- Place Napoléon (Cherbourg)
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Place Napoléon (Cherbourg-Octeville)
La Place Napoléon, anciennement Place du Rempart[1] et rebaptisée en 1840, est une place au coeur du centre-ville de Cherbourg-Octeville. Elle se situe entre la place de la République, l'avenue de Cessart, la Plage verte et le quai de Caligny. Elle est notamment reconnaissable à la statue équestre de Napoléon Ier, conçue par Armand Le Véel (1821-1905).
Sommaire
Situation
Vue du quai Napoléon de Cherbourg en 1838, Jean-Pierre Petit.
Cette vue est une vision d'artiste, le monument en hommage au Duc de Berry n'ayant jamais été sur la grève, et les textes anciens ne parlant pas de maisons sur le bord du quai.La place Napoléon se trouve au carrefour de grands axes de l'agglomération, avec, vers l'avenue de Cessart, l'Arsenal et l'ouest de la CUC, vers la Place de la République, le centre-ville et les rues piétonnes, et vers le quai de Caligny, l'est et le sud de Cherbourg. C'est pourquoi elle est parfois très fréquentée par les véhicules.
En marge des voies pour automobiles, la ville a créé un espace de détente fleuri et arboré, à l'image de la plage verte qui se trouve derrière la place. Le lieu étant très fréquenté et la ville possédant quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris, la place est devenue une vitrine du savoir-faire des équipes de la municipalité.
Historique et dénomination
Le terrain est gagné sur la mer au XIXe siècle. Nommé place du rempart sur le plan de la ville de 1833, elle est baptisée place Napoléon à l'occasion du transbordement des cendres de l'Empereur, dans la rade de Cherbourg, sur le vapeur La Normandie, le 8 décembre 1840[1]. En 1858, elle se termine par le quai Napoléon, construit en granit et pavé sur une largeur de 10 mètres, en prolongement à la jetée de l'Ouest[2].
La statue de Napoléon Ier
Napoléon représenté sur un chevalAfin de rendre hommage à Napoléon Ier, à l'origine du port militaire de la ville, la municipalité lance en 1854 un concours dans le but d'ériger une statue. Il est remporté en 1855 par Armand Le Véel qui imagine une statue équestre en bronze[3]. La statue arrive des ateliers parisiens du sculpteur par le train le 21 juillet 1858 pour être inauguré à l'occasion de la visite à Cherbourg du couple impérial, pour l'inauguration de la ligne Caen-Cherbourg, le lancement du Ville de Nantes, et l'immersion du troisième bassin du port militaire. Les fêtes débutent le 4 août. Le jeudi 5, la Reine Victoria entre dans la rade à bord du yacht Victoria and Albert, et visite avec l'Empereur et Eugénie, l'arsenal, avant d'assister le soir, à l'illumination de la digue et de la rade. Le samedi, après la mise en eau de bassin Napoléon III, le ciel cherbourgeois s'éclaire des feux d'artifice de Ruggieri sur la place Divette. Le lendemain, le dimanche 8 août, la foule se presse pour l'inauguration de la statue, cérémonie peu au goût de l'Empereur, qui engage alors avec le Royaume-Uni, un rapprochement diplomatique. Ce qui devait être le sacre officiel de Le Véel est donc rapidement expédié, et le statuaire n'est pas décoré de la légion d'honneur, contrairement à ses espoirs et au maire Joseph Ludé[4].
Napoléon y est représenté ici à cheval, désignant du bras droit le port militaire, et non l'Angleterre, comme beaucoup de personnes pensent. « La main qui fonde, et non celle qui menace »[4]. La statue de 5 mètres de haut sur 5,5 mètres de large, repose sur un socle haut de 4m70 et large de 10 sur 7,6 mètres[5], réalisé par l'architecte de la ville, Geufroy, avec 64 blocs de granit de Flamanville[2]. Est gravé sur le piédestal un extrait du Mémorial de Sainte-Hélène, daté du 15 juillet 1816 : « J'avais résolu de renouveler à Cherbourg les merveilles de l'Égypte », c'est-à-dire élever une pyramide, la batterie Napoléon au centre de la grande digue, et creuser un lac Moéris, l'avant-port[3].
Jusqu'à l'Occupation, la statue est entourée d'une grille en fer, ornée de pilastres décorés de chiffres et surmontés de la couronne impériale[2]. Elle a été inscrite à l'inventaire des monuments historiques en août 2006 puis classé monument historique le 31 janvier 2008.
Notes
- ↑ a et b Raymond Lefèvre, L'histoire anecdotique de Cherbourg à l'intention de nos écoliers. Cherbourg : Cherbourg-Éclair, 1941
- ↑ a , b et c Le voyageur à Cherbourg en 1858. Cherbourg : Bedelfontaine & Syffert, 1858. p 16
- ↑ a et b La Statue de Napoléon Ier, www.ville-cherbourg.fr
- ↑ a et b Léon Favier, « Le statuaire Armand Le Véel », Mémoires de la Société nationale académique de Cherbourg, vol. 21, 1924.
- ↑ « La Statuaire monumentale », Brochure, Direction des Affaires culturelles de la ville Cherbourg-Octeville
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