- Place de la Digue
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Place de la Digue
Place de la Digue
vue depuis la rue du Grand Central vers la rue de Dampremy.
Situation en mai 2011 pendant les travaux d'aménagement.Situation Coordonnées Pays Belgique Région Région wallonne Ville Charleroi Quartier Ville-Basse Tenant Rue de Dampremy Aboutissant Rue du Grand Central Morphologie Type Place Forme Triangulaire Histoire Création vers 1870
Agrandissement vers 1930modifier La place et la rue de la Digue sont situées dans le quartier de la Ville basse de Charleroi, en Belgique.
La place, de forme triangulaire, monte de la rue de Dampremy, à l'est, vers la rue du Grand Central qui la longe à l'ouest. Elle se présentait avant les travaux en cours (2011) comme un parking pavé.
La rue monte de la place de la Digue vers l'avenue des Alliés qui se situe un peu plus au nord.Sommaire
Historique
Elles doivent leur nom à la digue créée par Vauban pour former un étang artificiel grâce au ruisseau de Lodelinsart (Ri du Sart) et du Piéton lors de la reconstruction et agrandissement de la forteresse prise par Louis XIV aux Espagnols en 1667[1].
La forteresse de Vauban sera partiellement démantelée par Louis XV en 1748. Après la bataille de Waterloo (1815), les Hollandais construisent une nouvelle forteresse, plus étendue que la précédente.
Quand cette forteresse protégeait encore la ville (de 1815 à 1870), la future place était un îlot bâti entouré de trois rues : la rue de l'Hôpital (au nord), la rue des Tonneliers (au sud) et la rue de Digue (à l'ouest). Cet îlot occupait environ un tiers de l'espace actuel de la place.
La rue de l'Hôpital tenait son nom de l'hôpital civil qui la longeait de 1844 à 1937, année où l'établissement sera démoli pour faire place en 1939 à un bâtiment scolaire. Avant 1860, cette rue était appelée rue des Vieux-Fours, du fait que les anciens fours banaux de la ville s'y trouvaient[2]. Cette rue est devenue rue de Dampremy en 1919, nom de la rue dont elle était le prolongement.
La rue des Tonneliers fut l'emplacement du premier lieu de culte protestant public à Charleroi[3].
Suite au démantèlement de la forteresse (1867-1871), un vaste espace se libère[5], et à l'ouest de l'îlot s'ouvre une place qui prend le nom de place de la Digue. La rue de la Digue, un temps appelée rue Charles Dupret[6], avant de reprendre son nom actuel en 1897, sera prolongée vers une nouvelle avenue alors appelée avenue du Viaduc avant de recevoir, en 1921, le nom d' avenue des Alliés.
L'îlot, constitué d'habitations insalubres et, pour l'essentiel, de construction ancienne, était appelé «Sale Debout» (bout sale, en français) par les habitants. Au début des années 1930, ce «Sale Debout» sera démoli et la place s'étendra de la rue du Grand Central vers la rue de Dampremy[7].
La place sera longtemps le siège dominical d'un marché aux chevaux, porcelets, chèvres et moutons ainsi qu'un marché matinal pour les maraîchers.
Rénovation
Longtemps laissée à l'abandon par les autorités publiques malgré les nombreuses annonces[8], le «Projet Phénix» avec l'aide de fonds européens[9], devrait permettre à l'échéance 2012-2013 une refonte en profondeur de la place de la Digue et l'ensemble de la Ville-Basse de Charleroi. La place elle-même recevra une halle maraîchère couverte installée par-dessus d'un nouveau parking souterrain. Les travaux ont débuté fin février 2011. Lors de l'installation du chantier, des anciennes caves (certaines non-remblayées) qui appartenaient de toute évidence aux maisons du "Sale Debout", ont été découvertes[10].
Mise au jour de la forteresse française
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Dégagement de la contrescarpe (?) par les archéologues au milieu des engins de chantier.
