- Église Saint-Ouen de Pont-Audemer
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Église Saint-Ouen de Pont-Audemer
Façade occidentale, rue de la RépubliquePrésentation Culte Catholique romain Type Église Protection Classé MH (1909) Géographie Pays France Région Haute-Normandie Département Eure Ville Pont-Audemer Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'église Saint-Ouen de Pont-Audemer est située rue de la République, principale artère du centre historique de la ville. Elle est sous le vocable de Saint Ouen, archevêque de Rouen décédé en 684. Sa masse imposante domine la cité ; c'est un édifice inachevé dont le style composite mêle roman, gothique et Renaissance.
C'est la seule église subsistant aujourd'hui parmi les nombreux lieux de culte que Pont-Audemer a possédés dans le passé jusqu'au milieu du XXe siècle. La ville fut un centre religieux important, siège d'un archidiaconé, et partagé entre les diocèses de Lisieux et de Rouen.
Jusque dans les années 1970, le curé de l'église Saint-Ouen portait le titre d'archiprêtre.
Cette église fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 22 novembre 1909[1].
Sommaire
Histoire
L'église romane primitive fut construite à partir du XIe siècle, les travaux se poursuivant jusqu'au XIIIe siècle. En 1350, des États Généraux réunis à Pont-Audemer décidèrent de remplacer ce premier édifice devenu trop exigu au fil des ans au regard de la population. Cependant, la survenue de la Guerre de Cent Ans empêcha le démarrage des travaux qui ne fut effectif qu'à la fin du XVe siècle.
On commença par abattre la nef en conservant le transept et le chœur ; la construction du portail, de la tour Nord et de la base de la tour Sud semble avoir débuté vers 1485 sous la direction de Michel Gohier. Une nouvelle nef avec ses bas-côtés et les chapelles latérales fut élevée de 1505 à 1515 par Rouland le Roux. Des problèmes financiers firent suspendre les travaux de façon provisoire en 1524 : la nef qui n'avait pas encore atteint la hauteur projetée fut couverte d'une voûte en bois et raccordée à l'ancien chœur ; de fait, les travaux ne furent ensuite jamais repris.
Description
L'édifice comprend une nef de sept travées, flanquée de bas-côtés avec chapelles latérales (style gothique), un chœur de style roman en fort contraste avec la nef, et une chapelle absidiale. Un transept avait été ébauché mais jamais poursuivi, dont on devine l'emplacement de l'extérieur, d'où se voit aussi la tour-lanterne de l'édifice originel.
La nef, jamais terminée, comporte un étage de grandes arcades aux piliers sans chapiteau, un triforium extrêmement ouvragé, surmonté d'une rangée de petites fenêtres conçues pour être provisoires, et « dont la pauvreté est rendue plus sensible par la richesse des étages inférieurs ». La couverture est une voûte en bois, dans l'attente d'un étage de grandes fenêtres et d'une voûte définitive en pierre, qui ne furent jamais réalisées. Les parties intérieures du vaisseau et notamment le triforium constituent néanmoins un exemple saisissant de gothique flamboyant.
Les bas-côtés, contrairement à la nef, sont terminés et voûtés d'ogive avec clefs à pendentifs.
Les chapelles latérales sont particulièrement remarquées par leur parure de vitraux, « l'une des plus riches du Nord de la France ». Nombre d'entre eux datent du XVIe siècle et les plus récents, vers le chevet, sont du maître verrier Max Ingrand.
L'orgue
La tribune, appuyée sur des piliers de bois, est située au dessus du portail principal. L'instrument remonte au XVIe siècle pour ses éléments les plus anciens ; le buffet, richement sculpté, comporte trois tourelles.
En 1991, un rapport fut réalisé par le Service de Conservation Régionale des Monuments Historiques ; on constata la mutilation de certaines parties du buffet, la défaillance des transmissions électriques, la détérioration des sommiers et de certains jeux : le rapport conclut à la nécessité d'une restauration profonde qui fut pilotée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Cette réfection fut menée à partir de 1995 par le facteur d'orgues grenoblois Michel Giroud. Le choix fut de redonner au buffet ses proportions d'origine en conservant les dispositions sonores des XVIe, XVIIe et XVIIIe.
L'orgue restauré comprend 18 jeux ainsi disposés :
Grand Orgue, 52 notes Montre 8' Trompette 8' Prestant 4' Clairon 4' Doublette 2' Fourniture IV rangs Cymbale III rangs Cornet V rangs Positif, 52 notes Bourdon 8' Cromorne 8' Flûte 4' Nasard 2' 2/3 Flûte 2' Tierce 1'3/5 Petit nasard 1' 1/3 Flageolet 1' Pédalier, 30 notes Flûte 8' Trompette 8' (Tremblant) Les claviers sont couplables à tiroir. Le pédalier est à la française avec tirasse. La transmission est redevenue entièrement mécanique ; la soufflerie comprend une option manuelle par soufflet. L'inauguration a donné lieu à une série de concerts du 28 avril au 2 mai 2000, notamment le concert d'ouverture par Gustav Leonhardt le 29 avril.
Notes et références
Lien externe
- L'Église Saint-Ouen sur le site de la ville de Pont-Audemer
Sources
- Abbé L. Thomas, Église Saint-Ouen de Pont-Audemer (1953), Imprimerie Aulard, Paris
Catégories :- Église de l'Eure
- Église monument historique (France)
- Monument historique de l'Eure
- Monument historique classé en 1909
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