- 35e Régiment du génie de combat
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35e Régiment du génie de combat Période 23 novembre 2006 Pays Canada Branche Commandement de la Force terrestre Type Génie Effectif Un régiment 240 personnes Fait partie de 35e Groupe-brigade du Canada Composée de 10e Escadron du génie et 15e Escadron du génie Devise Ubique (Partout) (Latin) Marche Wings Commandant Lt-Colonel Yves Dufour, CD modifier Le 35e Régiment du génie de combat est un régiment de génie de la force de réserve des Forces canadiennes formé de deux escadrons : le 10e Escadron du génie et le 15e Escadron du Génie. Il est basé à Québec, dans l'arrondissement Sainte-Foy.
Historique
La constitution du 35e Régiment du génie de combat a été autorisée comme unité des Forces canadiennes le 23 novembre 2006. L’arrêté ministériel d’organisation 2006037 fut signé par l’honorable Gordon J. O’Connor, ministre de la Défense nationale à l’époque. De ce fait, la constitution du 10e Escadron du génie en tant qu'unité fut annulée.
Cet escadron de la Force de réserve vit le jour le 15 juin 1920. Il regroupe le régiment et les escadrons du génie suivants.
Le 10e Escadron du génie vit le jour à Chicoutimi, au Québec, le 15 décembre 1936, lorsque la « 5th Army Troops Company, RCE » fut autorisée. Elle fut rebaptisée : « 5th (Reserve) Army Troops Company, RCE » le 7 novembre 1940; « 10th Field Company, RCE » le 1er avril 1946; et « 10th Field Squadron, RCE » le 19 juin 1947. Le 1er septembre 1954, il se fusionna avec le « Headquarters, 4th Field Engineer Regiment, RCE » et le « 29th Field Squadron, RCE » (voir ci- dessous) sous la même désignation. Il fut rebaptisé : « 10e Escadron du génie du Canada » le 1er septembre 1970; « 10e Escadron du Génie de campagne (M) » le 21 mai 1975; et « 10e Escadron de génie (M) » le 3 mai 1979;8 « 10e Escadron de génie du Canada (M) » le 1er janvier 1981; et « 10e Escadron de génie » le 4 septembre 1992. Il fut rebaptisé en français « 10e Escadron du Génie » le 22 décembre 1998.
Le « Headquarters, 4th Field Engineer Regiment, RCE » vit le jour à Thetford Mines, au Québec, le 15 juin 1920, lorsque le « 5th Divisional Engineer Headquarters, CE » fut autorisé. Il fut rebaptisé: « 5th Divisional Engineer Headquarters, RCE » le 29 avril 1936; « Headquarters, 5th District Engineers, RCE » le 15 décembre 1936; « Headquarters, 5th (Reserve) District Engineers, RCE » le 7 novembre 1940; « Headquarters, RCE, 4th Division » le 1er avril 1946; et « Headquarters, 4th Field Engineer Regiment, RCE » le 19 juin 1947. Le 1er septembre 1954, il se fusionna avec la « 10th Field Squadron, RCE » et la « 29th Field Squadron, RCE », tel que décrit au paragraphe précédent.
1950 - 1960
En 1951, l’unité déménagea au coin des rues Dalhousie et de la Montagne. Par la suite, en 1954, l’unité se déplace encore, cette fois au 110, Côte de la Montagne, dans deux pièces exiguës servant d’administration et de salle d’entraînement. C’est à partir du 1er janvier 1954, pour commémorer l’existence du 10th Field Squadron (Company) qui participa à la Seconde Guerre mondiale, que le nom de l’unité changea pour devenir le 10th Field Squadron. Les membres de l'unité de l'époque ont eux-mêmes francisé le nom de l’unité en 10e Escadron. En 1955, l’unité déménage dans de nouvelles installations au manège de St-Roch, ancien garage du Québec Power, sur la rue St-Dominique. À l’époque, cet endroit était convenable pour les opérations mais trop poussiéreux, vu sa proximité avec une cour de triage. De nouveau en 1959, l’unité se déplace au Manège de l’Artillerie situé sur la rue McMahon. Les locaux sont un peu plus restreints. Le quartier-maître et le mess sont communs avec d’autres unités.
