- Éconophysique
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L'éconophysique est une nouvelle discipline scientifique qui repense l'économie sur des bases physiques en oubliant les axiomes mathématiques. Il s'agit de repartir de zéro en postulant qu'une économie est un grand nombre d'individus qui investissent et marchandent les uns avec les autres. En partant d'une répartition homogène de la richesse, des riches et des pauvres apparaissent inévitablement dans leurs équations. Peu à peu, les inégalités se stabilisent dans une distribution ayant la forme de la fameuse courbe de formule 1/xE de l'économiste italien Vilfredo Pareto.
Hypothèses
- Le hasard est le maître de l'économie.
- Plus on a d'argent, plus on en consomme.
- Les échanges de richesse entre individus ne sont pas symétriques (car les agents économiques ne sont pas identiques et rationnels).
Conclusions
Les modèles simplifiés proposés par Jean-Philippe Bouchaud et Marc Mézard ont calculé que l'augmentation des échanges et la diminution du risque financier des investissements font conjointement baisser les inégalités[1]. L'impact sur la distribution de richesse par les impôts est mesuré : l'impôt sur le revenu tend d'autant plus à baisser les inégalités qu'il est redistribué vers le plus grand nombre ; si une partie insuffisante de l'impôt sur le revenu est redistribuée, l'impôt sur le capital[2] ne remplit plus son rôle social, mais augmente les inégalités de répartition de la richesse.
Dès 1969, Konrad Lorenz observait que la sélection avantage les plus grandes super-familles qui s'assistent mutuellement pour combattre les étrangers[3]. À l'université hébraïque de Jérusalem, Moshe Lévy et Sorin Salomon ont également montré que le coefficient de Pareto dépend de la taille moyenne des familles dans la population.
Suite à la crise financière de 2008, Jean-Philippe Bouchaud souligne[4] :
- la primauté des données de magnitude sur les axiomes et théorèmes ;
- le risque endogène dynamique que génère le marché ;
- les modèles métaphoriques observés en physique sur les interactions et l'hétérogénéité ;
- la nécessité d'identifier les cercles vicieux pour éviter l'instabilité rétroactive.
Notes et références
- Science et Vie, nº 1014, mars 2002, page 102. « La loi de l'inégalité », Hervé Poirier,
- création monétaire notamment par la
- (fr) L'agression : une histoire naturelle du mal (1969), Konrad Lorenz (trad. Vilma Fritsch), éd. Flammarion, coll. Champs, 1983 (ISBN 978-2-08-123498-7), p. 161
- Jean-Philippe BOUCHAUD, (détaché de l'IRAMIS-SPEC dans Capital Fund Management), le 2 avril 2009.
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