- Bérenger de Roquefeuil
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Le chateau de Bonaguil, symbole de la puissance de Bérenger de Roquefeuil
Bérenger dit Brengon de Roquefeuil, est un seigneur de la fin du Moyen Âge, fils de Jean, de la famille de Roquefeuil Blanquefort, et d'Isabeau de Peyre, (né en 1448 au château de Flaugnac (Quercy) - mort le 10 janvier 1530.
Sommaire
Possessions
Il était à la tête d'une fortune considérable et possédait, en plus de la seigneurie de Blanquefort-sur-Briolance, de nombreuses terres dans le Midi de la France où était, comtor de Nant[réf. nécessaire], seigneur de Valleraugue, Domilas, Trèves, Lanvejot, de Colandon, du Luc, de Reven diocèse de Beaucaire ; de Poujet, Vendemian, Saint-Bauzelie, Poujols, Saint Amans pour une moité (diocèse de Carcassonne) ; Baron de Châteauneuf, Vans, Laujac, La Malarède, La Barthe ; Puis baron de Sauveterre-la-Lémance, de la Mothe, l’Hospitalet, Montdoumerc (Quercy) ; il possède Albourgueil, Saint-Allier (Agenais) ; la Motte-Saint-Didier et des biens à Villefranche-de-Montpazier et Villeréal (Périgord) ; il était seigneur par héritage de Rosan et Pujols (Bazadais) qu'il vendit en 1495 à Gaston de Foix etc... Il rendit au roi hommage à ? pour tous ces biens le 16 avril 1484.
Biographie
Les Roquefeuil de ce temps prirent le parti d'Armagnac pendant les troubles de la Ligue du Bien public qui opposèrent les grands féodaux au roi Louis XI[1].
Bérenger de Roquefeuil, que son père avait envoyé, quelques années auparavant, pour servir comme page auprès du Roi Louis XI n'est pas connu, en revanche, pour avoir participé à la Ligue. Il semble "bien en Cour" et appartient au cercle des proches de Louis XI car ce dernier, pourtant réputé pour sa pingrerie, lui octroie une confortable pension.
En 1477, il épouse Anne du Tournel première dame d'atours de la Reine au Château Royal d'Amboise. Il en aura onze enfants.
Cette même année, peu de temps après son mariage, il quitte brutalement la cour d'Amboise et se retire sur ses terres, probablement à la suite de la décision du roi de faire décapiter à Paris, en place publique, Jacques d'Armagnac (1433-1477), duc de Nemours et comte de la Marche dont il était féal et avec qui il était apparenté.
Il vint alors résider dans ses principaux châteaux de Blanquefort-sur-Briolance et de Castelnau-Montratier. Il héritera de son père en 1483. Bérenger illustrera alors la puissance de sa lignée en renforçant considérablement le château de Bonaguil qu'il reçoit de son père et qui existait depuis le XIIIe siècle.
Au-delà de l'incident d'Amboise, un autre épisode témoigne de son caractère entier : il affronte la population de Castelnau-Montratier afin d'annuler une disposition d'une charte ancienne qui accordait une exemption de taxe à quiconque entrait en ville avec moins d'un quarton de marchandises (soit 25 litres). Comme chaque habitant tournait l'impôt en entrant systématiquement en ville avec moins d'un quarton, il décide de mettre fin à cette exemption et envoie une compagnie d'arbalétriers afin de mater la ville. Mais les brutalités de la soldatesque provoquent un soulèvement populaire, et la troupe est chassée. Les bourgeois de la ville portent plainte auprès de la justice royale et Bérenger de Roquefeuil est condamné par la justice royale en 1493.
L'exemple de Jacques d'Armagnac arrêté malgré son château de Carlat et l'épisode de cette rébellion populaire contre ses droits féodaux concourent à renforcer son désir de disposer d'un refuge à Bonaguil, dont il fait une forteresse impressionnante et imprenable par une armée médiévale. Il y intégre les ultimes avancées de l'art de la construction des châteaux forts. Il consacre quarante ans à ces travaux, ignorant superbement l'interdiction par Charles VII de la construction de fortifications privées. "J'eslèveroi un castel que, ni mes vilains subjects ne pourront prendre, ni les anglais s'ils ont l'audace d'y revenir, voire même les plus puissants soldats du Roy de France."
Il est inhumé dans la chapelle Saint-Michel de Bonaguil qu'il avait fait construire.
Notes et références
Notes
- Jean II de Roquefeuil-Blanquefort et son frère Antoine II obtiennent cependant "rémission" du Roi en février 1478. cf. Lettre de rémission du Roi Louis XI Arch. Nat. JJ203, folio 41
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Seigneur du Moyen Âge
- Maison de Roquefeuil-Blanquefort
- Naissance en 1448
- Décès en 1530
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