- Scandale de Lawrence
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Le scandale de Lawrence est l'un des événements de la période de violence qui a marqué l'une des étapes de la conquête de l'Ouest, appelée Bleeding Kansas, au milieu du XIXe siècle, et qui est la conséquence directe de la croisade du Kansas.
Le 21 mai 1856, une bande armée constituée de 800 miliciens venus du Missouri, appelés Border Ruffians et menés par le Shérif Samuel J. Jones (1820-1880) et le sénateur du Missouri David Rice Atchison détruisent les deux journaux abolitionnistes de la petite ville de Lawrence (Kansas), le Kansas Free State et le Herald of Freedom[1].
Ils mettent le feu à plusieurs bâtiment et jettent les caractères d'imprimerie dans la Kansas (rivière) et pillèrent boutiques et maisons. Le raid ne fit qu’une seule victime, un ruffian ivre-mort, écrasé par la chute de débris.
“Ainsi tomba la forteresse abolitionniste”, conclut le quotidien esclavagiste Lecompton Union, “et nous espérons que la New England Emigrant Aid Company aura reçu une bonne leçon pour le futur”[2].
La nouvelle du sac de Lawrence se propagea à travers la nation comme une traînée de poudre, indignant les abolitionnistes de tous bords, réjouissant évidemment les esclavagistes du Sud, ceux du Missouri en particulier.
Cette action contribuera à la très mauvaise image des esclavagistes dans une partie croissante de l'opinion publique au Nord, et mènera quatre ans plus tard à la Guerre de Sécession. Sept ans plus tard, la petite ville de pionniers connaît un autre drame, autrement plus grave, le massacre de Lawrence, qui voit 450 hors-la-loi menés par William Quantrill tuer de sang-froid 142 hommes de la ville au petit matin[3].
Références
Catégories :- Bleeding Kansas
- Conquête de l'Ouest américain
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