- ‘Abd ar-Ra’ūf ibn Tāj al-‘Arifīn al-Munāwī
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‘Abd ar-Ra’ūf ibn Tāj al-‘Arifīn al-Munāwī, docteur de la loi chaféiste et spirituel soufi, naquit en Égypte en 1545 au Caire. Al-Muhibbī le décrit en ces termes : « Imam vertueux et ascète, homme de grande piété (…) proche de Dieu et dévoué à autrui (…) patient et sincère ». Issu d’une famille célèbre pour sa piété, originaire de Munayt ou Munāw où ses ancêtres s’étaient établis après leur départ de Tunisie, il devint très jeune hāfiz et fut initié au taṣawwuf par Sha‘rānī. Après sa mort, il se rapprocha notamment de la confrérie khalwatiyya et de diverses autres. Après certaines fonctions religieuses, il se retira du monde pour écrire. Puis il revint dans le monde pour enseigner à l’Université d’aṣ-Ṣālihīyya où la très grande qualité de son enseignement, qui attirait à lui les plus éminents savants de son temps, lui fit subir la jalousie de certains au point qu’il fut probablement empoisonné. Il en réchappa mais abandonna alors son enseignement pour, désormais trop affaibli pour écrire, dicter ses œuvres à l’un de ses fils, Tāj ad-dīn Muhammad. Il mourut en 1621. Le nombre de ses écrits dépasse la centaine et aborde des registres très divers, soufisme, sciences religieuses mais aussi logique, médecine ou botanique. Ils connurent un certain succès de son vivant et sont encore étudiés aujourd’hui, même si la majorité de ceux-ci ne sont plus guère accessibles que sous forme de manuscrits. Son livre, al-Kawākib ad-durriya fī tarājim as-sāda aṣ-ṣūfiyya, « Les astres resplendissants ou Biographies des maîtres soufis », connu aussi sous le titre Tabaqāt al-Munāwī aṣ-ṣughrā, répertorie la vie des grands spirituels des temps du prophète jusqu’à sa propre époque. Il y mentionne trente-cinq saintes musulmanes dans la partie qui en a été traduite en français par Nelly Amri[1].
- Abd el-Kader, trad. de Abdallah Penot, Dervy, Paris 2008, avec l’aimable autorisation de M. Jean Annestay. Source : Le Livre des Haltes, Émir
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