1960 à nos jours
Ce n’est qu’en 1965 que l’Escadron déménage au Manège Militaire de la Grande Allée, où il était jusqu’à l’incendie d’avril dernier. Également à cette date, le nom de l’unité est officiellement francisé et devient le 10e Escadron de Génie du Canada. À l’automne 1975, l’unité devient le 10e Escadron de Génie de Campagne. Ce nouveau nom se rapproche plus de la réalité opérationnelle de l’Escadron.
En 2005, le quartier-général de l’unité est déménagé dans les quartiers militaires sur le boulevard Hochelaga à Sainte-Foy. Ce déménagement rapprochait l'unité tout près de ses futurs locaux, car le projet d'un Manège militaire propre pour l'unité était enfin approuvé. Le 23 novembre 2006, l’unité devient le 35e Régiment du génie de combat.
Le 4 avril 2008, le Manège militaire Voltigeurs de Québec est ravagé et détruit par un incendie majeur. Comme la nouvelle bâtisse n'est pas encore construite, l'unité possédait encore des locaux et du matériel dans le Manège militaire Voltigeurs de Québec, mais presque tout a été détruit par l'incendie.
Rôle du Génie militaire
Le rôle du génie militaire est d’aider les troupes à survivre, se déplacer et combattre sur les théâtres des opérations et d’empêcher les troupes ennemies de faire de même. De plus, le génie remplit diverses autres tâches, telles que des travaux de topographie et d’évaluation des dommages matériels.
La guerre moderne caractérisée par la rapidité d’action, une plus grande dispersion, l’usage plus fréquent des véhicules blindés et amphibies ainsi que la menace des nucléaires, a multiplié et compliqué les problèmes que le génie militaire doit résoudre.
Fonctions du Génie militaire
Les fonctions du génie de campagne peuvent se diviser en trois catégories :
- l’appui des formations de combat;
- l’appui des unités administratives; et
- la topographie.
Insigne et armoiries du Génie militaire
Le Génie Militaire canadien (GMC) a choisi le castor comme point de mire de son insigne. Symbole du Canada, le castor est reconnu pour sa persévérance et son habileté à construire, ce qui en fait un symbole tout à fait approprié pour le génie. Le castor est depuis longtemps utilisé en tant qu’emblème du génie. Il apparaissait d’ailleurs sur les insignes des ingénieurs canadiens de la Force non permanente de 1903 et sur les insignes des unités de construction et d’entretien de l’Aviation royale du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Le design actuel, approuvé en octobre 1976, s’inspire de l’insigne standard des Forces canadiennes, qui est caractérisé par une couronne ovale de feuilles d’érable dorées sous une couronne royale. Au centre de la couronne se trouve un castor doré sur champ rouge brique qui fait face vers la droite (lorsque vu par celui qui porte l’insigne). Une bande de couleur bleu royal, sur laquelle les mots « Engineers – Génie – Canada » sont inscrits en or, entoure le cercle. La devise Ubique apparaît sur une bande bleu royal courant sous le castor.
L’insigne du GMC est employé sur les affiches et le papier à lettres en-tête officiel de l’unité et peut être arboré dans les mess et les salles d’exercices. Peu de restrictions s’appliquent à son utilisation, pourvu qu’il soit arboré avec goût et avec tout le respect qui est dû à l’insigne d’une branche. En cas de doute quant à la convenance d’un usage, il est préférable de s’adresser au capitaine-adjudant du GMC. La coiffure arbore ce même insigne du GMC.
