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Abîme de Bramabiau
Abîme de Bramabiau
L'abîme de Bramabiau, vue du panoramaLatitude
LongitudePays France Région Languedoc-Roussillon
GardVallée vallée du Bonheur Localité voisine Saint-Sauveur-Camprieu Voie d'accès D986
entre Meyrueis et l'AigoualAltitude de l'entrée 1 029 m Longueur connue 10 210 m Période de formation Type de roche calcaire Signe particulier Température 10 °C Cours d'eau Occupation humaine [[Image:|260px]]
Grotte - Spéléologie | L'abîme de Bramabiau est une cavité d'où surgit une rivière souterraine par une diaclase de 70 m de hauteur ; site naturel classé[1], il est situé en France sur la commune de Saint-Sauveur-Camprieu dans le département du Gard, en région Languedoc-Roussillon.
Sommaire
Étymologie
Bramabiau provient de l'occitan brame-biâou qui signifie le « bœuf qui brame », ce qui est justifié par le fracas d'une chute de 10 m de hauteur en fortes eaux.
Géographie
Entre le mont Aigoual et les gorges du Tarn se situe l'abîme de Bramabiau. Au fond du canyon Hypogée, la rivière du Bonheur y continue son intense travail d'érosion.
Le ruisseau du Bonheur prend sa source près du col de la Serreyrède. Il coule au fond d'une petite vallée longue de quelque cinq kilomètres avant de s'enfoncer dans le causse de Camprieu en de multiples pertes. Le ruisseau se scinde alors en plusieurs rivières souterraines qui creusent un véritable labyrinthe de plusieurs kilomètres avant de resurgir à l'air libre en prenant le nom de Bramabiau.
Historique
Découverte et explorations
Édouard-Alfred Martel découvrit l'abîme de Bramabiau en septembre 1884, année où il explora la grotte de Dargilan, l'aven Armand et le gouffre de Padirac. La description qu'il fit des galeries souterraines, « un caprice de la nature tel qu'on n'en connait pas de semblable », rendit rapidement Bramabiau célèbre. Martel en réussit la traversée le 28 juin 1888 accompagné de Marcel et Gabriel Gaupillat, Philippe Cheilley, Émile Foulquier, Hippolyte Causse, Louis Armand, Claude Blanc et Émile Michel. 1 300 m de traversée avaient été franchis. Le procès-verbal rédigé à la mairie de Camprieu à l'occasion de cette traversée fait figure d'acte de naissance de la spéléologie[2].
Le 15 septembre 1890, ce fut au tour du jeune Félix Mazauric, tout juste avant sa prise de fonction sur son nouveau poste d'instituteur à Camprieu, d'effectuer la 4e traversée en compagnie de son ami Randon. S'en suivit en une année une série de 11 sorties qui permirent à Mazauric de porter le développement de l'abîme à 6 350 m et d'en établir la topographie.
Henri de Lapierre, à l'origine de la découverte d'un labyrinthe qui porte aujourd'hui son nom, a continué l'exploration en 1924, suivi par Pierre Maréchal qui,à partir de 1951, a complété les recherches précédentes.
Exploitation touristique
Les premiers aménagements pour accueillir les visiteurs sont réalisés en 1925.
Visites
L'abîme de Bramabiau est ouvert d'avril jusqu'au dernier jour des vacances de la Toussaint pour une visite aménagée et guidée sur un circuit de 1 km.
Bibliographie
- André Chamson, L'auberge de l'abîme, Grasset, 1933
- Édouard-Alfred Martel, Les causses majeurs, Artières et Maury, 1936
- Yves Maurin, Bramabiau, l'aventure souterraine en Cévennes au 19e siècle, recueil de textes inédits ou parus dans les années 1888-1898, Lacour, 1988
- André Daniel, La rivière souterraine De Bramabiau, Abime De Bramabiau, 1993
Notes & Références
- ↑ L'abîme de Bramabiau et ses abords, site classé en 2005 (Gard) - Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire
- ↑ Daniel André, Bramabiau, l'étrangeté souterraine
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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