- Nappe de l'Albien du bassin de Paris
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La nappe de l'Albien du bassin de Paris est une nappe d'eau souterraine captive profonde présente dans une grande partie du bassin parisien. Cette nappe, qui se trouve dans des aquifères du Crétacé inférieur, est en connexion hydraulique avec la nappe sous-jacente du Néocomien. Elle contient d'importante réserves d'eau de bonne qualité, estimées à 425 milliards de m³.
Les aquifères sont constituées par trois bancs de sable imbriqués (sables de Frécambault, sables des Drillons, sables verts)[1]. Ils sont isolés vers le haut par les argiles supérieures de l'Albien et vers le bas par les marnes ou argiles de l'Aptien-Barrémien.
Leur profondeur variable est maximum au centre du bassin dans la région de Melun.
Exploitée depuis le milieu du XIXe siècle, elle a vu son niveau piézométrique baisser considérablement.
Le premier puits artésien dans la nappe de l'Albien, le « puits de Grenelle », fut foré à Paris le 26 février 1841. L'eau jaillit à la cote - 501[2].
Après une période d'exploitation anarchique, le décret-loi du 8 août 1935 relatif à la protection des eaux souterraines a permis de limiter les prélèvements.
L'exploitation de cette nappe (et de celle du Néocomien) est contrôlée dans le cadre du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Seine-Normandie, qui fixe notamment un volume maximal annuel de prélèvement pour chaque département.
En 2003, le niveau des prélèvements s'élève à 22 millions de m³, dont 85,8 % sont réalisés dans quatre départements franciliens : Yvelines 36,4 %, Essonne 17,6 %, Hauts-de-Seine 16,1 %, Seine-Saint-Denis 15,7 %[3].
Notes et références
- Synthèse hydrogéologique du Crétacé inférieur du bassin de Paris, DRIRE Île-de-France. Consulté le 16 novembre 2009
- Le puits artésien de Grenelle, DRIRE Île-de-France. Consulté le 16 novembre 2009
- Volumes maximaux autorisables par département, DRIRE Île-de-France. Consulté le 16 novembre 2009
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