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Centre Stanislas-André Steeman-Bibliothèque des para-littératures
Le Centre Stanislas-André Steeman - Bibliothèque des Paralittératures, dit aussi, plus brièvement, Centre Steeman, est, en Belgique, un lieu de recherche et de consultation des documents sur le cinéma et les paralittératures. Il a été créé en 1983 par Jean-Marie Graitson dans la bibliothèque de Mehagne dans laquelle il travaillait, village de la commune de Chaudfontaine (Belgique).
Ce centre de documentation-médiathèque, consacré au cinéma et à la paralittérature, porte le nom de Stanislas-André Steeman (1908-1970), auteur belge de romans policiers célèbres dont Légitime défense (au cinéma : Quai des Orfèvres), L'assassin habite au 21. Cet intérêt pour les paralittératures participe d'un mouvement plus massif, inauguré dans les années 1970 par la sociologie de la littérature (notamment grâce à des intellectuels tels Pierre Bourdieu ou le philologue Jacques Dubois, université de Liège, et son Institution de la littérature : introduction à une sociologie. Il est à comparer avec la Bilipo (littératures policières) à Paris, la Maison d'Ailleurs (sciences fiction ; utopies) à Yverdon (Suisse) et la Bibliothèque Universitaire de Limoges pour les littératures populaires. Voir aussi sur Wikipedia Art de masse.
À l'instar de ces intellectuels, le Centre Steeman souhaite donner aux paralittératures la place qui leur revient dans la production culturelle. En effet, elles doivent pouvoir être lues sans que le lecteur en soit gêné (d'où la présence de nombreuses fictions) et être étudiées en tant que telles (multitude d'ouvrages critiques, qui varient en fonction du public auquel ils sont destinés). Le fait qu'une institution soit consacrée entièrement à ces ouvrages, à cette littérature de gare n'est dès lors pas sans importance.
Sommaire
La paralittérature
Sous cette dénomination sont regroupés divers genres littéraires qui demeurent, pour l'institution universitaire, marginales, mais qui fédèrent un très grand nombre de lecteurs. Longtemps ces littératures ont été nommées littératures populaires. Wikipedia relève ainsi les formes suivantes, dans une liste qui n'est pas exhaustive :
- la littérature spéculative (le roman policier, le roman de science-fiction, le fantastique, l'utopie et la dystopie) ;
- la littérature de l'aventure (roman d'espionnage, roman d'aventures et de western) ;
- la littérature à tendance psychologique (roman sentimental, roman rose, roman érotique, roman pornographique) ;
- la littérature iconique (roman-photo, bande dessinée, roman graphique) ;
- la littérature documentée (roman historique, roman chronique et roman rural).
Pour davantage d'explications, il est conseillé de se reporter à l'article consacré aux paralittératures.
Catégories présentées par le Centre Steeman
Désormais, le Centre International S.-A. Steeman de la Communauté française de Belgique (depuis 2003) développe, outre le cinéma, cinq genres paralittéraires (sous la forme de fictions - BD, romans, nouvelles - et d'études) :
- roman policier ;
- roman sentimental ;
- roman d'aventures et roman historique ;
- science-fiction et heroic fantasy &
- roman fantastique et de terreur.
Activités
Le Centre Steeman occupe une position de carrefour. En effet, le public concerné par la paralittérature est très varié.
A chaque groupe de lecteurs correspond des activités mises en place par le Centre, en collaboration avec d'autres institutions :
- des amateurs de paralittératures au sens strict du terme (par exemple, ils lisent des romans policiers pour leur plaisir) : ateliers d'écriture, stages de jeux de rôles, notamment avec la collaboration du Festival du Film Policier de Liège
- des passionnés bibliophiles de littérature populaire : prêts d'ouvrages rares
- des personnes s'interrogeant sur l'un ou l'autre genre paralittéraire qui leur est inconnu : séminaires de formation continuée, reconnus par la Communauté française, section lecture publique (CLPCF)
- des universitaires : colloques et publications avec la Maison d'édition du Cefal
Le Centre sert aussi de lieu de formation aux étudiants en "bibliothéconomie" et "bibliologie" de l'université de Liège, qui y accomplissent des stages.Bibliographie
- Alain-Michel Boyer, La Paralittérature, Paris, PUF, 1992, 127 p. (Que sais-je, n° 2673)
- Daniel Couégnas, Introduction à la paralittérature, Paris, Le seuil, 1992, 200 p.
- Umberto Eco, De Superman au surhomme, Paris, Grasset, 1993.
- Georges Thovéron, Deux siècles de paralittératures, Liège, CEFAL, 1996, 576 p.
- Daniel Fondanèche, Paralittératures, Paris, Vuibert, 2005, 732 p. ] Voir aussi Gallica 2 [1]
- Walter Benjamin, L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique
- Dwight Macdonald, Against The American Grain: Essays on the Effects of Mass Culture, 1962
- Pierre Bourdieu, La distinction: critique sociale du jugement, Ed. de Minuit, 1979
- Marshall McLuhan, Pour comprendre les médias: les prolongements technologiques de l'homme, Seuil, 1977
- Carl Gustav Jung (dir.), L'Homme et ses symboles, R. Laffont, 1992
- Collectif, L'Art de masse n'existe pas (revue d'esthétique 3-4), 1974. Avec Anne Cauquelin, Jean Clair, Gilbert Lascault, Bernard Lassus, Frank Popper, Olivier Revault d'Allonnes, Michel Makarius et Marc Jimenez.
- Roger Pouivet, L'Œuvre d'art à l'âge de sa mondialisation. Un essai d'ontologie de l'art de masse, La lettre volée, 2003
- (en)Noël Carroll, A philosophy of mass art (en anglais, non traduit), Oxford University Press, 1998
Voir aussi
Liens externes
- Le Centre Steeman organise des formations reconnues par le ministère de la Communauté française belge :
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