- Chantal Mauduit
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Chantal Mauduit est une alpiniste française, née le 24 mars 1964 à Paris, et morte le 13 mai 1998 sur les pentes du Dhaulagiri, au Népal. Elle arrive à Chambéry en Savoie en 1969 où elle découvre dès son arrivée les randonnées en moyenne montagne l'été et le ski l'hiver.
Sommaire
Biographie
Découvrant l'alpinisme à quinze ans, elle passe ses vacances dans les Alpes où elle réalise des ascensions de plus en plus difficiles, comme la face nord des grandes Jorasses, les Drus ou le Cervin. Puis elle s'attaque à des sommets plus élevés, en Amérique du sud, comme l'Urus (5 500 m) et le Huascarán (6 768 m) dans les Andes, du sommet desquels elle s'élance en parapente. À partir de 1992, elle décide de s'attaquer aux quatorze sommets de plus de huit mille mètres, en style alpin et sans oxygène. Malgré sept tentatives pour réaliser l'ascension du plus haut d'entre eux[1], l'Everest, elle n'atteint que le sommet Sud (8 750 m). Elle réussit l'ascension de six autres, dont le K2, deuxième sommet du monde (8 611 m) et réputé très difficile - en effectuant la quatrième ascension féminine[réf. souhaitée]. En 1998, alors qu'elle effectue l'ascension du Dhaulagiri (8 167 m), elle et son sherpa Ang Tshering sont retrouvés morts dans leur tente au camp II, probablement tués par une chute de pierres ou de glace, à environ 6 500 m d'altitude, après une période d'extrême mauvais temps. Ses proches créent ensuite l'association Chantal Mauduit Namasté pour perpétuer sa passion et améliorer les conditions de vie des enfants népalais.
Elle publie un livre fin 1997, J'habite au paradis, livre d'impression et de rencontres au cours de ses voyages.
Lors de son ascension du Lhotse (première ascension féminine[1]), elle assiste à distance le même jour à la mort de 8 alpinistes sur l'Everest qui fait face au Lhotse, de l'autre côté du col Sud. Cette catastrophe donne lieu à un livre, Into thin air de John Krakauer. L'ouvrage inclut un témoignage de Chantal Mauduit sur la mort des alpinistes dont deux de ses amis.
Selon le Comité de soutien au peuple tibétain (CSPT), Chantal Mauduit s'était « clairement engagée dans toutes les actions pour la reconnaissance des droits du peuple tibétain victime de la colonisation chinoise »[2].
Palmarès dans l'Himalaya
Tous ces sommets ont été réalisés sans l'apport d'oxygène artificiel.
- K2 (8 611 m), en solitaire, le 3 août 1992.
- Shishapangma (8 046 m), par la face sud, le 4 octobre 1993.
- Cho Oyu (8 201 m), le 31 octobre 1993.
- Lhotse (8 516 m), en solitaire, le 10 mai 1996 (première féminine).
- Manaslu (8 163 m), en solitaire, le 24 mai 1996.
- Gasherbrum II (8 035 m), le 17 juillet 1997.
Culture
Chantal Mauduit a fait l'objet d'un poème intitulé Tombeau de Chantal Mauduit, par d'André Velter, avec François-René Duchâble au piano et Alain Carré comme récitant[3]. En 2001, André Velter publie Une autre altitude. Poèmes pour Chantal Mauduit.
Annexes
Filmographie
En 2004, un film sur les femmes alpinistes au K2 est réalisé. À cette date, cinq femmes étaient arrivées au sommet, dont deux seulement sont redescendues vivantes : la première Wanda Rutkiewicz et la deuxième Chantal Mauduit. Elles sont toutes les deux mortes en montagne depuis[4].
Liens externes
Notes et références
- (en) Jennifer Jordan, Savage summit, the life and death of the first women of K2, Harper, 2005, pages 272-275
- "Chantal Mauduit : départ d'une amie", AFP 17 mai 98, sur le site du CSPT
- andrevelter.com
- jenniferjordan.net
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