Le drapeau du génie
Le 8 avril 1976, le chef d’état-major de la Défense a autorisé l’utilisation du drapeau du Génie par toutes les unités du GMC. Ce drapeau est bleu royal et rouge brique, soit les couleurs universelles du génie militaire, et reprend les couleurs du génie des armées d’autrefois. Le drapeau du GMC, tout comme ceux des autres branches et formations, est un drapeau de camp utilisé pour désigner le quartier général ou indiquer l’emplacement d’une unité. Cette catégorie de drapeaux tire ses origines des anciens drapeaux des corps d’armée qui étaient utilisés pour marquer l’emplacement d’une unité. Ils peuvent être utilisés pour marquer le quartier général et délimiter un périmètre, un terrain d’exercice ou des casernements. Ils peuvent également être déployés, le cas échéant, à des emplacements comme des plateformes de réception du salut. Contrairement aux escadrons opérationnels de la Force aérienne, aux formations combattantes de la Marine et à certaines unités de blindés et d’infanterie, les unités du génie n’ont pas de « drapeaux consacrés ». Le drapeau du GMC ne doit donc pas faire partie d’un défilé, comme le seraient des drapeaux consacrés. Il ne doit pas être présenté, rentré ou salué de façon à exprimer un salut ou un compliment. Aucun hommage ne doit lui être rendu et il ne doit pas être drapé sur un cercueil.
Le drapeau du GMC doit être traité avec le même respect accordé au drapeau national et chaque nouveau drapeau doit être reconnu dans le cadre d’une cérémonie appropriée. Le drapeau doit être hissé, rentré et plié conformément aux procédures décrites dans le manuel d’exercice des Forces canadiennes. Le drapeau ne doit pas être utilisé de façon inappropriée ou d’une façon qui pourrait paraître irrespectueuse. Par exemple, il ne doit pas être utilisé comme nappe lors de présentations et autres cérémonies. Les ingénieurs n’ont pas pour tradition de saluer le drapeau du GMC, quoique les coutumes propres aux unités puissent varier.
Par tradition, les drapeaux ou les fanions du génie ne sont pas blasonnés en raison de la nature ubiquiste des sapeurs. Le conseiller de la Branche a le pouvoir de déterminer à quel moment un drapeau peut être blasonné. L’emblème de l’unité, telle que l’emblème de l’École des pompiers des Forces canadiennes, peut être autorisé en tant que blasonnement et, dans la plupart des autres cas, la permission d’ajouter un chiffre ou une lettre pour identifier l’unité est accordée. En cas de confusion entre unités, d’autres lettres peuvent être ajoutées par souci de précision. Les sous-unités ou les sections du Génie construction doivent utiliser le drapeau du GMC sans blason. Lorsque le blasonnement est autorisé, les lettres, les chiffres ou l’emblème doivent apparaître dans le coin supérieur gauche du drapeau et ne doivent pas occuper plus d’un sixième de la largeur du drapeau. Les unités du génie ne peuvent ajouter d’honneurs de guerre à leur drapeau puisque de tels honneurs sont adéquatement reflétés par notre utilisation de la devise Ubique.
La devise
La devise du Génie Militaire canadien (GMC), Ubique est un terme latin qui signifie « partout ». Il est prononcé en trois syllabes, soit « ou-bi-coué », et l’accent est mis sur la deuxième syllabe. Cette devise revêt une grande importance pour le GMC puisque aucune campagne notable au cours de l’histoire n’a été livrée sans la participation du génie. En plus d’assurer la mobilité d’une force en supprimant les obstacles et en construisant des ponts, les ingénieurs mettent sur pied l’infrastructure et les services requis pour soutenir la force, veillent aux services de protection en cas d’incendie et aux services de sauvetage en cas d’écrasement, et fournissent les renseignements géographiques nécessaires à chaque mission. L’ingénieur est effectivement partout, mais aucun honneur de guerre particulier ne lui est attribué pour souligner sa contribution considérable aux nombreuses campagnes et opérations. Au sein des Forces canadiennes, seules les unités de blindés et d’infanterie ont des honneurs de guerre, ce pour quoi la devise Ubique a été choisie par le génie pour refléter le caractère essentiel du génie dans toutes les opérations. En 1931, Sa Majesté le roi Georges V a accordé la devise Ubique au Corps Royal du Génie canadien. Le GMC a par la suite hérité de cette devise, qui fut portée à son insigne. Le 11 mai 1994, le chef d’état-major de la Défense a autorisé l’utilisation et le maintien de la devise Ubique en tant que distinction honorifique « remplaçant tout honneur de guerre passé et futur et toute distinction obtenue sur le champ de bataille ». Cet honneur est partagé avec l’Artillerie.
