- Église Sainte-Marie de Corneilla-de-Conflent
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Eglise Sainte-Marie de Corneilla de Conflent
Façade ouestPrésentation Nom local Santa Maria Culte Catholique romain Type ancienne Collégiale, aujourd'hui église paroissiale Rattaché à Évêché de Perpignan Début de la construction XIe siècle Fin des travaux XIIe siècle Style(s) dominant(s) Roman Protection Monument historique (1840)[1] Géographie Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Ville Corneilla-de-Conflent Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier Monument majeur de l'art roman catalan, l’église Sainte-Marie de Corneilla-de-Conflent est une ancienne collégiale, construite aux XIe et XIIe siècles. Elle est classée monument historique depuis 1840[1].
Sommaire
Historique
Mentionnée pour la première fois en 1018, l'église Sainte-Marie, propriété de l'évêché d'Elne, entre en possession des comtes de Cerdagne en 1025 en échange de leur église d'Escaro. Le comte Guillaume-Raymond demande par testament en 1094 à son fils Guillaume-Jorda d'établir un collège de chanoine dans l'église, ce qu'il fait en 1097 en la confiant à l'ordre de Saint-Augustin, qui dans la région possédait déjà le prieuré de Serrabone[2].
A l'origine établis au nord de l'église, le cloître et les bâtiments conventuels, mal exposés et sujets à des instabilités de terrain, furent transférés au XIVe siècle au sud de la collégiale. L'ancien Palais des comtes de Cerdagne fut cédé aux chanoines par le roi d'Aragon, et un nouveau cloître, de style gothique, édifié. Un pont, démoli en 1790, fut de plus construit pour enjamber le chemin royal de Fillols afin de faire communiquer de manière directe l'ancien château avec l'église[3].
La collégiale fut soumise au régime de la commende au XVIe siècle puis sécularisée en 1592 par le pape de l'époque, Clément VIII. Elle est aujourd'hui l'église paroissiale du village de Corneilla[4].Description
La nef
L'église comporte une large nef de quatre travées, flanquée de collatéraux qui en sont séparés par des arcades en plein cintre reposant sur des piles rectangulaires. Les murs gouttereaux et la base des piles dateraient du XIe siècle, mais l'ensemble a été profondément remanié au XIIe siècle lorsque les trois vaisseaux furent voûtés, en berceau brisé pour la nef et en demi-berceau pour les collatéraux. Ce système de voûtement prive la nef d'un éclairage direct par des fenêtres hautes, ce qui fait que l'intérieur de l'église est fort sombre[5],[6].
Le transept et le chœur
Datant du XIIe siècle, l'ensemble du transept et du chœur est saillant par rapport à la nef. Sa façade orientale, qui constitue le chevet, comprend l'abside principale, percée de trois fenêtres, et flanquée de part et d'autre de deux paires d'absidioles, ne comportant qu'une seule fenêtre d'axe. Extérieurement, seule l'abside principale, dans l'axe de la nef, est saillante, les quatre absidioles étant prises dans l'épaisseur du mur est. Une telle disposition n'existe, dans la région, qu'à Serrabone.
L'abside majeure est ornée d'une frise de dents d'engrenage qui court juste en dessous de la toiture, et qui surplombe une série d'arcatures aveugles. les trois fenêtres de cette abside sont à double ébrasement et reliées par une frise de dents d'engrenage[7].La façade occidentale
Construite en granit, soigneusement appareillée, elle comprend un fort beau portail monumental surmonté d'une fenêtre.
Le portail comprend trois paires de colonettes qui, couronnées de six chapiteaux ornés de figures zoomorphes (lions, béliers) et végétales (feuilles) portant trois voussures, portent trois voussures. Le tympan est orné d'une mandorle encadrant une Vierge en Majestée présentant l'Enfant. Cette mandorle est soutenue par deux anges. Sur la bordure de ce tympan court l'inscription : « HEREDES VITAE : DOMINAM : LAUDARE : VENITE : PER QUAM VITAM DATUR : MUNDUS PER EAM REPARATUR » (traduisible par « Héritiers de la Vie, venez louer la Dame // Par qui la Vie est donnée ; par elle le monde est restauré »)[8].
La fenêtre qui surmonte le portail comprend une paire de colonette supportant une voussure, surmontée par une frise de dents d'engrenage.Le clocher
Témoin de l'église du XIe siècle, c'est une tour quadrangulaire haute de vingt-deux mètres, coiffée d'un toit à deux versants. Il comporte quatre niveaux, les deux premiers étant percés de meurtrières, le troisième de deux meurtrières curieusement outrepassées, et le dernier d'une large baie pour les cloches surmontée de deux occuli[9],[10].
L'église possède en outre trois Vierges romanes intéressantes, en bois, de beaux autels du XIIe siècle et des stalles du XVe siècle.Photographies de l'édifice
Le mobilier
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Armoire de la sacristie (XIVe siècle)
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Retable de la Vierge, en marbre blanc (XIVe siècle)
Notes et références
- Notice no PA00104007, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Abbé Albert Cazes, Notre-Dame de Cornellà, Perpignan, Conflent, 1991, p. 3-4
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 221-223
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 210
- Abbé Albert Cazes, Notre-Dame de Cornellà, Perpignan, Conflent, 1991, p. 8
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 210-211
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 211-212
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 225
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 223
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 213
Annexes
Bibliographie
- Abbé Albert Cazes, Notre-Dame de Cornellà, Perpignan, Conflent, 1991
- Marcel Durliat, Roussillon roman, Zodiaque, 1986 (ISBN 2-7369-0027-8), p. 219-226
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Barcelone, Les Presses du Languedoc, 2003 (ISBN 2-85998-244-2), p. 210-213
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Église des Pyrénées-Orientales
- Monument historique des Pyrénées-Orientales
- Monument historique classé en 1840
- Patrimoine du XIe siècle
- Patrimoine du XIIe siècle
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