- Borne de la terre sacrée
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Borne de la Terre sacrée
La borne de la Terre sacrée est le nom donné à un ensemble de six bornes dédiées aux morts français et alliés de la Première Guerre mondiale. Elles sont dues à l'idée et au travail du sculpteur français Gaston Deblaize (✝ 1935), ancien poilu[1]. Chacune de ces bornes renferme de la terre de douze champs de bataille différents de la guerre 14-18. Ces bornes se trouvent en France (5) et aux États-Unis (1) :
- Chapelle du Simple soldat en l'église Saint-Louis des Invalides, à Paris, inaugurée en 1928,
- Cimetière national d'Arlington, près de Washington. Offerte aux vétérans américains en mai 1929, elle contient de la terre des champs de bataille où a combattu le corps expéditionnaire américain
- Récif de Guernic sur l'île de Théviec, au large de la presqu'île de Quiberon. Construite face à l'Amérique et dédiée aux troupes américaines, elle fut inaugurée en août 1931. Des mères de soldats américains tués sur le front vinrent s'y recueillir en 1934[2]. Elle fut détruite par un tir allemand en 1942 et reconstruite en 1964.
- Village de Cinq-Mars-la-Pile en Indre-et-Loire. En l'honneur du général américain Robert H. Dunlap qui combattit en Argonne et à Soissons. Il mourut en 1931 en tentant de sauver une femme prise dans un éboulement de terrain à Cinq-Mars-la-Pile.[3]
- Plage de la Terre sacrée, à Vignola, Ajaccio (Corse) dédiée aux 48 000 morts corses (tel qu'indiqué sur la borne[4]) inaugurée en 1933[5]. Un bas relief représente la mort du soldat Alexandre, tué le 8 octobre 1918.
- Village de Meures en Haute-Marne (village où vivait Gaston Deblaize[6]) inaugurée en 1933[7].
Renée Deblaize (✝ 1991), veuve de Gaston Deblaize, offrit à l'Amicale des anciens du 356è régiment d'infanterie dans lequel avait servi son mari une septième borne qui fut installée dans le bois le Prêtre en juillet 1935, quelques mois après la mort de Gaston Deblaize et où ce régiment avait passé deux années pendant la guerre. Elle fut vandalisée en 1974 et une nouvelle borne installée en 1976.
Une réplique de celle du récif de Guernic difficilement accessible, fut créée au Fozo sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon en 1997.
Un petit carré devant la borne de Meures est planté de blé dont la tradition voulait qu'il soit moissonné le 1er dimanche de juillet de l'année suivante et que les gerbes recueillies soient déposées devant les cinq autres bornes de Terre Sacrée[8].
Notes et références
- ↑ [soldat au 356e régiment où il servait comme agent de liaison, sa citation au tableau d'honneur dans le journal L'Illustration.
- ↑ source : M. Tacher, président de l'association Borne de Terre Sacrée du Guernic - Mémorial américain, cité en 2006 par Jacques Seynaeve, de Genemil, association de généalogie militaire.
- ↑ Milestones, Jun. 1, 1931 sur Times.Com, Times.com. Consulté le 10 août 2009
- ↑ Jean-Paul Pellegrinetti et Ange Rovère, La Corse et la République, 2004, 679 p. page 226.
- ↑ Antoine-Laurent Serpentini, Dictionnaire historique de la Corse, Albania, mai 2006, 1013 p., page 810.
- ↑ né à La Houssière dans les Vosges, il s'était installé à Meures où il était sculpteur et céramiste (in Dictionnaire critique et documentaire des peintres sculpteurs dessinateurs et graveurs tous les temps et tous les pays, volume 3 d'Emmanuel Bénézit, 1948)
- ↑ Comité Départemental du Tourisme et du Thermalisme de la Haute-Marne, « N° 108. Circuit de la Borne sacrée » sur http://www.tourisme-hautemarne.com/, Comité Départemental du Tourisme et du Thermalisme de la Haute-Marne. Consulté le 10 août 2009
- ↑ Patrimoine & curiosités / Vignory et son patrimoine / Borne de Terre sacrée à Meures sur http://www.ccbbvf.com/, Communauté de communes du Bassin de Bologne Vignory et Froncles. Consulté le 10 août 2009
Liens externes
Catégorie : Mémoire de la Première Guerre mondiale
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