En juillet 2011, ce furent des vestiges de la porte de Mons (ou porte de Dampremy) appartenant à la forteresse de Vauban qui sont mis au jour[11].
En septembre, c'est tout un tronçon de mur et cinq arches qui furent dégagés. Les cinq arches soutenaient le pont qui enjambait le fossé noyé pour rejoindre la demi-lune qui protégeait initialement la porte. Les vestiges dégagés dessinent clairement la courtine en tenaille placé à l'arrière de la demi-lune[12]. Quelques jours plus tard, l'évacuation des terres fait apparaître une section du mur de la contrescarpe[13].Notes et références
- Jean Everard, Monographie des rues de Charleroi, Charleroi, Collins, 1959, In-12, 223 p., p. 78-81
- Jean Fichefet, Charleroi - Étude de Géographie urbaine, Charleroi, Librairie de la Bourse, 1935, 218 p., p. 85.
Plan de l'Entre-Ville et Ville-Basse en 1808. Archives de l'Etat à Mons.
- Michel Wylock, Histoire de la Paroisse protestante de Charleroi, Charleroi, Église Protestante de Belgique, octobre 1991, 2e éd., 48 p., p. 11
- Inauguration des grands travaux par L.L.M.M. le Roi et la Reine le dimanche 22 juin 1930 : Notices descriptives des travaux, Charleroi, Ville de Charleroi, 1930, p. 16
- Jean Fichefet, Charleroi - Étude de Géographie urbaine, Charleroi, Librairie de la Bourse, 1935, 218 p., p. 121.
120 ha. 96 a. 72 ca selon les chiffres que l'auteur reprend dans le rapport de la séance communale du 22-06-1870 conservé dans les archives de la ville. Surface importante vu que l'auteur dit à la page 37 de son ouvrage que l'étendue totale du village de Charnoy en 1602 était d'environ 350 hectares (276 bonniers)
- bourgmestre de Charleroi, sera donné en 1897 à la rue allant de la place Albert Ier à la rue Léopold, rue où se trouvait sa maison natale. Source : Jean Everard, Monographie des rues de Charleroi, Charleroi, Collins, 1959, In-12, 223 p., p. 58-59 Le nom de Charles Dupret,
- Inauguration des grands travaux…, p. 15-17
- “Digest” d’articles de presse concernant les projets de ces dix dernières années.
- Phénix bénéficiera du financement européen
- Sébastien Gilles, « La Digue résiste à la vague de travaux », dans L'Avenir, 8 mars 2011 [texte intégral (page consultée le 8 mars 2011)]
- Benoît Wattier, « La Porte de Mons ressort de terre », dans L'Avenir, 12 juillet 2011 [texte intégral (page consultée le 30 août 2011)]
- Benoît Wattier, « Il ne restera que la trace de la forteresse », dans L'Avenir, 14 septembre 2011 [texte intégral (page consultée le 14 septembre 2011)]
- Vestiges place de la Digue » sur http://telesambre.rtc.be. Mis en ligne le 29 septembre 2011, consulté le 3 octobre 2011 Jean-Noël Le Marre, «
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Maurice-A. Arnould, Le plan relief de Charleroi, Bruxelles, Crédit Communal, coll. « Histoire in-4° », 1986, 68 p. (ISBN 2-87193-006-6)
- Jean Everard, Monographie des rues de Charleroi, Charleroi, Collins, 1959, In-12, 223 p.
- Jean Fichefet, Charleroi - Étude de Géographie urbaine, Charleroi, Librairie de la Bourse, 1935, 218 p.
- Philippe Mac Kay, Marianne Bruneau et Denis Gauvain, Charleroi d'hier et d'aujourd'hui : Rue par rue, Charleroi, coll. « Un dossier de La Nouvelle Gazette », octobre 1996
- Espace Environnement, Étude et analyse du projet d'aménagement de la place de la Digue, Charleroi, 26 p. [lire en ligne (page consultée le 18 janvier 2011)]
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