- Tournée de l'équipe de France de rugby à XIII en 1951
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En 1951, l'équipe de France de rugby à XIII part pour la première fois en tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Paul Barrière, jeune président de la fédération a demandé au maître australien d'inviter ses "petits coqs", afin de consacrer définitivement le schisme de Jean Galia, malgré le "coup bas" porté par la coupure de la guerre. Il défie même le monstre des antipodes en ces termes : "Vous ne serez pas déçu et vous ferez une bonne action."
L'audace de Paul Barrière finit par porter ses fruits : la fédération australienne accorde une invitation pour une longue tournée de quatre mois (départ le 14 mai, retour le 18 septembre), à cheval sur l'Australie et la Nouvelle-Zélande, dans l'été 1951. Double coup d'éclat : ce périple , imitant celui des footballeurs de 1930 partis en Uruguay, ajouta pour la première fois la compagnie de journalistes au chevet d'un sport d'équipe tricolore lancé par-dessus les océans. Sauf les délégations olympiques, nul groupement porteur du drapeau national n'avait, jusque-là, osé s'expatrier ainsi.
On s'y prépare avec ferveur, en puisant surtout dans le creuset des équipes qui viennent de dominer la saison : AS Carcassonne XIII, Lyon, le XIII Catalan, Marseille. Vingt-sept joueurs sont rassemblés, tous des seigneurs, chaperonnés par Antoine Blain, international en 1939, qui dirigea la tournée, par deux entraîneurs, Robert Samatan dit Bob la science flanqué de Jean Duhau.
Pendant cette tournée, l'équipe de France de rugby à XIII a donné une dimension au rugby à XIII hexagonal. Une dimension exceptionnelle de réputation mondiale saluée et reconnue unanimement en France et à l'étranger.
La victoire sur l'Australie par 35 - 14 au troisième test marquera la mémoire collective treiziste australienne. A l'issue de cette tournée mémorable, l'équipe de France était sacrée officieusement championne du monde. Puig-Aubert entrait vivant dans sa légende. L'arrière de Carcassonne et du XIII de France devenait une vedette au même titre que Louison Bobet ou Alain Mimoun.
Australie- 23 mai : France 37-12 Monaro (Canberra, 5 000 spectateurs)
- 26 mai : France 12-8 Newcastle (Newcastle, 21 480 spectateurs)
- 30 mai : France 26-24 Province Ouest (Forbes, 5 950 spectateurs)
- 2 juin : France 19-19 Sydney (Sydney, 44 522 spectateurs)
- 6 juin : Riverina 20-10 France (Albury, 4 129 spectateurs)
- 11 juin : France 26-15 Australie (Sydney, 60 160 spectateurs)
- 13 juin : France 29-12 Province Nord (Armidale, 6 000 spectateurs)
- 15 juin : France 22-22 Queensland (Brisbane, 25 847 spectateurs)
- 23 juin : France 50-17 North Queensland (Townsville, 11 000 spectateurs)
- 27 juin : France 44-19 Wide Bay (Bundaberg, 4 500 spectateurs)
- 29 juin : Australie 23-11 France (Brisbane, 35 000 spectateurs)
- 4 juillet : France 17-16 Brisbane (Brisbane, 10 750 spectateurs)
- 7 juillet : France 20-17 Toowoomba (Toowoomba, 10 139 spectateurs)
- 11 juillet : France 33-9 Côte Nord (Lismore, 8 170 spectateurs)
- 14 juillet : France 14-14 Nouvelle-Galles du Sud (Sydney, 45 579 spectateurs)
- 15 juillet : France 20-13 Province Sud (Wollongong, 11 334 spectateurs)
- 21 juillet : France 35-14 Australie (Sydney, 67 009 spectateurs)
- 15 août : Nouvelle-Galles du Sud 29-11 France (Sydney, 29 334 spectateurs)
- 18 août : France bat Australie 34-17 (Melbourne)
- 24 août : France bat Australie Occidentale 70-23 (Perth, 12 000 spectateurs)
Nouvelle-Zélande
- 25 juillet : France 5-2 Côte Ouest (Greymouth)
- 28 juillet : France 13-7 Ile Sud (Christchurch)
- 30 juillet : France 26-13 Wellington (Wellington)
- 4 août : Nouvelle-Zélande 16-15 France (Auckland)
- 6 août : France 15-10 Auckland (Auckland)
- 7 août : France 25-7 Auckland (Hamilton)
- 11 août : France 23-7 Taranaki (New Plymouth)
Bilan : 20 victoires, 3 matchs nuls, 4 défaites. 662 points pour 405 points contre.
Le groupe
- Trois-Quarts : Puig-Aubert (Carcassonne) et Maurice André (Marseille) à l'arrière; Jacky Merquey (Marseille) avec Gaston Comes (Perpignan), Robert Caillou (Bayonne) et Jo Crespo (lyon) au centre; Odé Lespès, Raymond Contrastin (Bordeaux), Vincent Cantoni (Toulouse), aux ailes; Charles Galaup (Albi), Maurice Bellan, René Duffort (Lyon) et Jean Dop (Marseille) en demis.
- Les avants : Raoul Pérez (Toulon), Gaston Calixte, Gabriel Genoud (Villeneuve), Jean Audoubert, Élie Brousse, François Montrucolis (Lyon), Guy Delaye, François Rinaldi, André Béraud (Marseille), Michel Lopez (Cavaillon), Paul Bartolleti (Bordeaux), Edouard Ponsinet, Louis Mazon et Martin Martin (Carcassonne)
Liens externes
Catégorie :- Histoire du rugby à XIII
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