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Association Intercommunale pour le Démergement et l'Épuration
Pour les articles homonymes, voir Aide.L'Association Intercommunale pour le Démergement et l'Épuration (AIDE) est une intercommunale liégeoise crée en 1928 suite aux crues catastrophiques de la Meuse de l'hiver 1925-1926. Depuis cette époque, elle assure le démergement des zones inondables fortement peuplées et industrialisées entre Seraing et Herstal. L'association gère et entretient des centaines de kilomètres de conduites et de nombreuses stations de pompage ainsi que, depuis 1977, des stations d'épuration[1].
Sommaire
Les inondations de 1926
Suite à l'exploitation minière (houille) et au non-remblayage des filons exploités, le niveau du sol le long de la Meuse autour de Liège s'est affaissé, parfois de plusieurs mètres (parfois 6, jusqu'à 8). D'importants travaux avaient déjà été réalisés au XIXe siècle pour faciliter le passage du fleuve dans la région : construction de digues, comblement du bras de la Sauvenière, creusement de la Dérivation (1853-1863)... En 1926, des dégats aux digues provoqués par la Première Guerre mondiale n'avaient pas encore été réparés lorsque les eaux commencèrent à monter...
Marques montrant la hauteur des eaux
Outre Seraing et Herstal, qui ont le plus souffert, tout le centre de Liège fut inondé, de nombreux témoins du niveau atteint le 1er janvier 1926 sont encore visibles sur des édifices religieux.
Les stations de pompage
42 stations de pompage et de démergement longent la Meuse sur 23 kilomètres de Seraing à Herstal. Hors de Liège, sous laquelle l'exploitation du charbon fut très tôt interdite pour des raison de statibilité des sols, de nombreux quartiers se situent actuellement sous le niveau de la Meuse.
Les stations d'épuration
L'association gère 59 stations d'épuration ayant une capacité globale de près d'un million d'habitants. La principale, à Oupeye, en traite la moitié (446 500 équivalent-habitants).
Station d'épuration de Oupeye
Le installations s'étendent sur un peu plus de 13 hA. Elle a une capacité maximum de 3,6 m³/seconde (1,8 m³/seconde nominal et 8 m³/seconde de traitement simplifié par temps de pluie). L'eau est remontée de 15 mètres avant de subir un dégrillage et un dessablage/déshuilage. Ces opérations sont confinées dans des bâtiments et les effluves odorantes sont traitées dans trois tours de lavage (acide sulfurique, javel, soude). L'eau subit ensuite un traitement biologique dans quatre grand bassins circulaires. En l'absence d'oxygène au centre, avec oxygénation en alternance à l'extérieur. À la sortie, du chlorure ferrique est ajouté à l'eau avant sont entrée dans six grands bassins de décantation. Une partie des boues est recyclée dans les quatre bassins précédents, le reste est concentré par centrifugation sous le bâtiment principal. Elles sont actuellement incinérées, mais une valorisation (avec ajout de chaux) est prévue en agriculture. Le bâtiment principal, particulièrement soigné, a une vocation pédagogique et comporte une salle de projection de 150 places. La station emploie 16 personnes. Les travaux de construction ont démarré en mai 2004 sur des terrains acquis en 1993 et elle a été mise en service fin 2007[3].
Notes et références
- ↑ C'est vers 1977 que vient s'ajouter le 'E' de 'épuration' au 'D' de démergement, AID devient AIDE.
- ↑ [pdf] Jean-Pierre Keimeul, « Les inondations de Liège de 1926 » sur IHOES
- ↑ A.I.D.E - Stations d'épuration en service sur aide.be
Voir aussi
Liens externes
- http://www.aide.be , le site officiel de l'intercommunale.
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