- Paolo Lorenzani
-
Paolo Francesco Lorenzani (5 janvier 1640 - 28 octobre 1713) est un compositeur italien de la période baroque. Il vécut en France, et il participa à la promotion du style de musique italien.
Sommaire
Biographie
Lorenzani est né à Rome et fut formé par Orazio Benevoli, maître de chapelle de la Cappella Giulia au Vatican.
Il exerça à Rome les fonctions de maestro di cappella à l'église du Gesù et au Collegio Romano, la première université jésuite, qui s'est développée ultérieurement pour devenir l'université pontificale grégorienne[1]. Il servit plus tard à la cathédrale de Messine en Sicile[2].
En 1678, Lorenzani vint à Paris, espérant y faire fortune[3]. Ses motets furent exécutés pour Louis XIV,[1] qui reconnut ses talents et le nomma maître de musique de la reine[4]. Sous les ordres du roi, Lorenzani retourna en Italie et recruta des chanteurs pour la chapelle du monarque[2]. Malgré l'assistance de Madame de Montespan, il n'acquit jamais une popularité suffisante pour supplanter la grande rivalité de Jean-Baptiste Lully, qui avait une influence importante dans la musique française à cette époque. Il est probable que Lully empêcha sournoisement Lorenzani de recevoir plusieurs postes disponibles à la Chapelle royale en 1683. Il put toutefois faire représenter son opéra Nicandro e Fileno à la Cour en 1681[5]. Cet échec et la mort de la reine marquèrent le début de la rupture de Lorenzani avec Versailles[1]. En raison de sa sensibilité ultramontaine, on lui demanda de quitter Versailles, grâce aux protestations de Lully[6].
Malgré tout cela, une Sérénade italienne en 1684 s'avéra être un succès, grâce à l'aide de Michel-Richard Delalande. À Paris, il décrocha un poste de maître de musique dans un monastère de l'ordre des Theatins. Là, il dirigea sa propre musique en présence d'aristocrates italophiles. En 1688, son opéra Orontée, composé dans le style français, fut représenté pour la première fois à l'Académie royale à Chantilly. En 1693, Lorenzani publia ses Grands Motets, dédiés au roi[1].
Il retourna en 1695 à Rome où il exerça les fonctions de maestro di cappella pour la Cappella Giulia[1].
Parmi ses compositions, on trouve des motets, des airs, des cantates, des pastorales, et des opéras français.
Notes et références
- L'article de la Wikipédia allemande. Consulté le 27 décembre 2009.
- John Hawkins. "Paolo Lorenzani" dans A General History of the Science and Practice of Music, V. 2, p. 674. (Kessinger, 2006).
- Henry Prunières et Edward Lockspeiser. A New History of Music : the Middle Ages to Mozart. (Macmillan, 1943). p. 278.
- Roberto Pagano. Alessandro and Domenico Scarlatti: Two Lives in One. (Pendragon Press, 2006). p. 139.
- Diapason, Février 2008, p.27
- John McManners. Church and Society in Eighteenth-Century France, Vol. 1. (Oxford University Press, 1999). p.468.
Bibliographie
- H.Pruniéres, P. Lorenzani à la cour de France, in RM, août 1922
Voir aussi
Catégories :- Naissance à Rome
- Compositeur italien du XVIIe siècle
- Compositeur italien du XVIIIe siècle
- Compositeur italien de la période baroque
- Naissance en 1640
- Décès en 1713
Wikimedia Foundation. 2010.