Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies

Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies

L’Organisation de coordination et de coopération pour la lutte contre les grandes endémies ou OCCGE est une structure de coopération sanitaire regroupant des états d'Afrique occidentale francophone (ex AOF) dont l'objectif est la lutte contre les grandes endémies en Afrique occidentale. Elle a exercé ses activités de 1960 jusqu'en 1998, date à laquelle elle fusionne dans l'organisation ouest africaine de la santé (OOAS)

Sommaire

Naissance

Cette organisation nait au moment de l'indépendance des état africains. Le spécialiste de médecine tropicale Pierre Richet milite auprès des différents pays pour que soit créé un service qui pourrait prendre la suite du service des grandes endémies (créé dès 1939 par le médecin colonel Muraz) ou SGHMP (service général d'hygiène et de prophylaxie). En 1958, il obtient la création de l'OCCGE qui regroupe les actions de huit pays africains Côte d'Ivoire, Dahomey, Haute-Volta, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo[1], ainsi que les efforts de la coopération française. Le centre de l'OCCGE est alors fixé à Bobo-Dioulasso[2].

L'institut voit le jour en avril 1960 et son premier secrétaire général est Pierre Richet[3]. OCCGE est dirigée par un conseil d'administration à la tête duquel alterne année après année un ministre de chaque pays africain concerné. Participe également à ce conseil un représentant de la coopération française[3].

Quelques années plus tard, nait une organisation analogue concernant l'Afrique centrale : l'OCEAC[3].

Activité

L'OCCGE a pour objectif de lutter contre les maladie endémiques en Afrique occidentale en coordonnant les campagnes de lutte contre les maladies telles la lèpre, la trypanosomiase ou le paludisme. En fédérant les états concernés, elle peut espérer réaliser des économies d'échelle et engager un politique cohérente d'action et de financement. Son activité se veut plus régionale que locale[4].

Son action se porte principalement sur la lutte contre la maladie du sommeil, le dépistage et le soin de la lèpre, l'observation et le traitement des anémies nutritionnelles.

l'OCCGE dispose de plusieurs centre de recherche dont le centre Muraz (trypanosomiase et autres maladies tropicales), l'institut Marchaux (lèpre) , l'IOTA (Institut d'ophtalmologie tropicale de l'Afrique) , l'ORANA (organisme de la recherche en alimentation et nutrition africaine) et le CRAN (centre de recherche en alimentation et nutrition)[4], , auquel s'ajoute plus tard l'institut Pierre Richet (onchocercose) et l'institut de Niamey (Bilharziose et méningite)[5]

La crise et la fusion

La prise d'indépendance des différents état membre de l'OCCGE déplace les préoccupations de santé de l'organisme vers les services de chaque état. L'organisme perd alors une grande partie de ses moyens de fonctionnement. En 1988, l'OCCGE , fortement endetté ne peut plus faire face à ses dépenses de fonctionnement. Le pôle recherche et conférence, soutenu par des investisseurs continue à jouer un rôle actif tandis que le fonctionnement de base manque de financement. Des effectifs pléthoriques, des programmes essentiellement locaux au lieu d'être régionaux remettent en cause la vocation d'un tel organisme)[6]

Les états membres décident d'en nationaliser les différents centre le constituant : l'institut Marchoux à Bamako, le centre Muraz à Bobo-Dioulasso)[7]

En 1998, l'OCCGE fusionne avec West African Health Community pour former l'organisation ouest africaine de la santé (OOAS))[8]

Références

Webographie


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Organisation de coopération et de coordination pour la lutte contre les grandes endémies de Wikipédia en français (auteurs)

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