Le terme sapeur désignant les membres du GMC
Le terme « sapeur » est associé aux ingénieurs depuis plusieurs générations. Ce terme tire ses origines du mot « saper », qui signifie détruire les assises d’une construction pour provoquer son écroulement, et du mot « sape », qui désignait autrefois une bêche. Le dictionnaire définit une sape comme étant une tranchée creusée par voie souterraine.
À l’époque médiévale, lorsque les armées assiégeaient une fortification, une des façons courantes de percer les défenses était de creuser une tranchée, ou « sape », jusqu’aux assises du mur du château. Un tunnel était alors creusé sous le mur ou directement à l’intérieur du mur. Avant l’avènement des explosifs, on créait une brèche dans le mur en remplaçant des blocs de pierre par des supports de bois. Les supports de bois étaient ensuite brûlés afin de causer l’effondrement d’une partie du mur. Au sein de l’Armée française, le creusement d’une tranchée sous les feux de l’ennemi était appelé « effectuer un travail de sape » et les hommes qui effectuaient ce travail étaient appelés des « sapeurs ». Le terme « sapeur » a ainsi été associé aux ingénieurs. Après la découverte de la poudre noire, une mine explosive était utilisée pour faire une brèche dans le mur; bien entendu, cette tâche incombait aux ingénieurs.
En 1813, le Corps royal du génie militaire a officiellement adopté le titre de Régiment royal des sapeurs et mineurs et, en 1856, le grade du simple soldat a été changé de soldat à sapeur. Le GMC a conservé cette désignation et, tout comme les soldats de l’artillerie sont appelés des « artilleurs », les ingénieurs de combat portant le grade de soldats sont appelés des « sapeurs ». Un sapeur devrait toujours être appelé par son titre (Sapeur Tremblay, et non Soldat Tremblay, par exemple). Le terme peut également être utilisé pour faire référence à un groupe d’ingénieurs qui ne détiennent pas nécessairement le grade de soldats : par exemple, « voilà les sapeurs qui s’attaqueront au champ de mines. » Tous les grades des unités du génie de campagne étaient désignés sous le nom de sapeurs puisque les autres groupes de l’unité étaient tout d’abord formés au génie de campagne. Aujourd’hui, ce sont les ingénieurs de combat qui sont principalement désignés comme des sapeurs.
La fête du GMC
La date officielle de la création du GMC est le 29 avril. Elle marque deux dates historiques significatives : le 1er juillet 1903, date à laquelle on autorisait l’incorporation d’éléments de la Force régulière sous la désignation Corps du Génie canadien et le 29 avril 1936, date d’approbation du Corps du Génie royal canadien, où les sapeurs permanents et non permanents étaient unis sous un seul et unique insigne de casquette.
La marche du génie
La pièce musicale « Wings » est la marche officielle du GMC. En 1869, en réponse aux demandes du commandant du Corps royal du génie et du Comité de musique, le chef de musique du Corps royal du génie William Newstead, a proposé une nouvelle marche rapide. Il a adapté deux pièces musicales : la première mélodie, d’origine inconnue, était « The Path across the Hills » et la seconde, « Flügel! Flügel! », avait été composée plusieurs années auparavant par le Bavarois Friedrich Rückert. Les paroles ont par la suite été traduites par M. Percy Boyd, des Royal Engineers, sous le titre « Wings ». Les mots employés aujourd’hui ont été composés par Ellen Dickson, fille d’un brigadier d’artillerie, qui a publié une chanson intitulée « Wings », en 1861, sous le pseudonyme Dolores.
