- Église Saint-Pierre de Sauveplantade
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Église Saint-Pierre de Sauveplantade Présentation Culte Catholique romain Type Église paroissiale Fin des travaux XIe siècle Style(s) dominant(s) Roman Protection Classé MH (1907)[1] Géographie Pays France Région Rhône-Alpes Département Ardèche Ville Rochecolombe Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier L'église Saint-Pierre de Sauveplantade est une église catholique située à Rochecolombe, en France.
Sommaire
Localisation
L'église est dans le hameau de Sauveplantade[n 1], qui fait partie de la commune de Rochecolombe en France, dans le département de l'Ardèche en région Rhône-Alpes.
Cette petite église, un peu perdue, malgré une apparence extérieure banale, offre un intérieur intéressant qui est un exemple parfait de l'art roman du XIe siècle.Histoire
- Le site était occupé à l'époque gallo-romaine, et comprenait un sanctuaire dédié à Jupiter. Une cippe porte l'inscription: « JOVI OPTIMO MAXIMO LOCUM HUNC LUCIUS VALERIANUS MARTIUS CONSTITUIT ET CONSECRAVIT » ("À Jupiter très grand, très bon, Lucius Vélérianus Martius a constitué et consacré ce locus" (oratoire ? lieu de prière ?). La voie d'Antonin le Pieux reliant Nîmes à Alba devait passer près de Sauveplantade, sinon à Sauveplantade même. Plusieurs milaires ont été retrouvés, dont un à Saint-Germain.
- Au Haut-Moyen Âge, ce serait Andéol, saint Andéol, qui aurait évangélisé le Vivarais. Les premiers évêques s'installent à Alba vers 300-400, avant de se retirer à Viviers à la suite des invasions, vers 475.
- Au VIIe siècle, le site est confié par donation aux évèques de Viviers par Aginus et sa femme Pétronille.
- Au VIIIe siècle, Charlemagne divise son royaume en comtés. Il existe un comte du Vivarais. Les comtés sont divisés en vicairies ou vigueries. Il y en a 14 en Virarais. Sauveplantade est une de ces vigueries - la Vicaria Silvatensis - qui va progressivement devenir la propriété des évêques-comtes de Viviiers. À Sauveplantade sont installés le commandement des troupes, la perception de l'impôt, la justice et l'intendance des domaines du roi puis de l'empereur.
Au fur et à mesure que diminue le pouvoir royal s'affirme celui des féodaux. Dans le Vivarais, c'est la famille de Vogüé, qui résidait à Vogüé et Rochecolombe, qui va s'affirmer. - En 950, l'évêque de Viviers fait mettre à jour la liste de ses propriétés - ou temporel - la "Charta Vetus", donnant la liste des anciennes églises du Vivarais. De cette première église subsisterait un baptistère par immersion, deux colonnes romanes avec chapiteaux.
- Au XIe siècle, Sauveplantade est un prieuré bénédictin rattaché à l'abbaye de Cruas. Les évêques-comtes de Viviers vont progressivement inféodés leurs propriétés à des familles chevaleresques qui construisirent des châteaux, les Vogüé et les Balazuc.
- Deux Vogüé ont été enterrés dans le transept de l'église : Pierre de Vogüé (né vers 1390-1395, mort en 1469) et Antoine, fils de Pierre, mort en 1506.
- L'insécurité née de la guerre de Cent Ans va pousser les familles à se regrouper près des châteaux. Les habitants de Sauveplantade vont se rapprocher du château que les Vogüé avaient construit à Rochecolombe. Le village va être déserté.
- À partir du XVe siècle, le prieur de Sauveplantade devint « commendataire », c'est-à-dire titulaire du bénéfice ; il en touchait les revenus, n'était plus tenu à résidence, vivait à Cruas et déléguait ses pouvoirs ecclésiastiques à un desservant, un « vicaire perpétuel », dont la nomination relevait de l'évêque[2].
- L'église a peu souffert des guerres de Religion et de la Révolution, et elle a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 19 août 1907[1].
Description
- L'église mesure 8,30 m de long et 3,30 m de large.
- Elle est construite en pierres de taille.
- C'est un "modèle réduit" d'église bénédictine. Elle reprend le plan en croix latine avec une courte nef de deux travées, un transept donnant accès à l'abside du chœur et deux absidioles. La croisée du transept est surmontée d'une coupole octogonale montée sur trompes coniques. La coupole se termine sur une cheminée tronconique qui se prolonge jusqu'au premier étage du clocher.
- L'église possède deux curieux chapiteau posés sur les piliers à louest de la croisée. Leur forme les rapproche des chapitaux wisigothiques et mozarabes d'Espagne, par exemple ceux de l'église San Pedro de la Nave, du VIIe siècle. Ce sont probablement des chapieaux de la première église.
Plan de l'église
1: Pierre dédiée à Jupiter
2: Colonne
3:Baptistère
4 et 5 :Colonne de style wisigoth
6:Absidioles
7:Croisée de transept et coupole sur trompes
8:Tombe des VogüéVue panoramique
Diaporama
Annexes
Bibliographie
- Robert Saint-Jean, Jean Nougaret, Vivarais Gévaudan romans, pp. 203-206, Éditions Zodiaque (collection "la nuit des temps" n°75), La Pierre-qui-Vire, 1991 (ISBN 2-7369-0186-X)
Liens internes
Notes
- Le nom de Sauveplantade vient du latin sylvia plantada témoin d'un passé où les site était recouvert de forêts exploitées.
Références
- Église de Sauveplantade, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- ÉGLISE SAINT-PIERRE DE SAUVEPLANTADE, Patrimoine Ardèche
Catégories :- Monument historique de l'Ardèche
- Monument historique classé en 1907
- Église de l'Ardèche
- Église romane
- Patrimoine du XIe siècle
- Patrimoine du XIIe siècle
- Église monument historique (France)
- Architecture romane en Rhône-Alpes
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