- Semaine rouge (Rouen)
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La semaine rouge est le nom donné à la semaine du 30 mai au 5 juin 1944, qui a vu d’importants bombardements sur Rouen et son agglomération. Ces bombardements, 500 m de part et d’autre de la Seine, avaient pour but de détruire les ponts, les abords de la Seine et désorganiser les Allemands en vue du débarquement allié[1]. Ils devaient empêcher la retraite, le ravitaillement et la venue de renforts. Ce sont des bombardiers anglais et américains qui ont opéré, et à l’origine de 400 victimes uniquement dans Rouen.
Sommaire
Les événements
Mardi 30 mai 1944
Ce jour, par la quantité de bombes lâchées, est reconnu avoir été plus important que le 19 avril. Trois vagues de bombardements ont lieu dans la matinée. Le quartier entre la rue Grand-Pont et la rue Jeanne-d'Arc est touché. Il reçoit des bombes allant de 500 à 2 000 kg. L’Hôtel des Douanes, sur le quai du Havre, est à moitié détruit. Les décombres ont enseveli sous le bâtiment plus de 140 personnes venues se réfugier dans les caves. Les bombardements ont également détruits sur la rive gauche la gare d'Orléans.
Mercredi 31 mai 1944
Trois nouvelles vagues s’abbattent sur Rouen en fin de matinée. L’église Saint-Vincent et le quartier environnant sont détruits. Le quartier bombardé la veille est à nouveau touché et la proie aux flammes. De nombreux bâtiments sont détruits ce jour :
- Théâtre des Arts effondré
- Nouvelles galeries détruites
- Palais des Consuls en flamme
- Syndicat d’initiative, où avaient été remontées des façades de plusieurs vieilles maisons rouennaises est détruit
- Synagogue détruite[2]
Jeudi 1er juin 1944
Ce jour est un jour de répit apparent dans les destructions. Le feu rue Grand-Pont est maîtrisé, le bureau des Finances est pour sa part protégé. Sans cause évidente, la tour Saint-Romain de la cathédrale s’enflamme. Le feu se propage dans la cour d’Albane et la cour des Libraires. Vers minuit, le feu est maîtrisé. Toutefois, les cloches ont fondu, parmi lesquelles la Jeanne d’Arc, d’un poids de plus de 20 tonnes, qui est venu s’écraser au plancher du 1er étage de la tour.
Vendredi 2 juin 1944
En fin de journée, les bombardements recommencent. La fontaine Jeanne d’Arc, place de la Pucelle est détruite. Les effondrements des maisons révèlent les murs de l’ancienne église des Cordeliers.
Dimanche 4 juin 1944
Ce jour-là, c’est un autre monument important de la ville qui est atteint. L’église Saint-Maclou est torpillée. Le clocher, qui menace de s’effondrer, est consolidé. Le chœur est quant à lui éventré.
Après les événements
Dans les jours qui ont suivi, 500 mineurs venus du Nord-Pas-de-Calais ont aidé à secourir les personnes bloquées sous les décombres.
Source
- Guy Pessiot, Histoire de Rouen : 1939-1958, Editions PTC, Rouen, 1983 réédité.
Notes et références
- lire sur Google Livres Yves Guermond, Rouen, la métropole oubliée?, L'Harmattan, Paris, 2008,
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, 2004, 200 p. (ISBN 2-906258-84-9) (OCLC 496646300) [lire en ligne]
Voir aussi
Liens externes
- Destructions 1940/1944 à Rouen sur le site Visite de Rouen
- La destruction de Rouen, vidéo de l'Ina.
Catégories :- Rouen
- Histoire de Rouen
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