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Borsalino & Co
Pour les articles homonymes, voir Borsalino.Borsalino & Co est un film franco-italo-allemand, réalisé par Jacques Deray, sorti en 1974, suite de Borsalino.
Sommaire
Synopsis
Pendant les années 1930 Marseille ressemble à Chicago pour ses luttes sanglantes entre bandes pour le contrôle des activités illégales et très lucratives. Roch Siffredi a perdu son partenaire, François Capella, à la fin du premier Borsalino avec Jean-Paul Belmondo.
Il retrouve l'assassin de Capella et l'exécute. Survient alors le frère du truand abattu : Giovanni Volpone, gangster italien lié aux milieux d'extrême-droite qui deviendra le maître de la ville en éliminant sans pitié tous ses adversaires. Roch voit son empire anéanti et, humilié, doit s'enfuir à Gênes. Trois ans plus tard, il revient dans sa ville, déclenche une nouvelle guerre des gangs, élimine Volpone et s'embarque pour les États-Unis en compagnie de son amie Lola.
résumé complet et commentaire
Pendant les années 1930 Marseille ressemble à Chicago : des luttes sanglantes entre bandes ont lieu pour le contrôle des activités illégales et très lucratives. Roch Siffredi, chef de gang très en vue à Marseille, vient d'ouvrir un établissement somptueux qui lui promettrait des jours heureux dans cette ville, s'il ne venait d'enterrer son ami et associé François Capella à la fin du premier Borsalino. Il jure de le venger. Il apprend qu'un certain Giovanni Volpone, récemment arrivé à Marseille, est à l'origine du meurtre. Le commissaire Fanti passe voir Siffredi après la mort de Capella. Il constate la réussite du truand et admire le nouvel établissement : il a une certaine estime pour Roch, mais quand des évènements agitent le milieu, sa politique est de laisser les truands s'entretuer ! Il informe cependant Siffredi que Volpone est un homme dangereux : le gangster italien, semble avoir des ambitions sur la ville de Marseille; il a des moyens importants tant en hommes qu'en finance et des soutiens politiques efficaces dans la période qui précèdent la guerre. Volpone est en relation avec le fascisme international. Il a le projet de « nettoyer » la ville et d'en faire une base expérimentale pour préparer "une ère nouvelle". Roch apprend que le frère de l'italien arrive à Marseille par le train et seul : il le tue en le précipitant hors du train ! Les bandes de Siffredi et Volpone se croisent sur le quai à l'arrivée en gare de Marseille et Volpone sait que son frère n'arrivera plus : on le retrouvera sur le bord de la voie dans les jours qui suivent. La guerre est déclarée avec l'italien. Les représailles ne tardent pas ! Siffredi a sous-estimé Volpone : Celui-ci organise une vaste opération qui anéantit la bande à Roch et met la main sur le "bordel" du truand marseillais. Roch est lui-même pris par les hommes de l'italien. Seul Fernand, jeté à la mer avec une pierre aux pieds, en réchappe in extremis. Volpone anéantit le gang de Siffredi, met sa femme au "tapin" dans un de ses bordels. Le commissaire Fanti est remplacé par Cazenave, à la solde des fascistes. Volpone fait subir à Roch une cure « d'intoxication à l'alcool » jusqu'à en faire une épave qu'il livre en pâture aux journalistes, puis il le fait interner dans un hôpital psychiatrique. Roch est sevré de l'alcool, mais il n'est plus seulement humilié : il est psychologiquement affaibli. Fernand, son fidèle ami s'acharne à le retrouver et n'a en tête que de le sortir de cette prison : il se fait embaucher dans une entreprise de pompes funèbres et peut pénétrer dans l'hôpital qui ressemble à une forteresse. Roch s'évade alors grâce à son ami, mais ils ne peuvent pas rester à Marseille. C'est l'exode en Italie par bateau. Trois an après, Siffredi a retrouvé ses moyens, sa santé et a reconstitué une bande. Avec Fernand, ils reviennent, occupent une ancienne demeure de Roch aussi discrète que luxueuse et, en quelques jours, ils libèrent Lola, détruisent le pouvoir de Siffredi et son empire en employant des méthodes qui sont celles de la mafia : la gachette et les explosifs fonctionnent à tout va ! Mais Cazenave n'est pas à la hauteur et Volpone se trouve seul cette fois-ci face à Siffredi qui prend l'initiative des actions : Fanti est rappelé quand on retrouve Cazenave et Sam, le second de Volpone, gavés d'alccol dans un bar, tenant des propos fascistes en présence des journalistes qui précédent la police... Les autorités de l'Etat ne soutiennent plus Volpone : les temps ont changé et le personnage est encombrant. Fanti préconise de « laisser faire » les gangs : Volpone finit dans la chaudière du train qui l'emmène en Allemagne où il va retrouver ses appuis. Roch a éliminé son adversaire et peut reprendre sa place, mais il ne se sent plus chez lui à Marseille et s'embarque pour les États-Unis en compagnie de son amie Lola et de son gang.
