Polistes dominula

Polistes
Polistes dominula- Muséum de Toulouse
Classification
Règne	Animalia
Embranchement	Arthropoda
Classe	Insecta
Super-ordre	Endopterygota
Ordre	Hymenoptera
Sous-ordre	Apocrita
Super-famille	Vespoidea
Famille	Vespidae
Sous-famille	Vespinae
Genre	Polistes
Nom binominal
Polistes dominula Christ, 1791

Polistes dominula est une espèce d’insectes hyménoptères de la famille des Vespidae.

La guêpe poliste (Polistes dominula, souvent nommée à tort Polistes dominulus^[1]) est une des espèces de guêpes sociales des zones tempérées.

Description

Plus élancée que les guêpes communes,^[2] les polistes s'en distinguent par leurs longues pattes traînantes, leur taille est plus longue ( les pattes aussi), par le port des ailes différent, et surtout par ses antennes en massue orangée. Et enfin, par un meilleur caractère !

Comme toutes les guêpes, elles ont un aiguillon venimeux dont elle se servent rarement contre les intrus, étant peu agressives. Néanmoins, il a été observé que l'approche à moins d'un mètre du nid déclenche l'attaque et les piqûres. Il est conseillé de s'approcher doucement, si on veut les observer. Les alvéoles du nid sont visibles, on peut observer leur comportement. En effet, le nid est fabriqué à partir de cellulose prélevée sur du bois mort^[2].

Polistes dominula

Nids de fibres végétales

Une guêpe (Polistes dominula) transportant une goutte d’eau entre ses mandibules

Distribution

La guêpe poliste est originaire d'Europe méridionale et d'Afrique du Nord, ainsi que des régions tempérées d'Asie y compris jusqu'en Chine. Elle a été introduite en Australie et en Amérique du Nord. Elle est d'ailleurs considérée comme une espèce invasive au Canada et aux États-Unis. L'espèce semble aussi^[3] en expansion vers le Nord depuis les années 1980 (Belgique et Nord de la France par exemple) où elle est devenue aujourd'hui l'espèce la plus commune. Cette espèce utilise des supports artificiels (toiture,…) pour construire son nid, contrairement à la guêpe locale (Polistes biglumis) qui convoite les supports naturels^[4].

Comportement

Les jeunes femelles fécondées quittent le nid en automne^[2]. Elles hibernent dans des arbres creux, dans le sol, dans des cavités, voire dans les maisons pour émerger au printemps. Ouvrières et mâles meurent avec les premiers gels. Les nids sont refaits à des endroits différents tous les ans, les femelles d'un nid pouvant rester groupées pour fonder de nouvelles colonies. Elles vont rechercher l'abri d'un trou de mur ou d'un tronc d'arbre, se mettre en diapause et hiverner.

Il peut y avoir plusieurs "reines" (femelles fécondées), au printemps, dans le même nid. Une des femelles, la dominante, va dévorer la ponte des autres, ses concurrentes, qui deviennent ses subordonnées et jouent le rôle d'ouvrières, donnant la becquée aux larves, en attendant l'éclosion d'ouvrières. Les mâles, reconnaissables à leurs yeux clairs, apparaissent en fin de saison.

Quand il fait très chaud, on peur observer des ouvrières sur les points d'eau (mares, abreuvoirs, ...) boire abondamment. Elles recrachent l'eau sur les parois du nid, ce qui provoque un refroidissement par évaporation.

Contrairement aux abeilles, les polistes ne butinent pas mais chassent activement larves, chenilles, mouches, ... qu'elles dépècent et réduisent en bouillie afin de nourrir leurs larves. En capturant les insectes en surnombre, les polistes jouent un rôle de régulateurs, d'où leut utilité. C'est une raison pour ne pas détruire les nids de ces insectes aux mœurs si suprenantes.

Allergie au venin

Une piqûre de guêpe n'est pas sans danger. En général, il faut immédiatement consulter. L'aiguillon est lisse et peut servir plusieurs fois à l'animal jusqu'à ce que sa victime l'écrase ou le chasse. La piqûre provoque une intense cuisson et une vive douleur. En cas de piqûres rapprochées, il y a un risque de choc anaphyllactique qui peut être grave.

Notes

Annexes

Bibliographie

• Gérard Blondeau, « Utiles guêpes polistes », dans RUSTICA, n^o 2173, 17 août 2011, p. 8 (ISSN 0338-53-53) 

Lien interne

• Guêpe

Liens externes

• Jean-Yves Bernoux, « Guêpe poliste. Poliste ». Consulté le 09/09/2011

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