- Ronelda Kamfer
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Ronelda Kamfer, née le 16 juin 1981 à Blackheath, près du Cap, est une poétesse sud-africaine de langue afrikaans.
Sommaire
Biographie
Ronelda Kamfer passe sa petite enfance chez ses grands-parents, ouvriers agricoles à Grabouw, dans une région connue pour ses arbres fruitiers et ses vignes, située à une bonne soixantaine de kilomètres du Cap et de ses townships. Elle retourne ensuite vivre chez ses parents, lesquels, lorsqu'elle a 13 ans, s'installent à Eersterivier, banlieue qui connaît de nombreux problèmes sociaux — pauvreté, violence, drogue, guerre des gangs. Cette expérience marque profondément sa vie et son écriture. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1999, elle exerce divers métiers — serveuse, employée de bureau, infirmière — tout en écrivant. Aujourd'hui titulaire d'une licence ès-lettres (afrikaans et néerlandais), elle continue ses études à l'université du Cap-Occidental.
Ronelda Kamfer est mariée et mère d'une petite fille.
Œuvre
Ronelda Kamfer publie tout d'abord des poèmes dans des anthologies[1],[2] et des revues en Afrique du Sud et aux Pays-Bas[3]. Parmi les auteurs dont elle revendique l'influence, elle mentionne notamment Derek Walcott, Charles Bukowski et la poétesse sud-africaine Antjie Krog.
Son premier recueil de poèmes[4], intitulé Noudat slapende honde[5] (Maintenant que le chat qui dort), parait en 2008 aux éditions Kwela, au Cap.
Le deuxième, grond/Santekraam, paru chez Kwela en juin 2011, a été chaleureusement accueilli par la critique[6],[7].
Tous deux sont en cours de traduction en français.
Prix et distinctions
En 2009, Ronelda Kamfer obtient — avec Loftus Marais — le prix Eugène-Marais (Eugène-Maraisprys) décerné par l'Académie sud-africaine. Ce prix prestigieux, doté de 22 000 rands[8], a récompensé par le passé des auteurs tels que André Brink (1963), Abraham de Vries (1967), Sheila Cussons (1971), Antjie Krog (1973), Marlene van Niekerk (1978), Etienne van Heerden (1984), Joan Hambidge (1987), Henning J. Pieterse (1990), Riana Scheepers (1992), Marita van der Vyver (1993) et A.H.M. Scholtz (1995).
Traductions
en français
Des poèmes de Ronelda Kamfer extraits de Maintenant que le chat qui dort, traduits de l'afrikaans par Pierre-Marie Finkelstein, ont été publiés dans les revues Missives[9] et Confluences Poétiques[10], ainsi que dans l'ouvrage Afrique du Sud: une traversée littéraire[11]. En 2011, plusieurs poèmes de Ronelda Kamfer ont fait l'objet d'une lecture publique au Salon du livre de Paris. On peut en lire certains (en traduction française) sur le site de la revue littéraire sud-africaine versindaba.co.za (cliquer successivement sur "Vertalings/Translations", "Afrikaans in Engels, Nederlands en ander" et "Afrikaans in Frans".)
dans d'autres langues
Des traductions dans d'autres langues, notamment en anglais, en néerlandais, en portugais et en turc voient le jour peu à peu. En janvier 2010, à l'occasion de la participation de Ronelda Kamfer au festival international de littérature "Nuits d'hiver" (Winternachten) à La Haye, plusieurs de ses poèmes ont été traduits en néerlandais par Robert Dorsman.
La même année, Maintenant que le chat qui dort est paru aux Pays-Bas en édition bilingue afrikaans-néerlandais, dans une traduction du poète néerlandais Alfred Schaffer.
- Ronelda Kamfer, Nu de slapende honden, Podium Uitgeverij, Amsterdam 2010
Notes et références bibliographiques
- Antjie Krog et Alfred Schaffer, Nuwe Stemme 3, éditions Tafelberg, Le Cap, 2005.
- Charl-Pierre Naudé, My ousie is 'n blom, éditions Snailpress, Johannesbourg, 2006.
- Bunker Hill no 37-38, Amsterdam, 2007.
- T. T. Cloete dans Tydskrif vir Letterkunde, automne 2009., [PDF] [également disponible en ligne au format pdf]. voir l'article de
- (af) Ronelda Kamfer, Noudat slapende honde, éd. Kwela Boeke, Le Cap, 2008 (ISBN 978-0-7957-0273-0).
- http://www.rapport.co.za/printArticle.aspx?iframe&aid=163d1bbf-e6d8-4939-9103-ea30741f9933&cid=2296, 4 décembre 2010 Rapport, Beelde maak poësie wyer oop
- http://www.rapport.co.za/Boeke/Nuus/Want-onse-sad-verskil-20110701 Rapport 2 juillet 2011
- 22 000 rands correspondent à 2 000 euros, soit 1 000 euros par lauréat (le prix Eugène-Marais ayant été attribué conjointement cette année-là à deux poètes).
- Missives n° 253, Littérature d'Afrique du Sud, juin 2009, Paris
- Confluences poétiques n° 4, avril 2011, Paris
- Denis Coussy, Denis Hirson et Joan Metelerkamp, Afrique du Sud - Une traversée littéraire, Philippe Rey Éditeur, collection Cultures Sud, Paris 2011
Lien externe
- (en) Critique du Poetry International Web – South Africa, par Charl-Pierre Naudé.
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