l'est et à 3 km du village auquel il a donné son nom; on projette sur son cours à 4 500 m en amont de la route d'Alger à Oran, un barrage-réservoir de 17 500 000 m3.
L'Oued-Fodda descendant de l'Ouarsenis et se jette dans le Chéliff à 22 km en amont d'Orléansville (El Asnam).
L'Oued-Sly, - qui, sous le nom d'Oued-Ardjem, descend également de l'Ouarsenis, et se perd dans le Chéliff .
Sur la rive droite : l'Oued-Ouaran du plateau des Beni-Madoun, au sud-est de Ténès, passe près des Trois-Palmiers, d'Aïn-Beïda.
L'Oued-Dahmous du Djebel-Tachetas, sur la rive droite du Chéliff, passe au sud des Beni-Aquil et se jette dans la mer entre Cherchell et Ténès.
Le Chelif est caractérisé par une vallée très fertile appelée le grenier de l'Algérie.
Citations
Léon l'Africain : « Selef est un grand fleuve, qui sourd aux montagnes de Guanseris, et descendant par les plaines desertes (qui sont là où le royaume de Telensin confine avec celuy de Tenez) passe outre, continuant son cours jusqu'à ce qu'il vient à entrer dam la mer Mediterranée, separant Mezzagran d'avec Mustaganim. A la bouche d'iceluy quand il se jete dans la mer, se prend bon poisson et de diverses espèces ». [1]
Voir aussi
Sources
- ↑ Léon l'Africain, Description de l'Afrique. éd. Schefer, t. III. Paris. 1898, pp. 418-419. Guanseris-Ouarsenis (arabe Wansaris)
- Portail de l’eau
- Portail de l’Algérie
Catégorie : Cours d'eau d'Algérie
Wikimedia Foundation. 2010.