- Pierre Rateau (résistant)
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Pierre Rateau, alias Henri Poily, alias Arthur, alias Rossi (né le 14 mai 1913 à Aubigny-sur-Nère (Cher) , mort le 27 juin 1956 dans la même ville où il est inhumé) est un entrepreneur en quincaillerie, connu pour ses faits de résistance durant la Seconde Guerre mondiale[1].
Biographie
Né le 14 mai 1913 à Aubigny-sur-Nère dans le Cher, de parents entrepreneurs en quincaillerie.
Après des études à Fénelon et Condorcet à Paris, et deux années de service militaire au Maroc, il est mobilisé en 1939 comme maréchal-des-logis et affecté à un parc d'artillerie dans les Vosges. Combattant avec bravoure au Donon, il reçoit la Croix de Guerre. Arrété, il est interné à Strasbourg, puis transféré au Stalag 1 B en Prusse-Orientale.
Fin mars 1941, il rejoint un kommando de travail à Lyck, d'où il s'évade le soir même de son arrivée.
Repris à la frontière russe, il est interné, successivement, à Minsk, Smolensk, Grodno, puis Mitchourine, où il retrouve 180 français emmenés par Pierre Billotte, avec lesquels il est libéré et rejoint l'Angleterre, via Arkhangelsk et le Spitzberg, le 9 septembre 1941.
Il s'engage alors dans les Forces françaises libres, sous le nom d'Henri Poily, où il s'occupe des questions "jeunesse" avec Maurice Schumann et André Philip.
Affecté au Bureau central de renseignement et d'action (BCRA), puis parachuté près de Roanne en avril 1943, il est blessé au cours du parachutage et ne trouve pas l'équipe de réception. Arrivant à Lyon par ses propres moyens, il y rencontre Max (Jean Moulin), Bruno Larat, Paul Rivière, et Alain de Beaufort, chef des oprérations aériennes de la région Clermont-Ferrand / Limoges.
Activement recherché par la Gestapo, il échappe à plusieurs arrestations, et organise une chaine d'évasion par l'Espagne, qui permet le passage de nombreux agents du BRCA.
Arrété en février 1944, et interné au camp de Miranda, il rejoint Londres en avril 1944.
Affecté à l'État-major du général Kœnig, il est chargé des liaisons aériennes avec les officiers d'opérations et les chefs de réseaux. Promu au grade de sous-lieutenant, en août 1944, il exécute une seconde mission en France ( mission Shinoil), pour laquelle il est parachuté sur la poche de Saint-Nazaire, afin d'y regrouper les maquis de Vendée.
Nommé ensuite chef du 4eme bureau, il est affecté à la Direction générale des études et des recherches (DGER), avant d'être démobilisé à l'été 1945.
Pierre Rateau reprend alors la direction de l'entreprise familiale.
Il décède le 27 juin 1956 à Aubigny-sur-Nère, où il est inhumé.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'Honneur
- Compagnon de la Libération
- Médaille militaire
- Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations)
- Médaille de la Résistance
- Médaille des Évadés
- King's Medal for Courage in the Cause of Freedom (Grande-Bretagne)
- Croix de Guerre, avec palme (Belgique)
Références
Catégories :- Naissance en 1913
- Naissance dans le Cher
- Décès en 1956
- Résistant français
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Compagnon de la Libération
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la King's Medal for Courage in the Cause of Freedom
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