- Chapelle Notre-Dame de Massey
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Chapelle de Massey
Pour les articles homonymes, voir Massey.La chapelle Notre-Dame de Massey, ou couramment chapelle de Massey, est une chapelle du XIIIe siècle située dans le département français de la Meuse, sur la commune de Pagny-sur-Meuse. Sa construction est entourée d'une légende mariale, et elle est connue pour avoir reçu la visite de Jeanne d'Arc.
Sommaire
Localisation
La chapelle est située à deux kilomètres au sud du centre de Pagny-sur-Meuse, le long de la route départementale 36 et de la ligne de chemin de fer Pagny-sur-Meuse - Neufchâteau menant à Saint-Germain-sur-Meuse. Elle est surplombée par le Bois de Longor. Il ne subsiste aujourd'hui qu'un moulin dans un hameau à l'écart dénommé Longor, mais c'était autrefois un village plus important avec une église qui a maintenant disparu, le village ayant été détruit pendant la guerre de Trente-Ans. L'église, abandonnée est tombée en ruines[1]. La statue de la Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de Langueur a été transportée dans l'église de Pagny-sur-Meuse[2]. Il existe une grosse pierre au bord du chemin du Révoi, qui est appelée la pierre de l'église de Longor. Dans cette zone au pied du Révoi, on retrouve des traces de constructions, à l'emplacement de l'ancien village de Longor.
Histoire
Maxey, Marcey ou Massey, « prœdium de Marceio », est cité dès le Xe siècle parmi les domaines acquis par Berthold, évêque de Toul. Longor y est également mentionné. La chapelle, construite d'abord au XIIIe siècle, a été restaurée et agrandie une première fois en 1536 par Jean Forget, chantre et chanoine de l'église de Toul.
Il y avait autrefois, auprès de la chapelle, un ermitage qui a disparu. La statue de la Vierge date du XIIIe siècle. La chapelle, du beau style ogival flamboyant, mesure en longueur 15,20 mètres et en largeur 7,50 mètres. Une inscription latine rappelle la restauration faite par Jean Forget.
Avant la Révolution, ce bénéfice appartenait au grand chantre de la cathédrale de Toul. M. Pellet de Bonneville, conseiller clerc au Parlement de Nancy, et dernier grand chantre, s'en rendit adjudicataire, lors de la vente des biens nationaux à l'époque de la Révolution. Elle appartint ensuite à divers propriétaires, et fut interdite à cause de son mauvais état en 1823. Le curé Beaurin la racheta le 8 octobre 1864 et en fit don à la fabrique le 24 août suivant. Restaurée et ornée, elle fut solennellement rendue au culte par l'évêque Hacquard, le 16 mai 1867.
La dernière restauration de la chapelle a lieu en 1996. La différence la plus remarquable est que le bâtiment qui était accolé à la droite de l'église a disparu.
Plusieurs des éléments de mobilier qui s'y trouvent sont classés monuments historiques au titre objets : un haut-relief représentant la Nativité depuis le 23 janvier 1964[3], sa cloche depuis le 21 décembre 1992[4], la plaque commémorative de sa restauration de 1536[5] et une statue de la Vierge à l'Enfant[6] depuis le 12 juillet 1993.
Légendes autour de la chapelle
La légende du lieu nous raconte pourquoi cette chapelle a été bâtie ici. Il y a un temps reculé où un grand seigneur des environs fut fait prisonnier. Il parvint, quoique chargé de chaînes, à s'évader du cachot où il était retenu, après avoir fait vœu, s'il recouvrait la liberté par l'intercession de la Vierge Marie, de lui élever un oratoire. Étant arrivé en ce lieu, exténué de fatigue, mourant de faim, blessé par ses fers, il adressa de nouveau d'ardentes supplications au ciel et et les fers du captif s'ouvrirent soudain.
Une fois libre, ce seigneur tint sa promesse et fit bâtir la chapelle de Massey. Encore aujourd'hui, nous pouvons voir dans le chœur une partie des chaînes ayant entravé ce seigneur.
Une source réputée miraculeuse coule le long de la chapelle. Sur le chemin qui y mène, un monument rappelle la visite en ce lieu, en février 1429, de Jeanne d'Arc.
Références
- ↑ un texte de 1704 évoque également les « deux églises de Dommartin et Longor, ci-devant annexes de Boucq et Pagny qui, étant abandonnées depuis plus de soixante ans, tombent en ruines et sont profanées tous les jours par les pâtres et les brigands ».
- ↑ Notice no PM55000469, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- ↑ Notice no PM55000470, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- ↑ Notice no PM55001125, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- ↑ Notice no PM55001052, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
- ↑ Notice no PM55001053, sur la base Palissy, ministère de la Culture.
Bibliographie
- Albert Guiot, La Chapelle de Notre-Dame de Massey et l'ancien village de Longor, éd. Jolibois, Bar-le-Duc, 39 p.
Lien externe
- La Chapelle Notre-Dame de Massey, sur le site de la mairie de Pagny-sur-Meuse.
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