Shiwo Lobsang Dhargye

Shiwo Lobsang Dhargye, né en 1931, est un homme politique tibétain^[1].

Biographie

Shiwo Lobsang Dhargye est né en 1931 dans le Tsang, au sud-ouest du Tibet. Il a été marié à Yangchen Dolkar de la famille Shiwo dans le Lhoka^[1].

A 17 ans, il fut admis au Tsikhang, l'école administrative de Lhassa formant les fonctionnaires laïcs. Sa formation qui comprenait l'écriture officielle et le calcul mathématique dura 1 an. En 1949, à 18 ans, il fonctionnaire du 7^e rang, rattaché au Tsikhang et s'installe à Lhassa avec son épouse^[1].

En 1954, après un pèlerinage en Inde, il est nommé à Samdrowa, près des plaines du nord. Cette même année, il fut affecté au Dzong de Lhuntsé où il resta 4 ans^[1].

En 1957, il se rend en Chine pour six mois dans le cadre des visites de fonctionnaires tibétains organisées par les autorités chinoises^[1].

Il est présent à Lhassa lors du soulèvement tibétain de 1959 et est arrêté par les autorités chinoises. Il est emprisonné comme suspect, sans preuve ni peine définie. Après environ 6 mois, il est envoyé dans le Gansu avec un groupe de 73 prisonniers, principalement d'anciens fonctionnaires. Ses biens furent confisqués, et sa maison placée sous scellée par décision du Comité local des travailleurs. Il est emprisonné à Juizhen, une vaste prison nouvellement construite, où il travaille dans l'usine agricole de Trang Jao et connait la grande famine de 1961. Après 3 ans, seuls 20 du groupe de 73 Tibétains sont encore en vie^[1].

En 1962, il est envoyé à Drapchi avec les autres survivants. Un an plus tard, ils sont autorisés à revoir leurs familles. Il travaillait toute la journée, et subissait des séances d'autocritique (thamzing)^[1].

En 1967, son jugement est prononcé, il est condamné à 15 ans en tant que fonctionnaire du 7^e rang de l'ancienne société. Il subit un thamzing qui dura 5 jours^[1].

En 1969, on lui annonce que sa femme demande le divorce, ce qu'il accepte, sachant sa vie difficile. Oisive jusqu'en 1959, elle a failli mourir durant la grande famine de Lhassa, puis elle rejoint une école de rééducation des membres de la « classe exploitante »^[1].

Libéré en 1974, il se retrouve en semi liberté jusqu'en 1979, travaillant et logeant à la prison. En 1974, il revoit sa femme et son fils, étiqueté fils de réactionnaire, n'a pas été autorisé à entrer dans une école secondaire^[1].

En 1980, sa femme malade est hospitalisée, mourante, elle lui suggère de se remarier à sa sœur cadette^[1].

Il a ensuite été nommé professeur à Xi'an, puis à l'Université du Tibet à Lhassa. Il est partit en Inde en 1985, où il a été nommé ministre du Kashag en 1986, occupant plusieurs postes ministériels. Il démissionna en 1990, et dirigea le Institut de médecine et d'astrologie tibétaine de 1990 à 1993, et fut ministre de la justice. En 2001, il rejoint l'équipe travaillant à la biographie du 14^e dalaï-lama à l'Institut Norbulingka^[1].

Notes et références

Lien interne

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