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Carte mère
La carte mère est un circuit imprimé servant à interconnecter toutes les composantes d’un micro-ordinateur. On peut ainsi l'assimiler à son système nerveux.
Sommaire
Les éléments
Voici les éléments qu'on peut trouver sur une carte mère, certains n'étant plus présents sur les carte mères vendues en 2009.
- Un ou plusieurs connecteurs d’alimentation électrique : Par ces connecteurs une alimentation électrique fournit à la carte mère les diverses tensions électriques nécessaires à son fonctionnement ;
- Le support du micro-processeur (souvent appelé socket) : il s’agit d’un réceptacle qui reçoit le micro-processeur et le relie au reste du micro-ordinateur ;
- Les connecteurs de la mémoire vive (memory slot en anglais) au nombre de 2, 3 ou 4 sur les cartes mères communes ;
- Le chipset : Un ou plusieurs circuit électronique, qui gère les transferts de données entre les différentes composantes de l’ordinateur (micro-processeur, mémoire vive, disque dur, etc.) ;
- Une horloge : elle cadence la vitesse d’exécution des instructions du microprocesseur et des périphériques internes ;
- Le CMOS : Une petite mémoire conservant certaines informations importantes (comme la configuration de l’ordinateur, la date et l’heure) même lorsque l’ordinateur n’est pas alimenté en électricité ;
- La pile ou batterie d’accumulateurs du CMOS : Elle fournit l’électricité nécessaire au fonctionnement du circuit ;
- Le BIOS : Un programme enregistré dans une mémoire morte (ROM). Ce programme, spécifique à la carte, gère l’interface de bas niveau entre le micro-processeur et certains périphériques. Il récupère, puis fait exécuter, les instructions du master boot record enregistrées dans une mémoire de masse (disque dur), lors du démarrage du micro-ordinateur ;
- Le bus système (aussi appelé bus interne ou Front Side Bus (FSB) en anglais) : Il relie le micro-processeur au chipset ;
- Le bus mémoire relie le chipset à la mémoire vive ;
- Le bus d’extension (aussi appelé bus d’entrées/sorties) : Il relie le micro-processeur aux connecteurs d’entrée/sortie et aux connecteurs d’extension ;
- Les connecteurs d’entrée/sortie qui respectent le plus souvent la norme PC 99 : ces connecteurs incluent
- Les ports séries par exemple pour la connexion de vieux périphériques,
- Les ports parallèles par exemple pour la connexion de vieilles imprimantes,
- Les ports USB (Universal Serial Bus) par exemple pour la connexion de périphériques récents,
- Les connecteurs RJ45 pour la connexion à un réseau informatique,
- Les connecteurs VGA pour la connexion d’un moniteur d’ordinateur,
- Les connecteurs IDE ou Serial ATA I ou II pour la connexion de périphériques de stockage comme les disques durs et disques optique;
- Les connecteurs audio pour la connexion d’appareils audio comme des haut-parleurs ou un microphone ;
- Les connecteurs d’extension : ce sont des réceptacles pouvant accueillir des cartes d’extension (ces cartes sont utilisées pour ajouter des fonctionnalités ou augmenter la performance d’un micro-ordinateur, par exemple une carte graphique peut être ajoutée à un ordinateur pour améliorer les performances de l’affichage 3D sur le moniteur). Ces ports peuvent être des ports ISA (vieille interface), PCI (Peripheral Component Interconnect) et plus récent, PCI Express.
Avec l’évolution des ordinateurs, de plus en plus de fonctionnalités ont été intégrées à la carte mère, comme des circuits électroniques permettant la gestion de la vidéo (IGP pour Integrated Graphic Processor), du son ou des réseaux (10/100 Mbps/1 Gbps), évitant ainsi l’adjonction de cartes d’extension.
Les fabricants
Plusieurs constructeurs se partagent le marché des cartes mères tel que Abit, Albatron, Aopen, Asrock, ASUS, ATI, Biostar, Chaintech, DFI, Elite, Epox, Foxconn, Gigabyte Technology, Intel, MSI, NVIDIA, QDI, Sapphire, Soltek, Super Micro, Tyan, Via, XFX.
Certains conçoivent et fabriquent une ou plusieurs composantes de la carte mère tandis que d’autres assemblent les éléments que des partenaires ont conçus et fabriqués.
Carte multi-processeurs
C’est un type de carte mère capable d’accueillir plusieurs processeur (généralement 2, 4, 8 ou plus). Ces cartes mères multiprocesseurs disposant de plusieurs supports de micro-processeur (sockets), ce qui permet de leur enficher plusieurs micro-processeurs physiquement distincts (par opposition aux processeurs double cœur).
Lorsque deux processeurs sont présents sur une carte, il y a deux manières de les gérer :
- La manière asymétrique, où chaque processeur se voit attribuer une tâche différente. Cette méthode n’accélère pas les traitements, mais permet de confier une tâche à un processeur pendant que l’autre est occupé à une tâche différente.
- La manière symétrique, dite SMP (Symmetric MultiProcessing) où chaque tâche est répartie symétriquement entre les deux processeurs.
Le système d’exploitation Linux fut le premier à gérer les architectures bi-processeur sur x86. Toutefois, la gestion de plusieurs processeurs existait bien avant sur d’autres plate-formes et d’autres systèmes d’exploitation.
Le système Linux 2.6.x gère parfaitement les multiprocesseurs symétriques, ainsi que les architectures à mémoire non-uniformément répartie (NUMA).
Certains fabricants de cartes mères fabriquent des cartes mères pouvant accueillir jusqu'à 8 processeurs (en l’occurrence sur socket 939 pour AMD Opteron et sur socket 604 pour Intel Xeon).
Les formats
Au fil des années, plusieurs normes s’imposèrent, proposant leurs dérivés :
- 1995 ATX : 305 × 244 mm (Intel)
- MicroATX : 244 × 244 mm
- FlexATX : 229 × 191 mm
- MiniATX : 284 × 208 mm
Évolutivité
Jusqu'au milieu des années 1990, les PC étaient équipés d'une carte mère sur laquelle le microprocesseur (CPU) était soudé. Puis vinrent les cartes mères équipées d'un support du micro-processeur (socket) "libre", permettant d'accueillir le microprocesseur de son choix (selon ses besoins et son budget). Grâce à ce système (qui s'est vite généralisé et n'a plus été remis en question), il devient donc en théorie possible d'équiper son ordinateur d'un CPU plus puissant sans changer de carte mère, donc à moindre coût.
Dans les faits, cette évolutivité a ses limites car les microprocesseurs étant de plus en plus performants, ils nécessitent immanquablement des cartes mères elles-mêmes plus performantes (capables par exemple de traiter des flux de données de plus en plus importants).
Voir aussi
Articles connexes
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