- SAMU social
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Le siège du Samu social a été inauguré le 19 décembre 1996 dans le 12e arrondissement de Paris, 35, avenue Courteline, dans l'hospice Saint-Michel.
Le but du Samu social est de « Secourir selon la philosophie de la Déclaration universelle des droits de l'homme en réaffirmant les principes de Liberté, d'Égalité, de Fraternité et de Solidarité ».
Le SAMU social est financé à 92 % par l'Etat.
Sommaire
115
Le SAMU social gère l'hébergement des personnes ayant appelé le 115, en les orientant vers ses propres centres d'hébergement ou ceux d'associations partenaires. Le numéro d'urgence du 115 SAMU social est ainsi le point d'entrée pour les sans-abri souhaitant de l'aide.
Dans chaque département, les sans-abri peuvent ainsi accèder à une permanence téléphonique ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Les « écoutants » évaluent la situation et mettent la personne en lien avec une association ou un établissement qui pourra l'héberger pour une nuit ou plus.
En 2010, rien qu'à Paris, le 115 a géré l'hébergement de 21 500 personnes. Elles étaient 14 400 en 1999.
Maraudes
Le SAMU social utilise les « maraudes », des équipes mobiles qui repèrent dans les rues les personnes en difficulté.
Controverses
« SAMU et Urgence sociale »
Le terme « SAMU[1] » signifie initialement « service d'aide médicale urgente » ; ce terme a été lexicalisé (l'acronyme est devenu un mot à part entière), synonyme d'« organisme s'occupant en urgence de la détresse ». Dans le cadre du Samu social, on lui a redonné un sens acronymique :
- « service d'aide mobile d'urgence social »
- « service ambulatoire d'urgences » dans le cas du Samu social international.
Dans le droit fil de la mise en œuvre de la loi relative au droit au logement opposable, des associations telles que le Secours Catholique et l'association des cités du secours catholique contestent la pérennité d'une logique d'urgence au détriment de propositions pérenne. Le document « Sortons de l'urgence » formulait quatre propositions pour « privilégier un hébergement durable pour toutes personnes à la rue qui le souhaitent. » L'enjeu est de ne plus remettre des personnes à la rue sous le prétexte de fluidifier les structures d'urgence.
Démission de Xavier Emmanuelli en 2011
Le 19 juillet 2011, Xavier Emmanuelli démissionne de la présidence suite à l'annonce de l'État sur les réductions drastiques des moyens alloués à l'hébergement d'urgence. Il poursuivra toutefois son action au Samusocial International. Cette décision sera suivie d'une grève des professionnels de l'urgence sociale le 2 août 2011.
Bibliographie
- Dupont Sébastien, Lachance Jocelyn (dir.) Errance et solitude chez les jeunes, Paris, Téraèdre, 2007.
- Patrick Declerck, Les naufragés : Avec les clochards de Paris, Édition Plon, collections Terre Humaines, 2001.
- Sylvie Quesemand-Zucca, Je vous salis ma rue, Édition Stock, 2007.
- Liliane Gabel, Si l'exclusion m'était contée, éditions Les points sur les i, 2007.
- Liliane Gabel, Les coulisses du village de l'espoir, éditions Les points sur les i, 2008.
- Xavier Emmanuelli, L'homme en état d'urgence, éditions Hachette Littérature, 2005.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Association Stéphane Gemmani (Samu social de Grenoble)
- Samu social International
- Samu social de Paris
- Samu social de Bruxelles
Notes et références
- Le terme Samu est réservé comme l'acronyme international d'un Service Public de la Santé Publique chargé de Réguler les Urgences Médico sanitaires et ont contesté cette appellation d'un Service D'aide Sociale d'urgence depuis sa naissance et continuent de le faire. Les professionnels et les associations bénévoles de l'Aide Sociale contestent aussi beaucoup ce terme et cette institution qui semble médicaliser et « urgentiser » l'Aide Sociale.
Catégories :- Aide sociale
- Pauvreté
- Travail social
- Établissements sociaux ou médico-sociaux en France
- Organisme fondé en 1993
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