- Cagancho
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Joaquín Rodríguez Ortega dit « Cagancho », né à Séville (Espagne) le 17 février 1903, mort le 1er janvier 1984 à Mexico (Mexique), est un matador espagnol.
Présentation
« Cagancho », gitan né à Séville dans le quartier de Triana, d'un père forgeron, fut l'un des matadors les plus populaires de années 1920 et 1930. Sa beauté, son élégance en piste, subjugaient les spectateurs qui lui pardonnaient ses échecs. En effet, s'il était considéré comme l'un des plus grands matadors de son époque capote ou muleta en main, à l'épée, il était capable du meilleur comme du pire. Il estoquait al volapié, lentement, en décomposant ses gestes, comme s'il tombait « endormi » sur le toro. Le public admirait tant son style, son courage et la précision de ses coups d'épée qu'il lui arrivait de se réjouir d'une estocade ratée : il pouvait assister à une autre ! Mais très souvent, il multipliait les tentatives d'estocades, les ratait et laissait rentrer le taureau vivant au toril, le quart d'heure imparti étant dépassé.
Ses échecs étaient tellement célèbres que le journaliste Santiago Ibero parlait ironiquement de « sa pratique humanitaire de laisser les taureaux vivants ». Un jour, à Madrid, il rend visite à un ami à son hôtel. Le réceptionniste se trompe de nom et lui apprend que son ami vient de mourir. « Cagancho », bouleversé, va annoncer l'affreuse nouvelle à son ami le journaliste « Clarito » quand soudain le « défunt » apparaît. Et « Clarito » de s'exclamer : « Alors, les amis aussi tu les laisses vivants ! »
On lui doit la phrase célèbre qui distingue les matadors andalous de ceux qui ont le malheur de ne pas l’être : « Del Despeñaperros para abajo, se torea ; para arriba, se trabaja » (« Au-dessous du Despeñaperros, on torée ; au-dessus, on travaille. »)
Au Mexique, il sera plus qu'une idole : dans la rue, on lui arrachait les boutons de ses vestes pour en faire des reliques. C'est dans ce pays qu'il s'installe définitivement après sa retraite en 1964.
Carrière
- Première novillada : 1923 à San Fernando (Espagne, province de Cadix). Novillos de la ganadería de Bohórquez.
- Présentation à Madrid : 5 août 1926.
- Alternative : Murcie (Espagne) le 17 avril 1927. Parrain, « El Gallo ». Taureaux de la ganadería de Carmen de Federico
- Confirmation d'alternative à Madrid : 22 juin 1927. Parrain, « Valencia II ». Taureaux de la ganadería de María Montalvo
Voir aussi
Catégories :- Torero andalou
- Naissance en 1903
- Décès en 1984
- Apodo
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