- Bernard Romanens
-
Bernard Romanens, né en 1947 à Marsens et mort le 30 janvier 1984 à Villarimboud, est un armailli, fromager et chanteur suisse.
Sommaire
Biographie
Armailli et fromager de profession, il se fait connaitre lors de la Fête des vignerons de Vevey en 1977 où il interprète le Ranz des vaches un chant traditionnel. Il devient alors la représentation personnifiée du paysan suisse d'alpage, de la poya, et, à ce titre, est invité pour plusieurs tournées en particulier aux États-Unis d'Amérique en 1976 et en République populaire de Chine en 1980. Il enregistre également plusieurs albums de chants traditionnels[1].
Un matin de 1984, il est retrouvé mort dans sa chambre. À ce jour, les causes de son décès ne sont pas éclaircies. Michel Gremaud, ancien rédacteur en chef de La Gruyère écrivait à l'été 2010 :
« Une gloire sur son nuage
En sourit-il, là-haut sur la montagne céleste ? Bernard Romanens vit sur l’internet. On peut même l’y entendre chanter. Et lire ceci sur Wikipédia : «Armailli de profession, il se fait connaître lors de la Fête des vignerons de 1977 où il interprète le Ranz des vaches, un chant traditionnel. Il devient alors la représentation personnifiée du paysan suisse d’alpage et, à ce titre, est invité pour plusieurs tournées en particulier aux Etat-Unis d’Amérique en 1976 et en Chine en 1980. Il enregistre également plusieurs albums de chants traditionnels. Un matin de 1984, il est retrouvé mort dans sa chambre. À ce jour, les causes de son décès ne sont pas encore claires.» Et si l’on clique sur le mot «armailli», un lien donne accès au site du Chœur des armaillis de la Gruyère, son chœur.
Dans l’article nécrologique que je lui consacrais dans La Gruyère, je notais que « Bernard Romanens, sans forfanterie, incarnait le pays. Identifié non à une chanson, mais à un rite, il était devenu le maître de l’incantation, le prêtre. Pas d’autre explication à la ferveur quasi religieuse qui entoure le personnage ».
Et cette ferveur demeure, portée par le Liauba qu’il lançait en accentuant le « liau » initial avec une puissance et une vérité inégalées. Enormément de gens d’ici et d’ailleurs l’admiraient, l’admirent toujours. Mais de prétendus amis jalousaient le statut où il s’était élevé malgré lui. D’aucuns abusèrent de sa simplicité, de sa modestie, de sa fraternité, alors que lui se donnait sans calcul. Ainsi fut-il emporté par une mort qu’on dit naturelle, à 37 ans. Par l’ouragan d’une gloire.
Ce petit homme au teint pâle, plutôt frêle, n’était pas bâti pour assumer un autre statut que celui de son essence exprimée par une langue paysanne et une voix d’or. Bernard Romanens incarnait idéalement le rite du Ranz, point final. Je revois son bon sourire et son œil un brin malicieux. Eh oui, je pense qu’il doit sourire de même, là-haut, s’il se voit dans sa gloire en ligne. »
— Michel Gremaud, La Gruyère, Mars en tous sens/un journal aux villages [de Marsens], n° 38, été 2010, p. 29.
Notes et références
- CD de folklore et musique suisse ». Consulté le 4 novembre 2007 Vox Alpina, «
Articles connexes
Liens externes
- Patrice Borcard, « La légende d’un soliste vrai ». Consulté le 4 novembre 2007
- Article de Marie-Paule Angel paru dans La Gruyère magazine du 10 avril 2010 et consacré à Bernard Romanens, aux armaillis et à la fête des vignerons, à l'occasion de l'exposition qui se tient, jusqu'en avril 2011, au musée de la confrérie des vignerons de Vevey.
- La Lyoba (le Ranz des vaches) de Bernard Romanens à la Fête des vignerons de Vevey en 1977.
Catégories :- Chanteur suisse
- Naissance en 1947
- Décès en 1984
- Personnalité fribourgeoise
Wikimedia Foundation. 2010.