- Perrine Clouet de Turgé
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Perrine Alexandrine Clouet de Turgé est la fille de Jean-Baptiste Clouet de Turgé et de Jeanne Aubrée. Elle épouse à Saint-Germain de Rennes le 23 décembre 1755 Jacques Gilles Anne comte de Mellon (1729-1786) seigneur de Mellon en Pacé et de la Ville-Cotterel en Montauban-de-Bretagne chef de nom et d'armes de la Maison de Mellon. Ils auront 12 enfants.
Son fils ainé Jacques François de Mellon comte de Mellon est le chef des chouans du canton de Montauban de Bretagne. C’est sa mort tragique qui fera d’elle une martyre de la Révolution à Montauban-de-Bretagne.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet 1798, vers une heure du matin, la Ville-Cotterel est envahie par cinq ou six individus qui ligotent d’abord les domestiques et déclarent venir chercher les prêtres et les immigrés qu’ils tueront s’ils en trouvent. Ils pénètrent ensuite dans la chambre de la comtesse de Mellon et lui font subir toutes sortes de tortures, puis chargent un important butin sur les trois chevaux de la ferme et s’enfuient. Les domestiques, après s’être libérés retrouvent leur maîtresse agonisant dans une mare de sang. Elle meurt quelques heures plus tard. Le lendemain le procès verbal de son décès est établi, et décrit l’état du corps de la comtesse de Mellon «.... et avons vu premièrement que le visage est extrêmement tuméfié surtout du côté droit; deux plaies à sa partie supérieure du pariétal droit, deux autres à sa partie moyenne du même os, une autre longitudinale sur la tempe; autres dessous et devant l’oreille, une autre très large avec lambeaux de forme triangulaire sur la partie inférieure du même os, toutes lesdites plaies pénétrantes au péricrâne; secondement, une autre plaie sur la partie supérieure de l’épaule droite, et une large échimose avec infiltration de sang, sur la partie supérieure du même bras, l’avant bras fracturé à sa partie inférieure proche le poignet et une plaie sur la partie supérieure de la main avec gonflement et infiltration de sang; troisièmement plusieurs autres contusions sur les jambes, le genou gauche et les cuisses, toutes lesquelles plaies et fractures ledit officier de santé nous dit avoir été faites par quelques instruments contondants capables de contondre et de trancher; et que la cause de la mort prématurée de la citoyenne veuve de Mellon a été la commotion du cerveau occasionnée par les coups violents qu’elle à reçus sur la tête....».
Les assassins sont des bandits de Montauban-de-Bretagne déguisés en révolutionnaires. Il y a encore 100 ans, à Montauban-de-Bretagne, on désignait certains comme descendants des assassins de Madame de Mellon.
Catégories :- Noblesse française du XVIIIe siècle
- Personnalité féminine française
- Victime de la Révolution française
- Décès en 1798
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