- Chasse d'eau
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Une chasse d'eau est un dispositif dont le rôle est d'évacuer les excréments de la cuvette des sanitaires.
Le fonctionnement d'un tel mécanisme repose sur la libération brutale d'une quantité d'eau préalablement stockée dans un réservoir. Ce flux d'eau crée un courant suffisant pour entraîner avec lui les matières fécales et le papier hygiénique.
Sommaire
Principe
Principe de fonctionnement d'une chasse d'eau gravitaire : lorsque l'usager relève le levier de la chasse (8), l'obturateur (6) se soulève et l'eau s'échappe par la conduite (12) vers la cuvette en quelques secondes ; l’obturateur retombe sous son propre poids. Le flotteur (1) s'abaisse en même temps que le niveau d'eau dans le réservoir et enfonce le robinet (11). Ce robinet provoque l'admission d'eau vers le réservoir via le tuyau (4), jusqu'à ce que la remontée du flotteur avec l'eau referme le robinet d'admission. La nourrice (5), lorsqu’elle existe, sert à remplir d’eau la cuvette et le siphon anti-retour), lorsque la chasse d'eau est si rapide qu'elle ne laisse plus suffisamment d'eau dans ces éléments. Le tube vertical (7) sert d'évacuateur de trop-plein, au cas où le flotteur n'obturerait plus convenablement le robinet (11). Histoire
En 1595, le poète anglais John Harington (1561-1612), filleul de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre et ancien étudiant du collège Eton, inventa le système moderne de chasse d'eau pour nettoyer les toilettes de sa maison de Kelston. À l'époque, on utilisait des pots de chambre. C'est à la demande de sa marraine, la reine d'Angleterre, lasse de sentir les odeurs qui émanaient de ses toilettes qu'il imagina une chasse d'eau rudimentaire : il installa une chaudière d'eau sur le toit de la résidence et un long tube reliait la chaudière à la toilette. Il suffisait d'actionner un robinet pour laisser couler l'eau dans la toilette pour ensuite évacuer les excréments dans une fosse septique.
Il nomma sa première chasse d'eau l'Ajax, mot dérivé de « a jakes », jakes étant un ancien mot argotique pour « toilette ».
Il fallut attendre 1775 pour qu'Alexander Cummings dépose un brevet.
En 1778, Joseph Bramah inventa le mécanisme à clapet anti-retour et siphon[réf. nécessaire] utilisé encore de nos jours.
Cette invention se diffusa à la fin du XIXe siècle, avec l'arrivée de l'eau courante dans les appartements.
Bien que cette invention soit attribuée à John Harington, des historiens ont relevé des traces de toilette à chasse d’eau chez les Minoens, il y a quatre mille ans, chez les Égyptiens, il y a trois mille ans et chez les Romains, il y a deux mille ans.
Écologie
En France
Selon le CI. Eau (centre d'information sur l'eau) les chasses d'eau représentent 20% de la consommation domestique en eau des Français. Ce qui représente 27,5l d'eau par jour et par personne.
En Belgique
En Belgique, les toilettes représentent 35% de la consommation en eau potable. Le second poste le plus important sont les douches et bains[1].
Utiliser l'eau de pluie
Article détaillé : Récupération de l'eau de pluie.La récupération d'eau de pluie consiste en la mise en place d'un système pour stocker l'eau pluviale et l'utiliser, par la suite, de manière collective ou individuelle.
Elle nécessite une installation qui peut varier dans sa complexité suivant l'utilisation finale (à but de consommation comestible ou non).
L’eau de pluie légèrement purifiée peut servir à quantité d’autres applications. On peut facilement utiliser l'eau de pluie pour les toilette, l'arrosage du jardin, le nettoyage, ou la lessive.
Chasse d'eau économe en eau
Consommation par système[1] : Solution Consommation (en m3/pers./an) réservoir 9 à 12 litres 20 à 26 m3 réservoir 6-9 litres 13 m3 réservoir 6-9 litres double touche 8,8 m3 réservoir 2,5 à 4 litres avec booster 6 m3 Toilettes sèches Moins de 1 m3 Toilettes à litière biomaîtrisée (ou TLB) Moins de 1 m3 - La plupart des toilettes sont encore équipées de réservoir de 9 à 12 litres. Les chasses d'eau plus récentes sont plus réduites (6-9 litres) et permettent de réduire la consommation d'eau.
- Si le réservoir est muni d’une double touche, on peut sélectionner le volume d’eau consommé: 6 litres pour un grand rinçage, 3 litres pour un petit rinçage. Si le réservoir est muni d’une touche «rinçage/arrêt» on décide de la quantité d’eau utilisée.
- Certaines chasses plus perfectionnées sont munies d’un réservoir de 2,5 à 4 litres et d’un accélérateur de débit (booster) dans les conduites d’évacuation. Le "booster", permet d’éviter que les canalisations ne se bouchent. Dans ce système, un siphon permet d’évacuer d’un seul coup tout le contenu du réservoir. Pour ce système, en cas d’une rénovation, il faut adapter les tuyaux d’évacuation. (Consommation 6 m3/pers./an)
Toilette sèche
Les toilettes sèches ne consomment pas d'eau et ne nécessitent pas de raccord à l'égout.
Les toilettes sèches consistent en une cuvette spéciale installée sur un réservoir de compostage dans lequel les excréments sont mis à composter. L’humidité provenant de ceux-ci produit de la vapeur qui est évacuée par un système de ventilation. Une fois par an environ, le compost (quelques seaux) doit être évacué.
Article détaillé : Toilette sèche.Toilettes à litière biomaîtrisée (ou TLB)
Les TLB sont des toilettes où l’on ajoute aux selles quotidiennes un substrat organique riche en carbone (sciure de bois, végétaux broyés) afin d’obtenir un mélange semi-solide facile à composter....
Adapter son ancienne chasse
L'ancienne pratique qui consistait à mettre une ou plusieurs briques ou bouteilles préalablement remplie dans le réservoir, pour économiser à chaque tirage de la chasse d'eau, l'équivalent du volume occupé, a été rendu obsolète par une meilleure conception des cuvettes. De plus l'eau manquante risque de rendre la chasse inefficace entrainant un deuxième tirage de la chasse. Face à un ancien WC il est plus économique de le remplacer.
Aspirambo
Les grands ensembles HLM des années 60 bénéficiaient déjà de WC spéciaux, les aspirambo, n'utilisant que 7 litres d'eau.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- (fr)Vivons l'eau sur le site du WWF
Wikimedia Foundation. 2010.