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Caravelle (dériveur)
Pour les articles homonymes, voir Caravelle.Caravelle Gréement : bermudien Débuts : 1953 Longueur hors-tout : 4,60 m Maître-bau : 1,80 m Déplacement : 210 kg lège Voilure : 12 m² Architecte : Jean-Jacques Herbulot Équipage : environ 4 La Caravelle est un nom commercial donné à un dériveur-école.
Son plan a été dessiné en 1953 pour le centre nautique des Glénans par l'architecte naval Jean-Jacques Herbulot, également régatier olympique, architecte « terrestre » et créateur du Vaurien, du Corsaire et de nombreux bateaux populaires des années 1950 et 1960.
À l'origine, il s'agissait d'une simple prame (embarcation de servitude), menée à l'aviron ou à la godille. La coque en quatre panneaux de contreplaqué à bouchain vif (angle de coque marqué) avec une marotte (étrave coupée, comme l'optimist) était réalisée par le chantier Le Goanvic puis par les chantier André Stéphan à Concarneau.
Dans des écoles de voile moins « puristes » que les Glénans la caravelle-prame était équipée d'un moteur hors bord (de 15 CV maximum) et servait d'embarcation de sécurité.
Devant les qualités marines évidentes de cette coque, Philippe Viannay, fondateur du centre des Glénans en demanda une version à voile, destinée à un immense succès, qui fut d'abord équipée d'une dérive sabre (coulissante), puis d'une dérive pivotante (après 1965). Les voiles étaient taillées en coton puis en tergal par le maître voilier de Concarneau M Le Rose.
Version (quasi) habitable
Il en exista même une version « habitable » pour la randonnée côtière, la Cigogne (du nom du Fort Cigogne, une des bases de l'archipel des Glénans), équipée d'une minuscule cabine coiffée d'un rouf en contreplaqué cintré en arrondi et d'un lest en fonte rapporté sous la coque, avec une dérive escamotable en tôle, comme celle du Corsaire... Concurrente du Maraudeur, du même architecte, plus performant, plus habitable et guère plus cher, cette version, souvent appelée caragogne ou caravelle-pêche, eut un succès bien plus limité que la caravelle classique à cockpit entièrement ouvert.
Dessinée à l'origine pour la construction en contreplaqué avec une coque à angles vifs, la Caravelle fut adaptée pour la construction polyester, avec une coque arrondie produite par AMC au Croisic, puis Spair Marine et Jullien.
Ces versions polyester présentent quelques différences notables : dérive métallique (productions AMC), mât implanté sur la quille au lieu du banc avant, gouvernail différent.
Bien que nécessitant moins d'entretien quotidien, elles présentent certains défauts : moindre rapidité et poids supérieur à la version bois, problèmes de décollement et d'infiltrations d'eau entre moule et contremoule intérieur à cause de la mousse d'insubmersibilité à cellules ouvertes injectée dedans, surtout sur les productions AMC.
Il en existe aussi une version en alliage léger très utilisée comme bateau de service des ports de plaisance.
Pouvant accueillir six personnes, il a été très utilisé par les écoles de voiles dans les années 1970 à 1990. Elle est équipée d'une grand-voile, d'un foc et d'un spi.
Embarcation sûre mais peu performante, la Caravelle a peu à peu disparu des écoles de voile (transformées en prames, bateau de sécurité), mais reste un bateau recherché par les amateurs.
L'AS Caravelle basée dans la région de Morlaix organise regroupements, randonnées et régates avec parfois plus de 100 participants, un phénomène qui rappelle un peu, toutes proportions gardées, les clubs d'enthousiastes de la Citroën 2CV.
Construire une caravelle soi-même est à la portée de tout bricoleur méticuleux et nécessite relativement peu de moyens.
Liens externes
- Ascaravelle ainsi que les pages internet consacrées à JJ Herbulot
- Construction
- Constructeur de caravelles
- Rénovation d'une caravelle
- Portail du monde maritime
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