Le Corps a accepté cette nouvelle marche pour les marches régimentaires aux alentours de 1870. En 1889, cependant, le commandant en chef notait, avec désapprobation, que la marche du Corps n’était pas celle à laquelle le Génie royal avait droit par tradition. Il considérait « Wings » comme frivole et non militaire et décréta son abolition. Quelques années plus tard, en mai 1902, le lieutenant-général Vicomte Kitchener de Khartoum, le commandant de l’Armée de terre, était en visite à Chatham, où il avait été subalterne du Génie royal en 1871. Il se souvenait très bien avoir défilé au son de « Wings » et fut consterné d’apprendre que cette chanson n’était plus utilisée. Il a toutefois constaté que les membres du Corps étaient fortement en faveur d’une réintégration officielle de cette chanson. Lord Kitchener a discuté de cette question avec le ministère de la Guerre et, sous l’autorité de l’adjudant général, cette chanson fut à nouveau adoptée en tant que marche officielle du Génie royal en vertu d’une lettre datée du 14 octobre 1902. La pièce musicale « Wings », arrangée pour une harmonie militaire, a été publiée en 1903 et l’arrangement de la marche rapide de William Newstead du Génie royal put être entendu de nouveau sur le terrain d’exercice.
La pièce musicale « Wings » a été choisie comme marche du Génie Royal canadien en raison de l’étroite affiliation avec les Royal Engineers et a, par la suite, été adoptée par le GMC. Quoique la chanson « Hurrah for the CRE » ne soit plus une marche officielle, elle est chantée ou jouée lors d’activités sociales, de dîners régimentaires et autres rassemblements, le cas échéant.
La pièce musicale « Wings » a les paroles suivantes:
Where the shot and the shell are falling, And the bugles are a-calling, Where the smoke and smell of powder is on the wind; And the sharper rifle rattle, Shows the forefront of the battle, A squad or two of Sappers you will find.
Be it bridging or pontooning, Be it survey or ballooning, A path through swamps or obstacles to clear; Then the man they will all beckon, And the man on whom they’ll reckon, As serving in the Royal Engineers.
Everywhere our motto where our country needs’ As the Sapper watchword not by words but deeds. First when bugle summon; Last to leave in war Is the proud tradition Of our glorious Corps.
Wings to bear me over mountain and vale away; Wings to bathe my spirit in morning’s sunny ray. Wings that I may hover at morn above the sea; Wings through life to bear me, and death triumphantly.
Wings like youth’s fleet moments which swiftly o’er me passed; Wings like my early visions, too bright, too fair to last. Wings that I might recall them, the loved, the lost, the dead; Wings that I might fly after the past, long vanished.
Wings to lift me upwards, soaring with eagle flight; Wings to waft me heav’nward to bask in realms of light. Wings to be no more wearied, lulled in eternal rest; Wings to be sweetly folded where faith and love are blessed.
Le cri de ralliement
La formule de salutation ou le toast du GMC est « Chimo » et tire son origine du salut inuktitut « saimo » (saïmou) qui signifie « bonjour », « au revoir », « que la paix soit avec vous », et autres sentiments semblables. Cette formule de salutation était employée dans la région de l’Ungava, dans le Nord québécois, et partage la même dérivation que Fort Chimo (aujourd’hui Kuujjuaq) dans la baie d’Ungava. L’orthographe et la prononciation actuelles, soit « Chimo », qui se prononce chii-mô (l’accent est mis sur la première syllabe), proviennent d’une adaptation européenne de la langue autochtone. Cette formule est également souvent utilisée pour clore une correspondance entre ingénieurs.
Cette formule de salutation a été introduite par le GMC lors du bouleversement de l’unification afin de fournir la stabilité d’un symbolisme commun. Elle a été tirée de la culture nordique à une époque où le GMC participait au développement du Nord canadien. La connotation amicale de ce mot reflète la renommée du GMC en tant que groupe dont les membres n’hésitent pas à venir en aide aux populations locales au pays et lors de missions humanitaires de maintien de la paix.
La prière du GMC
La prière du sapeur tire ses origines d’une prière régimentaire écrite pour le 2e Régiment du génie au début des années 1970 par l’aumônier militaire, le major Hugh Macdonald. La prière reflète le rôle essentiel du génie en temps de guerre et le lien entre les sapeurs, la mission et le pays. Cette prière est une communication sacrée entre une personne et la divinité qu’il vénère. Elle ne doit donc pas nécessairement être mémorisée, mais peut être modifiée selon l’occasion.
