- Blackburn Buccaneer
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Blackburn Buccaneer S.2 Vue de l’avion Constructeur Blackburn Rôle Avion d'attaque embarqué Statut Retiré du service Premier vol 30 avril 1958 Mise en service 1962 Date de retrait 1995 Nombre construits 206 Équipage 1 pilote et 1 navigateur Motorisation Moteur Rolls-Royce Spey Mk 101 Nombre 2 Type turboréacteur Poussée unitaire 49 KN Dimensions Envergure 13,41 m Longueur 19,33 m Hauteur 4,97 m Surface alaire 47,82 m2 Masses À vide 14 000 kg Maximale 28 000 kg Performances Vitesse maximale (à 60 m) 1 040 km/h Plafond 12 200 m Rayon d’action 1 850 km Charge alaire 587,6 kg/m2 Rapport poussée/poids 0,36 Armement Interne 1 816 kg de bombes ou de carburant en soute Externe 3 584 kg de charge sur 4 pylônes sous les ailes (bombes, roquettes, missiles, etc.) modifier Le Blackburn Buccaneer est un avion d'attaque conçu par le Royaume-Uni à la fin des années 1950. Initialement embarqué à bord de porte-avions, il est resté en service pendant une trentaine d'années et a été construit à environ 200 exemplaires. Il s'est avéré être robuste, fiable, et parfaitement adapté à sa mission d'attaque à basse altitude.
Sommaire
Conception
En 1952, la Royal Navy émet une demande pour un avion d'attaque embarqué biplace, capable entre autres d'emporter une bombe atomique dans une soute interne, de voler à Mach 0,85 à 60 mètres d'altitude, avec un rayon d'action d'au moins 740 km. Parmi les réponses reçues, trois projets sont retenus : le Armstrong-Whitworth AW.168, le Shorts PD.13 et le Blackburn B.103. Ce dernier est un biréacteur à ailes en flèche, un empennage placé au sommet de la dérive, des volets soufflés pour réduire la vitesse de décrochage, un fuselage conforme à la Loi des aires, et une soute à bombes rotative.
Le B.103 remporte le marché en 1955 et 20 avions de pré-série sont aussitôt commandés. Le premier prototype fait son vol inaugural le 30 avril 1958 et les essais depuis un porte-avions commencent début 1960. Tous les exemplaires de pré-série ont pris l'air à la fin de l'année 1961, mais 3 avions ont déjà été perdus lors d'accidents pendant les différents essais. Aucun problème majeur n'est cependant découvert et les livraisons des avions de série à la Royal Navy commencent en août 1961. Le premier escadron est déclaré opérationnel en juillet 1962.
La première version S.1 est destinée à l'attaque anti-navire à l'aide d'une bombe atomique. Elle est équipée d'un radar Blue Parrot construit par Ferranti et emporte une bombe Red Beard d'une puissance de 10 à 20 kilotonnes. La soute peut également recevoir un réservoir de carburant, ou un conteneur de reconnaissance avec 6 caméras. Le Buccanner peut ravitailler un autre avion en vol, si on lui installe un système de ravitaillement sous l'aile. Son autonomie est remarquable : en 1965, un avion parti de Goose Bay au Canada a traversé l'océan Atlantique et rejoint Lossiemouth (Écosse) sans aucun ravitaillement en vol, après un vol de 3137 km effectué en 4 h 16 m.
Dès janvier 1962 est commandée une version S.2 équipée de réacteurs Rolls-Royce Spey nettement plus puissants que les moteurs Gyron Junior du S.1. Le premier exemplaire vole en mai 1963 et les S.2 entrent en service en octobre 1965. Peu après, ils reçoivent de nouveaux sièges éjectables de type zéro-zéro et la capacité de tirer le missile air-sol Martel.
En 1963, l'Afrique du Sud commande 16 exemplaires d'une version S.50, basée sur le S.2 mais avec une partie de l'équipement naval supprimé et pouvant être équipé de fusées d'assistance au décollage. Le premier vol d'un S.50 a lieu en 1965. En juillet 1968, la Royal Air Force commande à son tour une version S.2B issue du S.2, équipée d'un ILS et capable de tirer le missile Martel. Les S2.B entrent en service fin 1969.
Lorsque la Royal Navy se sépare de ses porte-avions, 64 Buccaneers sont reversés à la Royal Air Force. Différentes améliorations sont apportées au fil du temps, comme la capacité d'employer de nouvelles armes, d'emporter un pod de contre-mesures électroniques ou un pod de désignation laser. Le 7 février 1980, le crash d'un Buccaneer entraine une interdiction de vol de tous les avions suite à la découverte d'une fatigue de la structure[1]. Plus d'un tiers des avions sont réformés, et les autres remis en service après réparation.
L'Afrique du Sud a retiré ses derniers Buccaneer S.50 du service en 1991 et la Royal Air Force en 1995.
Engagements
Le 28 mai 1967, plusieurs Buccaneer de la Royal Navy furent envoyés bombarder le pétrolier Torrey Canyon accidenté, afin d'enflammer sa cargaison et de limiter la pollution[2].
Une dizaine de Buccaneer de la Royal Air Force a été engagée lors de la Guerre du Koweït (1990-1991), principalement pour illuminer des cibles avec leurs pods de désignation laser.
L'Afrique du Sud a engagé ses Buccaneer contre l'Angola et en Namibie durant les années 1970 et 1980.
Variantes
- S.1 - première version destinée à l'attaque anti-navire (40 exemplaires)
- S.2 - version équipée de réacteurs Rolls-Royce Spey
- S.2A - S.2 de la Royal Navy partiellement mis à niveau suite à leur affectation à la Royal Air Force
- S.2B - S.2 pour la Royal Air Force capable de tirer le missile Martel (45 exemplaires)
- S.2C - S.2 de la Royal Navy reversés à la Royal Air Force
- S.2D - S.2 de la Royal Navy mis au standard S.2B et reversés à la Royal Air Force
- S.50 - version du S.2 pour l'Afrique du Sud (16 exemplaires)
Pays utilisateurs
Liens externes
- (en) Blackburn Buccaneer - The Last British Bomber, site entièrement consacré à l'avion
- (en) The Blackburn Buccaneer, sur Air Vectors
- (en) Nuclear weapon drop methods including from a Buccaneer
Notes et références
- XT276 - S.Mk.2 Production, voir en bas de la page
- Research on Buccaneer's tanker bombing mission
Catégories :- Avion militaire de la Guerre froide
- Avion militaire britannique
- Avion embarqué
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