Charles louis du couëdic

Charles Louis du Couëdic, officier de marine français, né à Quimperlé en Bretagne en 1739.

Biographie

Il était lieutenant de vaisseau et commandait la frégate la Surveillante, lorsque, le 6 octobre 1779, il rencontra à la hauteur d'Ouessant le Québec, frégate britannique, commandée par le capitaine Farmer. La Surveillante était armée de 32 canons et Le Québec était de même force. Le combat fut extraordinairement vif et sanglant entre ces deux marins, également jaloux de défendre l'honneur de leur pavillon. Tous deux déployèrent un courage indomptable. Le combat dura trois heures et demie. Agathon Marie René de la Bintinaye, son lieutenant, tenta vainement l'abordage. Le Québec sauta avec son capitaine, qui ne voulut jamais quitter le bâtiment que lui avait confié son souverain. Quarante-trois combattants du Québec furent sauvés par les Français. La Surveillante, totalement désemparée et rasée comme un ponton, rentra à Brest, rapportant son capitaine grièvement blessé. Le bâtiment, entièrement démâté, fut remorqué par "L'Expédition" qui avait également pris part au combat et qui était commandée par l'enseigne de vaisseau de Roquefeuil. Louis XVI, en considération des blessures que du Couëdic avait reçues, et de la conduite pleine de valeur et d'intrépidité qu'il avait tenue dans cette affaire, l'éleva le 20 octobre au grade de capitaine de vaisseau ; mais ce marin ne jouit pas longtemps de sa gloire et des récompenses de son souverain, il mourut de ses blessures peu de jours après. Le roi accorda à sa veuve une pension de 2 000 livres, réversible par égales portions à ses trois enfants, et à chacun de ceux-ci une pension de 500 livres pour en jouir dès le moment. En 1784, l'intendant de Bretagne fut autorisé à faire exécuter et poser un écusson aux armes de du Couëdic sur le monument élevé à Brest sur son tombeau, aux frais du roi.

Un tombeau lui fut élevé à Brest ; son nom fut donné à un bâtiment et à des rues comme à Rennes le Passage du Couëdic.

Son nom a été donné par Nicolas Baudin à un cap de l'île Kangourou : le cap de Couedic.

Un tableau de cinq pieds de longueur et trois et demi de hauteur, appartenant au roi et faisant partie de la collection des dix-huit combats de mer, a été peint par Monsieur de Rossel, ancien capitaine de vaisseau, Chevalier de Saint-Louis.

Source

• « Charles Louis du Couëdic », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang [sous la dir. de], Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions]  (Wikisource)
• « Charles Louis du Couëdic », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2^e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

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