Raouf Ben Amor

Raouf Ben Amor (رؤوف بن عمر), né le 24 décembre 1946 à Tunis, est un acteur tunisien.

Biographie

Formation

Il suit ses études secondaires au Collège Sadiki où il se joint à la chorale. En 1964, suite à la participation de la chorale à l'une des présentations théâtrales scolaires, il est repéré par Mohsen Ben Abdallah qui l'intègre dans la troupe. Ayant obtenu un baccalauréat littéraire, il continue ses études supérieures à la faculté des lettres de Tunis, en section d'anglais, et adhère en parallèle au centre dramatique universitaire où il participe à une pièce qui reçoit en 1969 le premier prix au Festival international du théâtre universitaire à Istanbul. Le ministre de la Culture de l'époque décerne une bourse d'études à ceux qui ont participé à la pièce, ce qui permet à Ben Amor de continuer ses études supérieures au City Literary Institute de Londres et d'enrichir son expérience à travers le théâtre anglais.

Théâtre

De retour en Tunisie, il intègre en 1972 l'expérience du Théâtre du Sud de Gafsa, fondé par Fadhel Jaziri, Fadhel Jaïbi, Raja Farhat et Mohamed Driss. Il y joue le rôle de Jha dans la pièce Jha wal charq al Hair, mais aussi Borni wal Atra.

Il participe par la suite à plusieurs expériences théâtrales dont Théâtre fou avec Raja Ben Ammar et Moncef Essayem (1980), le théâtre-cinéma Tamthil Klem avec son éternel complice Taoufik Jebali puis le Théâtre national tunisien avec Iaïchou Shakespeare. À El Teatro, fondé par Jebali et Zeineb Farhat, il monte sur les planches dans Mémoire d'un dinosaure et la série théâtrale de onze épisodes baptisée Klem illil, avec la complicité de Jebali, Kamel Touati et Mahmoud Larnaout.

Cinéma

Au cinéma, Ben Amor joue en 1971 dans le film Et demain ? de Brahim Babaï puis dans une série de films étrangers tournés en Tunisie dont :

• Jésus de Nazareth de Franco Zeffirelli (1977) dans le rôle de Juda ;
• C'est pas moi, c'est lui de Pierre Richard (1980) dans le rôle d'un chef rebelle ;
• Pirates de Roman Polanski (1986) et Frantic avec le même réalisateur (1988) ;
• La Barbare de Mireille Darc (1989) ;
• Mort subite produit par la Rai Due (1990) ;
• Écrans de sable de Randa Chahal Sabbag (1991) produit par Tarak Ben Ammar ;
• Poppy Crew (1992) et Tangiers Cop (1997) produits par Channel Four.

Il est également à l'affiche de films tunisiens dont Aziza d'Abdellatif Ben Ammar (1980), La Danse du feu (1995) et Fleur d'oubli (2005) de Salma Baccar et Junun (2005) de Fadhel Jaïbi. En 2009, il joue le rôle de Totò dans Cinecittà d'Ibrahim Letaïef.

Télévision

À la télévision, Raouf Ben Amor figure dans la majorité des séries télévisées tunisiennes dont :

• Les gens, dans le rôle de Radhi (1989) ;
• Quelle histoire de Hamadi Arafa (1990) ;
• Confession de la dernière pluie (1992) ;
• Warda (1994) ;
• El Khottab Al Bab dans le rôle de Si Chedly (1995-1996) ;
• Sayd Errim d'Ali Mansour (2008).

Avec ses rôles, il incarne souvent le « beldi de la TV ».

Décorations

• Officier des arts et lettres en 1990 ;
• Prix national des arts et lettres en 1997 ;
• Commandeur de l'Ordre national du mérite culturel en 1999.

Responsabilités

En parallèle à ses activités artistiques, Ben Amor a occupé plusieurs postes administratifs :

• Gérant de Caméleon Productions ;
• Directeur de la communication du CTKD (chaîne hôtelière Abou Nawas) ;
• Membre du conseil d'administration du centre culturel d'Hammamet ;
• Membre de la commission consultative du Théâtre national tunisien ;
• Directeur du Tabarka Jazz Festival (1978) ;
• Président de la commission culturelle chargé du spectacle d'ouverture et du programme culturel de la coupe d'Afrique des nations organisée à Tunis (2004) ;
• Président de la commission culturelle chargé du spectacle d'ouverture de la championnat du monde de handball organisée à Tunis (2005) ;
• Directeur du Festival international de Carthage (2005) ;
• Membre de plusieurs commissions du ministère de la Culture.

Sources

• (fr) Mohamed Bouamoud, « Raouf Ben Amor, le bureaucrate malgré lui, l'artiste mordu », Webmanagercenter, 1^er avril 2009
• (fr) Neïla Azouz, « Interview avec Raouf Ben Amor », Jetset Magazine, 16 avril 2008
• (fr) Tahar Melligi, « Raouf Ben Amor : la modernité du nouvel homme de théâtre », La Presse de Tunisie, 26 juin 2006

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