- Bouquet final
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Le bouquet final est une tradition des corporations du bâtiment, qui consiste à marquer l'achèvement du gros œuvre d'une construction par la pose d'un branchage, ou d'un arbre décoré de fleurs et de rubans, en haut de la structure, lors d'une cérémonie rituelle. La tradition est encore bien vivante en Europe du Nord et aux États-Unis, et tombée en désuétude dans d'autres pays.
Sommaire
En Allemagne
Le "Richtfest" reste la tradition pour les bâtiments publics comme pour les maisons individuelles. La pose du bouquet, en général un sapin, est accompagnée de discours officiels, et l'on offre à manger et à boire aux ouvriers et aux visiteurs.
En Suisse
Cette tradition est surtout répandue en Suisse alémanique.
En France
La tradition bien installée en France jusqu'au milieu du XXe siècle chez les maçons est actuellement en désuétude. Au milieu du XIXe siècle, la cérémonie se passe de la façon suivante. Un compagnon tiré au sort grimpe au sommet de l'édifice pour y placer un branchage orné de fleurs et de rubans (souvent il est insérer au sommet du conduit de cheminée), sous les acclamations de ses collègues. Puis les ouvriers portent en délégation chez le bailleur d'ouvrage et l'entrepreneur deux gros bouquets de fleurs, qui sont acceptés par ces derniers en l'échange de quelques pièces. Cette cérémonie marque formellement et joyeusement la fin du chantier[1].
Aux États-Unis
Aux États-Unis, la tradition appelée "topping out" est toujours vivace pour les constructions importantes utilisant des structures métalliques, grands immeubles, ponts, etc. La cérémonie accompagne la mise en place de la dernière poutre métallique de la structure, quand la hauteur maximum de celle-ci est atteinte. Sur cette poutre, signée par les bâtisseurs, on place un sapin, accompagné d'un drapeau américain. Le tout est accompagné d'une petite fête ou célébration[2].
Origine de la tradition
La cérémonie du bouquet remonterait aux vieux cultes de l'arbre en Europe du Nord. Lorsqu'un arbre était abattu pour une construction, on conservait une de ses branches pour orner la maison, par respect pour l'esprit de l'arbre sacrifié, et pour s'assurer sa protection.
Voir aussi
Sources
- Les Industriels, Métiers et professions de France, XXIX – Le Maçon, par Émile de La Bédollière, éditions Janet, Paris, 1842.
- The topping out traditions of the high-steel ironworkers, John Robinson, Western folklore ISSN 0043-373X, 2001, vol. 60, no4, pp. 243-262.
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