- Premiers planteurs de Saint-Domingue
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Cette page relate le vie des Premiers planteurs de Saint-Domingue à partir du XVIIe siècle.
C'est au début des années 1670 que débute la colonisation organisée par Paris du Cap-Français, déclenchant une première révolte des flibustiers contre Bertrand d'Ogeron de La Bouëre, gouverneur de l'île de la Tortue, car ils veulent pouvoir continuer à livrer leur tabac aux navires hollandais et contourner le monopole de la Compagnie des Indes occidentales.
La situation des planteurs de tabac s'aggrave en 1674 lorsque la compagnie est dissoute, remplacée par la ferme du tabac. Il est remplacé par Jacques Neveu de Pouancey, qui fortifie le Cap-Français, sur la côte nord-est de la grande île, où ne vivaient alors que des boucaniers, une autre colonie étant installée à l'ouest à Petit-Goâve. C'est l'époque où la monarchie décide de développer la culture de la canne à sucre, au détriment de celle du tabac, en fondant en 1673 la Compagnie du Sénégal. Dès le 4 mai 1677, Jacques Neveu de Pouancey, gouverneur de 1676 à 1681, dans une lettre à Colbert, se réjouit du recul de la flibuste avec selon lui un corollaire, la possibilité de développer des plantations de sucre dans les établissements français de Saint-Domingue. La guerre de Hollande (1674-1678) facilite ce dessein.
Parmi ces premiers planteurs, beaucoup de militaires, dont Jean Fournier de Varennes, capitaine de cavalerie, issu d'une grande famille de Saint-Malo, arrivé en 1675, près de l'anse du Port-de-Mer, au nord de la ville actuelle du Cap-Français[1]. Dirigeant du Conseil Supérieur du Cap-Français par commission du 10 juillet 1701, il est fait lieutenant-colonel du régiment de Pardieu-Infanterie en 1713. Un de ses huit enfants, Pierre Fournier de Varennes (1709-1755), également capitaine de cavalerie, s'installe à Limonade[2], en maintenant des liens avec Saint-Malo, et réussit à développer les plantations. Son fils Jacques Fournier de Varennes, qui possède rapidement trois sucreries, et est salué pour avoir réussi à rendre fertiles des terres salines et arides.
L'expédition de la Jamaïque, de 1694 permit de ramener à Saint-Domingue près de 3 000 esclaves volés aux anglais, mais l'expédition de Carthagène de 1697, occasionna de lourdes pertes au sein de la population de flibustiers[3], tandis qu'une partie des 1200 militaires venus de France pour cette expédition prirent leur place.
Jean Ier Stapleton, l'un des Irlandais de Nantes, qui a fui la glorieuse révolution britannique fait partie de la deuxième vague de ces premiers planteurs de Saint-Domingue. Il repart en France en 1698, écrire son testament qui sera une source précieuse pour les historiens, après la naissance de son fils au Cap Français en 1697, l'année de l'expédition de Carthagène, qui a créé des tensions avec la métropole. Son retour intervient deux ans après le raid punitif opéré par les anglais en 1695, dans le sillage de l'expédition de la Jamaïque.
Notes et références
- Annales de Bretagne, Volume 26, par Rennes (France). Université. Faculté des Lettres,Université de Rennes. Faculté des lettres. sur le site de Google, consulté le 10 avril 2010.
- Origines de la famille Fournier, consulté le 10 avril 2010. [PDF]
- Les Caraïbes au temps des flibustiers, par Baul Butel, page 155
Catégories :- Histoire de Saint-Domingue
- Propriétaire à Saint-Domingue
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