- Richard Nonas
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Richard Nonas est un sculpteur américain né à New York en 1936. Il vit et travaille à New York.
Diplômé en littérature et anthropologie sociale des Universités de Columbia (New York) et Caroline du Nord, il travaille pendant 10 ans comme anthropologue, et étudie les Indiens d’Amérique au Canada, au Mexique et en Arizona. Depuis 30 ans, il réalise des sculptures, de grand et petit format, qu’il a présentées dans le monde entier. A Saint-Etienne, il s’agit de sa première exposition dans un musée français. En France, il a réalisé une installation permanente à Dunkerque (Parc de la Marine), et des projets sont en cours à Digne-les-Bains et Arles.
Il a conçu et exposé ses sculptures depuis 1971 en France (CCC, Tours ; Atelier Archipel Arles), en Suède, en Pologne, en Hollande, en Espagne, en Norvège, au Danemark, en Autriche, en Suisse (Mamco, Genève), en Italie, en Allemagne, au Mexique, en Belgique, au Japon (Person’s Weekend Museum), en Bosnie, en Espagne, en Serbie, au Canada et dans de nombreuses villes des États-Unis. Ces installations figurent dans de nombreux parcs de sculptures à travers le monde.
Ces œuvres ont été acquises par de nombreux musées et villes comme notamment le MoMA de New York, le Walker Art Center de Minneapolis, le Guggenheim Museum de New York, le Moca de Los Angeles, le Musée de Grenoble (parc de sculptures), le Kunstmuseum de Zurich, ou les villes de Stockholm, Lodz (Pologne) et Niort (Poitou-Charentes).
Partir de quelque part, Richard Nonas (1998-2010)
Tout part de l’extérieur. Absolument tout. Tout part du mystère. Absolument tout. Tout part de la confusion ; de l’ignorance. De l’absence. De l’oubli. Tout est non fait avant d’être terminé ; inconnaissable avant d’être fait – et tout n’est jamais fait. Chaque ajout, chaque modification, change tout. Le souvenir change tout. L’attente le change encore. Ce sont des mondes en mouvement constant. Chaque regard, chaque pensée, chaque sentiment, chaque mot me déplace. – Le regard glisse, l’esprit dérape. Des mondes se mettent à fondre puis à durcir. Des mots s’effacent. Des instants entrent en collision. Des esprits sautent. Moi je saute. Je bouge. Tout bouge, tout se frotte à tout le reste. Tout secoue tout le reste ; tout stimule le reste. Je vois ce que je vois ; sens ce que je sens. Je pense ce que je suis capable de penser à chaque instant. Tout saute quand je cherche à l’atteindre ; saute parce que je cherche à l’atteindre. Tout s’échappe trop vite pour pouvoir suivre. Tout glisse hors de ma vue, se transforme en autre chose, puis réapparaît malgré moi. Tout se repositionne par rapport à tout le reste. Par rapport à moi, à vous. Tout se dégage. Puis tout se resserre. Je tente de l’attraper au passage. J’essaie de taper dedans. Je l’attrape quand je le peux, utilise ce que j’ai. – J’ignore le reste, du moins j’essaie. Mais c’est lui qui m’ignore. Du moins il essaie. J’attrape ce que j’attrape ; me souviens de ce dont je me souviens : je le tords puis l’utilise. Et j’oublie le reste, ou j’essaie. Je saute sur tout cela. Attrape ce que j’attrape. Tiens ce que je tiens. Je refais le monde. Du moins j’essaie. Je le refais encore. Et encore une fois.
Sources
Catégorie :- Sculpteur américain
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