- Capricorne des maisons
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Capricorne des maisons Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Hexapoda Classe Insecta Ordre Coleoptera Famille Cerambycidae Sous-famille Cerambycinae Tribu Callidiini Genre Hylotrupes
Audinet-Serville, 1834Nom binominal Hylotrupes bajulus
(Linnaeus, 1758)D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsLe Capricorne des maisons (Hylotrupes bajulus) est un insecte capricorne (famille des Cerambycidae) à larve xylophage.
Sommaire
Morphologie
Adulte : mâle de 8 à 15 mm, femelle de 10 à 25 mm de longueur. Corps aplati, noir, partiellement brun foncé, pourvu d'une longue pubescence grisâtre aux côtés du prothorax. Les élytres, parfois brunes testacées, sont typiquement pourvues de petites taches gris blanc de poils très fins.
Larve: de 15 à 30 mm de longueur, blanc ivoire, corps plus large à la tête qu’à l’abdomen. Les trois paires de pattes sur le thorax sont à peine discernables. Durée de vie de 3 à 10 ans.
Biologie
Ponte et développement
Le développement de l'Hylotrupes est des plus classiques : l'œuf donne une larve, qui donnera une nymphe, puis à terme un insecte dit « parfait » (imago) et donc apte à se reproduire.
La ponte, relativement modeste, ne semble pas excéder la cinquantaine d'œufs, et une trentaine semble la norme.
La durée du développement larvaire est tributaire des qualités nutritives du bois, de l'hygrométrie ambiante, et, bien sûr, de la température.
À cet égard, la larve de l'Hylotrupes est parfois soumise à des fluctuations thermiques extrêmement importantes (cas des charpentes sous toitures par exemple), mais elle a la faculté de se mettre « en pause » quand la température est trop basse ou au contraire trop élevée, la plus adaptée se situant entre 25 °C et 30 °C.
Cet ensemble de considérations fait que la durée du développement larvaire peut demander 5 à 10 ans en fonction de la température ambiante et de la valeur nutritive du bois, la moyenne étant de 3 à 5 ans.
Envol : de juin à août.
Longévité de l’insecte : 25 jours environ.
Essences attaquées
Aubier des résineux construits (douglas, épicéa, sapin, pin, mélèze, etc.) et duramen des bois blancs (hemlock) lorsque le bois est sec. L’intervalle de température dans lequel l’insecte est actif est de 10 °C à 38 °C avec une température favorable de 28 °C.
Dommages causés
Orifices d’envol ovales de 6 x 10 mm environ. On perçoit souvent sur la surface du bois les galeries d’alimentation sous-jacentes dans le sens des fibres. Comme il n’y a pas expulsion de sciure, l’attaque est souvent décelée très tard. En ambiance calme, on peut entendre les larves creuser. Le capricorne des maisons endommage la structure du bois et compromet sa résistance. Des dégâts similaires peuvent être causés aux bois feuillus par l'Hesperophane, plus rare dans nos régions.
Nuisances et lutte
Le capricorne des maisons est l'insecte à larves xylophages le plus répandu et le plus dégradant pour les charpentes d'essences résineuses des habitations. Les dégâts peuvent être considérables, et aller au plus profond des pièces de bois, engendrant ainsi des pertes de résistance mécanique très graves, provoquant l'affaissement de la toiture. Le capricorne des maisons pourrait bien être le pire nuisible du bois de construction en Europe centrale. Les charpentes de type fermette récentes en bois résineux sont particulièrement vulnérables. Mais si on ne construit pas avec l’aubier des résineux, ni avec des bois blancs, on ne doit pas le craindre.
Il est impératif de traiter les bois préventivement par injection sous haute pression dans le cas de constructions de plus de 10 ans, dont le traitement initial par bain d'imprégnation n'est plus efficace, pour éviter une contamination du capricorne qui pourrait altérer rapidement la solidité de la charpente.
Un traitement curatif existe, par injection sous haute pression, pour stopper l'infestation du parasite et éviter toute nouvelle ré-infestation des bois. Il est conseillé de faire appel à de véritables spécialistes du traitement du bois, qui procèdent à un traitement répondant aux normes du CTB (Centre technique du bois).
Taxonomie
Synonymes
- Cerambyx bajulus Linné, 1758 (dénomination originaire)
- Cerambyx caudatus DeGeer, 1775
- Callidium bajulus (Linné) Fabricius, 1775
- Hylotrupes baiulus Haldeman, 1847
- Hylotrupes baiulus var. bullatus Haldeman, 1847
- Hylotrupes bayulus Auct.
- Hylotrupes bullatus (Haldeman) LeConte, 1850
- Hylotrupes inaequalis Casey, 1924
- Hylotrupes incertus Casey, 1924
Variétés
- Hylotrupes bajulus var. demelti Podany
- Hylotrupes bajulus var. puellus Villa
- Hylotrupes bajulus var. scutifer Voet
- Hylotrupes bajulus var. syriacus Théry
- Hylotrupes bajulus var. theresae Pic
Notes et références
- Référence BioLib : Hylotrupes bajulus (Linnaeus, 1758) (en)
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