La prière du Sapeur a les paroles suivantes:
Ô Dieu Tout-Puissant, nous te prions de bénir tes serviteurs du Génie militaire canadien.
Fais que nos ponts ne s’effondrent pas et que nos charges ne ratent pas.
Donne la force à nos membres de se conduire loyalement et fais que nos officiers soient dignes de cette loyauté.
Puissions-nous travailler avec diligence dans toutes nos entreprises, être habiles dans tous nos métiers, et servir notre souveraine et notre patrie en toute circonstances.
Amen.
La fête de Sainte Barbara
Le Génie Militaire canadien (GMC) n’a pas de saint patron mais le génie participe souvent à des célébrations des artilleurs rendant hommage à Sainte Barbara, leur patronne. Sainte Barbara, est fêtée le 4 décembre, bien qu’il ne s’agisse pas du jour de sa naissance.
Sainte Barbara, qui a vécu aux environs de 300 ap. J-C, était la fille unique d’un riche païen du nom de Dioscorus. La légende veut que son père l’ait confinée dans une tour pour la protéger des influences du christianisme et afin qu’aucun homme ne puisse lui demander sa main. Durant son confinement, elle se serait convertie au christianisme contre la volonté de son père. Les dignitaires exigèrent qu’elle soit torturée pour sa foi et mise à mort par décapitation sous la main de son propre père. Avant d’être décapitée, elle pria que le souhait de toute personne qui invoque son aide soit exaucé. Une tempête se leva au moment de sa mort et, au milieu de la foudre et du tonnerre, son père fut consumé par le feu.
En raison des événements entourant sa mort, Sainte Barbara est associée à la foudre. Lorsque la poudre noire fit son apparition dans le monde occidental, on invoquait son aide pour se protéger des accidents provoqués par les explosions. Elle est souvent la sainte patronne des artilleurs, des sapeurs et autres services qui oeuvrent avec des explosifs. À une certaine époque, son effigie était placée sur les arsenaux. La salle des munitions d’un navire de guerre français porte encore le nom de « Sainte-Barbe ».
L'ordre du Sapeur Pukka
L’adoption du terme hindou « Pukka », qui signifie « authentique, de bonne qualité, fiable », en anglais tire son origine de l’époque où l’Inde était sous la domination britannique. La plus haute distinction du génie, soit l’admission dans l’Ordre du sapeur Pukka, peut être conférée à une personne n’appartenant pas au Génie Militaire canadien (GMC) si celle-ci a démontré ses qualités et a rendu des services exceptionnels au génie. L’unité parraine devrait considérer les sapeurs Pukka initiés comme des membres de la grande famille du GMC.
L’origine du rituel est incertaine, mais le mythe perpétué est qu’un ancien sapeur travaillant au creusement d’un puits était si dévoué à la tâche qu’il demeura sur le chantier lors de la pause repas. Il prit son repas et but sa bière tout en demeurant suspendu à l’envers sur un étrésillon. Le rituel de l’initiation a généralement lieu dans un mess ou dans un lieu du même genre. L’officier supérieur du génie présent invite l’initié à entrer dans la famille, décrit la contribution de l’initié aux sapeurs et explique la signification du rituel aux personnes présentes. Cela fait, une démonstration du rituel, qui consiste à boire un verre en se tenant sur la tête, peut être faite. Quoique le rituel voulait au départ qu’une boisson alcoolisée soit bue, les politiques des Forces canadiennes exigent désormais qu’il n’y ait aucune coercition visant la consommation immodérée de boissons alcoolisées. L’initié choisit une boisson et, si nécessaire, obtient de l’aide pour demeurer en équilibre. Après avoir bu son verre, le sapeur Pukka reçoit un parchemin signé par l’initiateur et l’officier supérieur du génie présent. Ce rituel n’est plus pratiqué, à moins que l’initié désire s’y prêter. Actuellement, le poirier est mis de côté et seul un parchemin est présenté au sapeur Pukka lors d’une petite cérémonie. Le capitaine-adjudant du GMC contrôle les parchemins qui sont numérotés aux fins de documentation.
Source
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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