En arrière fond du film, la fascisme apparaît comme une menace plus dangereuse pour la société que la luxure et le banditisme organisés par des hommes d'honneur : la liberté et le désordre l'emportent sur l'ordre moral. Dans ce film d'un moralisme caricatural, le milieu incarne un contre pouvoir au fascisme presque salutaire : ce sont les voyoux qui éliminent le mal ! Mais cette dualité ne se fonde sur aucune réalité historique. Le film laisse quand même entrevoir des images qui désignent le véritable antagonisme au sein de la société, quand des ouvriers manifestants vont être chargés par l'armée à cheval et en armes. A la fin, le désordre ne l'emporte pas car Roch, l'ange exterminateur du fascisme, quitte Marseille, sa mission terminée.... Les deux « dangers » qui menacent la « démocratie » sont-ils réellement écartés ? « A suivre » dit la fin du film.
Fiche technique
- Titre : Borsalino & Co
- Réalisation : Jacques Deray
- Scénario : Jacques Deray et Pascal Jardin
- Dialogues : Pascal Jardin
- Décors et direction artistique : François de Lamothe
- Images : Jean-Jacques Tarbès
- Caméraman : Claude Bourgoin
- Montage : Henri Lanoë
- Musique : Claude Bolling
- Production : Julien Derode pour Maurice Jacquin et Alain Delon (Adel Camaccio, Paris - Medusa Produzione, Roma - T.I.T., Munich)
- Distributeur : C.I.C.
- Durée : 100 minutes
- Date de sortie : 23 octobre 1974
Distribution
- Alain Delon : Roch Siffredi
- Riccardo Cucciolla : Giovanni Volpone et Francesco Volpone
- Reinhard Kolldehoff : Sam
- Lionel Vitrant : Fernand
- Daniel Ivernel : commissaire Fanti
- Catherine Rouvel : Lola
- André Falcon : commissaire Cazenave
- Adolfo Lastretti : Luciano
- Greg Germain : "le Nègre"
- Pierre Koulak : Spada
- Marius Laurey : inspecteur Teissère
- Djelloul Beghoura : Lucien
- Gunter Spoerle : Giuliano (non crédité)
- Roger Lumont : patron du bar de la Marine (non crédité)
- Jacques Debary : préfet
- Marc Eyraud : médecin-chef de l'asile (non crédité)
- Serge Davri : Charlie
- Gunter Meisner : médecin
- Anton Driffing (doublé par Howard Vernon) : Allemand
- Bruno Balp : spectateur de l'Alcazar
- Michèle Bach : chanteuse de l'Alcazar
- Yvan Chiffre
- Jacques Pisias : un homme de Sam
- Henri Attal : gardien à l'asile
- Joëlle Bernard : maquerelle
- Marie Marczak : employée de l'Alcazar
- Janine Souchon : religieuse à l'asile
- Sylvain Levignac : portier
- Philippe Castelli : coiffeur
- Marcel Gassouk : joueur de cartes
- Maurice Auzel : un policier (et un homme de Sam)[1]
- Mireille Darc : une prostituée dans la rue
- Laure Moutoussamy : une prostituée
- Claudine Auger : passagère sur le paquebot (caméo)
- Evelyne Scott : la servante au gâteau (à confirmer)
- Jean Abeillé[2]
- Gabriella Farinon
- Noëlle Guidi[3]
Notes
Liens externes
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