- Risug
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Le RISUG (Reversible Inhibition of Sperm Under Guidance), anciennement dénommé SMA, est le nom de développement d'un contraceptif masculin développé à IIT Kharagpur en Inde par le Docteur Sujoy K Guha. Il est actuellement en phase III des essais cliniques (visant à établir l'efficacité et la tolérance du contraceptif masculin). Ce dernier a été breveté en Inde, en Chine, au Bangladesh, aux États-Unis et au Canada.
Sommaire
Mécanismes de fonctionnement
Le RISUG fonctionne via une injection dans le canal déférent, par lequel passe les sperme avant l'éjaculation. En quelques minutes, l'injection recouvre les parois du canal déférent avec un gel clair composé de 60 mg de copolymère/styrène/anhydride maleique avec 120 µL de solvant de sulfoxyde diméthyle. Le copolymère est fait par irradiation des deux monomères avec une dose allant de 0.2 à 0.24 mégarad pour tous les 40 g de copolymère et un débit de 30 à 40 rad/s. La source de l'irradiation est le cobalt-60 radiation gamma.
L'effet chimique sur le sperme n'est pas encore complètement compris, à l'origine on pensait qu'il abaissait assez le pH dans l'environnement pour tuer les spermatozoïdes[1], mais de récentes recherches démontrent que ce seul état de fait n'est pas suffisant pour tout expliquer.
L'explication proviendrait de la présence du polymère anhydride, provoquant hydrolyses en présence d'eau dans le liquide spermatique. En raison de la rupture d'un groupe cyclique, le polymère deviendrait hydride et obtiendrait alors une charge positive. Cela perturberait alors la charge négative de la membrane des spermatozoïdes, les rendant incapables de se déplacer et de féconder un ovule. (From (en) Brevet U.S. 5488075)
On pense que la surface du polymère a un effet négatif et positif charge électrique mosaïque. La charge différentielle provoquée par le gel provoquerait la rupture de tous les spermatozoïdes Membrane cellulaire en passant par le canal déférent, avant même qu'ils ne puissent commencer leur voyage vers l'ovule[2].
"Le produit provoque une charge électrique qui annule la charge électrique de tous les spermatozoïdes, les empêchant alors de se déplacer, et même de pénétrer dans l'ovule," selon le docteur Guha.
Avantages
Selon le Dr Guha, ayant expliqué dans une interview qu'il y a des avantages raisonnables comme un effet de cette substance .- « Ce sont les avantages de ma nouvelle formule.
- L'efficacité - Il y a seulement eu une grossesse non planifiée chez les partenaires des 250 hommes qui ont reçus le RISUG, dont la cause est due à une injection mal administrée, point important, 15 de ces hommes ont reçu l'injection de plus de 10 ans ce qui en prouverais l'efficacité sur le long terme.
- Le confort - Il n'y a aucune interruption de l'acte sexuel.
- Non-invasif - Le processus, une fois qu'il sera affiné et approuvé, devrait être praticable librement. Les hommes pourront quitter l'hôpital immédiatement après l'injection et reprendre une vie sexuelle normale une semaine après
- Durée des effets - Selon Guha, une injection de 60 mg peut être effective pour une durée minimale de 10 ans.
- Des effets secondaires réduits - Après avoir testé RISUG sur plus de 250 bénévoles, ni Guha, ni d'autres chercheurs dans le rapport de terrain n'ont été atteints d'effets secondaires, se ce n'est un léger gonflement suite à l'injection, pour certaines personnes, s'en allant après quelques semaines.
- Réversible - L'action contraceptive semble être réversible en rinçant le canal déférent avec l'injection d'une solution de diméthyle sulfoxyde ou de bicarbonate de soude. Bien que cette procédure d’inversion n'aie été testée que sur des primates, et que des tests soient en cours. Contrairement à la vasectomie, le canal déférent n'est pas complètement bloqué, le corps n'a pas à absorber les spermatozoïdes bloqués, et les anticorps ne sont pas produits en grand nombre.
Controverse
Le RISUG a été soumis a des tests au sein des laboratoires américains, et a été approuvé comme n'étant pas mutagène en Juillet 2005. Avec cette approbation, le chemin à la poursuite des essais de phase III, en Inde, était donc devenu évident.
Une fois cette forme de contraception libérée sur le marché, elle pourrait remplacer l'utilisation du préservatif comme méthode de contraception masculine. Contrairement à ces derniers néanmoins, le RISUG n'offre aucune protection contre la propagation des maladies sexuellement transmissibles, une étude est cependant en cours pour tester l'efficacité de RISUG comme un agent anti-VIH, en raison d'une hypothèse selon laquelle l'acide maléique abaisserait le pH à un niveau suffisant pour détruire le VIH dans le sperme provoquant l'impossibilité de contaminer une partenaire[3] .
Notes et références
Liens externes
- (en) Brevet U.S. 5488075
- Detailed information from Male contraceptives.org
- Studies of RISUG Experimental male contraceptive 1976-2004
- SMA
- ICMR Website
- ICMR 2004 Anuual Report
- Hindustan Times
- The Sperminator in Grist Magazine
- India Today Article
- Indian Express Article
- Canadian Doctor implements RISUG
- Country’s first male contraceptive aborted (October 2002)
- ICMR takes a shot at a male contraceptive (October 2000)
- An interpretation of "Status of Spermatogenesis and Sperm Parameters in Langur Monkeys Following Long-term Vas Occlusion With Styrene Maleic Anhydride"
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