- Chaussée
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La chaussée est la partie d'une voie de communication affectée à la circulation des véhicules. Au Moyen Âge, les routes importantes étaient recouvertes de cailloux et pierre liés à la chaux, terme qui a donné le mot chaussée[1].
Sommaire
Chaussée pavée
Dans les villes, la chaussée peut être recouverte de pavés en pierre, généralement du granit. Celle-ci est parfois recouvert de bitume.
Chaussée bitumée
Les chaussées bitumées sont réalisées en plusieurs couches :
- la couche de roulement est généralement constituée de béton bitumineux, mais pour les faibles trafics, on se contente quelquefois d'un enduit superficiel à base de bitume en émulsion ou fluidifié par un solvant
- la couche de base et la couche de fondation qui assurent la diffusion des efforts sont souvent constituées de graves traitées avec des liants hydrauliques (ciment, laitier, cendre volante) ou bitumineux.
L'ensemble repose sur le sol par l'intermédiaire d'une couche de forme dont l'épaisseur peut être importante si la portance du terrain est faible. Pour économiser des matériaux, on la remplace parfois par un traitement du sol en place au ciment et/ou à la chaux, si sa nature s'y prête (limon, argile, craie). On peut parfois ajouter aussi un géotextile (feutre anticontaminant tissé ou non tissé).
En cas de trafic important, on interpose parfois une couche de liaison entre la couche de roulement et la couche de base pour faciliter la reprise des efforts superficiels (horizontaux). La plupart du temps, les couches sont collées les unes avec les autres afin d'obtenir une meilleure transmission des efforts horizontaux. Le collage se fait au moyen de bitume pur ou d'émulsion. Des catalogues de chaussées types ont été constitués pour faciliter le travail des concepteurs. Ils prennent en compte les différents matériaux disponibles, et le trafic routier prévisible. C'est uniquement le trafic des poids lourds qui détermine les épaisseurs des couches de base et fondation (1PL=500 000VL).
Les autoroutes qui supportent de forts trafics lourds sont quelques fois constituées de dalles en béton armé (les couches de roulement et de base sont confondues en une seule). Cette technique présente une plus grande longévité et une moindre sensibilité à l'orniérage, mais elle est plus onéreuse à sa création et difficile à mettre en œuvre en raison du délai de prise du ciment. De plus la surface du béton ne permet pas la circulation sans traitement de surface (striage ou pose d'un revêtement bitumineux). La jonction entre les dalles nécessite une attention particulière pour éviter leur décalage, source d'inconfort et de dégradation prématurée (battage).
Pendant des décennies, les constructeurs de chaussées se sont efforcés, comme MacAdam, d'empêcher l'eau de pénétrer à l'intérieur des chaussées. Cependant de nouvelles techniques apparaissent :
- les enrobés drainants éliminent le film d'eau qui se forme en surface et diminuent ainsi les projections et le risque d'aquaplanage
- les chaussées réservoirs permettent de limiter ou ralentir le ruissellement et participent donc à la prévention des inondations.
La formulation de ces nouveaux matériaux est délicate car leur plus grande porosité entraîne une résistance mécanique plus faible, des risques de colmatage et une plus grande sensibilité au gel. Par ailleurs, elle nécessite des bitumes et des granulats particulièrement adaptés pour obtenir une très bonne tenue à l'eau.
En France, la direction générale des routes (ministère des Transports) déconseille les BBDr (bétons bitumineux drainants) dans les régions situées à l'est de Paris car elles sont très difficilement exploitables en hiver.
Références
- 1982, Points/histoire Robert Delort, La vie au Moyen Âge,
Voir aussi
Liens externes
- Site du ministère de l'Équipement
- Site du Service d'études techniques des routes et autoroutes (SÉTRA)
- Site du Ministère des Transports du Québec (MTQ)
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